Récit de la course : Trail du Salagou 2013, par Coureur du 34

L'auteur : Coureur du 34

La course : Trail du Salagou

Date : 6/10/2013

Lieu : Clermont L'Herault (Hérault)

Affichage : 648 vues

Distance : 25km

Objectif : Pas d'objectif

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Boire ou courir, faut pas choisir...

Nous voilà donc ce samedi 5 octobre sous un soleil radieux et un grand ciel bleu. Hormis quelques flaques ici et là, rien ne rappelle que le département était encore en alerte orange la veille et qu'il était tombé des trombes d'eau dans les environs.

Un peu plus d'une heure avant, je retrouve donc des potes coureurs à proximité du camping du Salagou où se trouvent le départ et le comité d'accueil. Beaucoup de monde, retrait du dossard, dernier coup d'oeil sur le parcours, retour à la voiture pour me mettre en tenue. Nous tchatchons en plein cagnard ~25° à peine adouci par une brise légère jusqu'au coup de pistolet.

Et l'hydratation dans tout ça? Baaaah il a plu des cordes la veille, la vue du lac, la négligence, que sais-je... j'oublie de boire un peu malgré la chaleur.

Vers 14h50, nous nous plaçons enfin au milieu des nombreux coureurs, court briefing des organisateurs et boum, à 15h, c'est parti dans la joie et dans la bonne humeur.

 

Dès les premiers 100 mètres, une grande flaque de boue rouge barre la piste: ça bouchonne et les purs et durs prennent allègrement un bain de boue en pavoisant «c'est un trail ou pas???». Puis ça monte raide avant de rejoindre la route qui monte puis plonge vers le barrage.

Bizarre, je ne me sens pas des ailes alors que nous ne sommes partis que depuis 2 kms. Traversée du barrage: c'est sympa. Puis retour sur la piste qui monte en quelques lacets au pied d'une falaise d'orgues basaltiques: là, 2nd gros bouchon pour se faufiler en mode bouquetin en sous-bois dans les rochers et rejoindre un DFCI 30 mètres plus haut. C'est clairement le passage le plus difficile de tout le trail. Mauvais pressentiment, je peine déjà et la journée ne s'annonce pas terrible. En plus, j'ai mal réglé les sangles du camelback et je ne pense pas (encore) à les tirer en courant. Mais où ai-je la tête?

Le DFCI monte un peu puis c'est plat et le peloton est désormais étiré. Nous plongeons par un monotrace à droite vers les berges du lac: super, le trail commence vraiment à partir de là, vers le 4ème kilo.

Cette section qui nous amène au 1er ravitaillement du 8ème kilo est vraiment agréable, assez roulante avec quelques bosses dans les dunes pourpres du Salagou mais rien de méchant. Je pense enfin à resserrer les sangles qui commençaient à me scier les épaules. Je bois aussi enfin car la soif me rappelle à l'ordre: aaaargh quand on a soif, c'est qu'il est déjà trop tard.

A ce ravitaillo du camping des Vailhès, je réalise qu'il y a des coureurs en relais et ça explique que certains m'aient dépassé en sprintant dans le dernier km rejoignant le ravitaillement.

 

Puis le parcours s'écarte du lac sur une paire de kilos pour contourner une colline: cette section est assez exigeante avec de bonnes grimpettes et un peu de boue. Je suis déjà en train de gérer la fin de course car je ne me sens pas très fort. C'est évident que je paie cash mon manque d'hydratation des 2 dernières heures. J'ai même des picotis de crampes. Le plan d'eau réapparaît au détour de la colline et le trail redescend sur le village abandonné de Celles. Nous sommes au kilo 11 environ. Je n'ai pas pris de montre donc aucune idée sur mon allure si ce n'est que je ne vais pas fort. S'ensuit un petit raidillon de goudron avant de repartir en monotrace en bord de lac principalement.

Nous rejoignons le 2nd et ultime ravitaillement à Octon au km 15. Je commence à être vraiment à la rue, ça promet.. Une bandas à proximité d'Octon met une bonne ambiance musicale. Nous croisons des coureurs qui se sont trompés et ont du faire demi-tour: c'est vrai que l'on cherche parfois la rubalise dans les branchages.

Nous longeons le bitume et traversons des portions extrêmement humides, détrempés et boueux puis carrément une rivière de 7/8 mètres de large et 40 cms d'eau, ambiance Raid Gauloise ! Pas le choix, floc floc et ça repart en bordure de champ.

Puis après quelques dunes, nous reprenons une longue montée douce, mais longue, mais douce mais longue et je suis au ralenti: en haut, c'est le km 18 environ.

Heureusement, la vue sur la lac est extraordinaire et nous voyons au loin notre destination.

Le tracé joue au chat et à la souris avec les berges, un coup tout près de l'eau, un coup dans les dunes. Je trottine en petites foulées et j'ai tiré depuis longtemps un trait sur mes rêves d'accélération sur le final. Je bois car j'ai fréquemment soif. Encore une erreur, j'ai l'impression que je n'ai plus d'eau dans le camelback alors que je réaliserai plus tard qu'il est encore à moitié plein, pffff.

Et quand je pense que je me suis inscrit au festival des hospitaliers avec 1400m D+ et presque 30 kms, je me traite de taré.

Un bénévole annonce «plus que 5 kms» puis plus loin, je me trompe avec quelques autres coureurs, rien de grave, demi-tour et nous repartons sous les arbres.

Ca y est, nous foulons la plage de galets enfin, repassons sous l'ancienne route et c'est les 300 derniers mètres.

Bilan: 107ème sur 310 coureurs en solo en 2h15'33'' soit 10.9 kms/h de moyenne.

 

Un tee-shirt violet de finisher, une bouteille de vin d'Octon et un gobelet nous sont offerts, c'est Noël avec 3 mois d'avance!!

Que dire?

Que le décor est splendide si l'on oublie le premier km, qu'il est roulant et varié, que je suis parti presque déshydraté et que je n'ai même pas eu la lucidité pour récupérer le coup, ça me servira de leçon, que j'ai globalement souffert et c'est vraiment dommage.

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