Vous vouliez que le Bouk se surpasse ? Il s'est surpassé !!!

 

 

 

Un récit à lire avec l’air délicieusement léger et sensuel de BRIGITTE, car il faut bien ça pour garder la motivation ! Et si vous voulez un récit plus sympa, allez lire celui du Tamanoir ou d’Albacor, je suis pas d’bonne humeur !!!

 

 

Viens ce jour, ma peau ne sait plus attendre

Viens cours, des papillons au creux du ventre

Viens me porter secours, je brûle de nous imaginer

Le vent et les chansons d'amour en sucre

Me font toujours autant d'effet…

 

 

 

Champagnier la semaine dernière était comme Melbourne au calendrier F1 : après les essais de pré-saison, l’heure d’abattre son jeu était venu. Et il était clair… qu’Albacor était devant, mais pas « un peu » devant, LOIN devant.

 

Electrochoc interne. Après avoir vécu l’époque post-2013 où je me fais laminé par le kéké course après course (série toujours en cours…), je la sens l’année 2015 où je vais me prendre uppercut sur uppercut d’Albacor.

 

Le plan est clair : perdre (enfin) ma brioche surtout après les avertissements de notre Dieu The Creq’s et reprendre l’entraînement, l’objectif n’étant pas Grenoble-Vizille (trop proche) mais Buis-les-Baronnies, étape d'ouverture du DTTN 2015.

 

Bon, côté brioche, ça ne se voit pas mais le changement c’est maintenant ! Bon, j’ai faim en permanence, la soupe et la salade ça nourrit pas son homme, mais c’est pour le bien de notre sport. Par contre, côté entraînement de la semaine, j’entrevois UNE fenêtre le jeudi à 21h, et voilà qu’il pleut. Démotivant au possible.

 

Voilà, vous savez tout, à savoir que Grenoble-Vizille me fait office de « sortie longue » !

 

 

 

J'ai peur de nous, j'ai pas envie de résister

J'ai peur de nous, la raison n'est pas notre alliée

Tour à tour on se tourne autour, sans jamais avoir basculé

Les jeux interdits, ton humour abstrait

Me font toujours autant d'effet

 

 

Rendez-vous covoiturage à Meylan, et là première erreur, je covoiture avec PEPE, lequel me narre ses dernières aventures, seulement moi, le carthésien romantique, entendre ce type d’histoires à 8h35 ça me mine !!! Mdr

 

Deuxième erreur (et erreur de débutant oué oué), on est le 5 avril bah moi je cours en short t-shirt. Mais c’est sans compter sur l’attente PRE-COURSE où l’on se caille les miches !! Un couple dans le Parc Paul-Mistral, le gars me lance « Fait froid pour être en t-shirt », tu m’étonnes Simone ! Résultat à peine retrouvé le père Albacor que malgré les mises en garde multiples contre l’odeur pestilentielle qui règne dans la Halle Clemenceau moi j’y fonce, tant pis pour les narines mais tant mieux pour le reste !

 

Là je retrouve le Kenyan Blanc soi-disant à court de forme (je vous fais grâce de son chrono...), et pour son premier dossard mais pas des moindres, la Bergère, laquelle, étonnamment, semble être plus connue que le Bouk !!! Quelle belle entrée en matière !

 

Coups de sifflets, il faut aller se placer dans le SAS. Le SAS ? Quel SAS ? Inscrit en décembre, je ne me souviens pas d’une telle histoire de SAS, ah, c’est par numéro de dossard, je suis donc dans le SAS 1h30-1h35 !!

  

Derniers instants de rigolade et de poses photos avec tous les autres crétins de notre belle famille, surprise c’est coconetdive qui est là, ça alors, pour qu’elle mette un dossard, c’est vraiment que… qu’elle voulait nous voir voilà !!

 

Pour le coup, et pour faire suite à cette longue et interminable introduction, je n’ai aucun, mais alors aucun stress, c’est donc avec un smile que je démarre !

 

Palalalala pa pa palalala

Palalalala pa pa palalala

Palalalala pa pa palalala

Palalalala pa pa palalala

Boulevard Clemenceau c’est parti pour le slalom, je vise bien la veste orange SASSENAGE de FOXTROT qui se prétend en mode récup-eco-pollu-trail, son rythme devrait me convenir, mais je le perds vite de vue.

 

Et de derrière, ce sont les champions de l’ASPA Meylan qui me doublent, mais d’où sont-ils donc partis ?

 

Au loin il y a un bon groupe de "CHAMPAGNIER!!" mais trop loin…

 

Et finalement mon salut vient de Coconetdive, qui, de sa foulée féminine, semble à l’aise, vraiment à l’aise, on file pourtant à 13 km/h, je reste avec elle, ça passe ou ça casse hein !!

 

Mais la course à pied, c’est la tête et les jambes… Et dès que l’un flanche, je vous raconte pas l’autre…

 

Et Mesdames-Mesdemoiselles-Messieurs, le naufrage démarre maintenant, au KILOMETRE 3 : le faux-plat d’Eybens m’est fatal, je vois Tata Coco partir doucement mais sûrement, elle semble aérienne quand moi je me sens GrosseBouffe.

 

 

Viens ce jour, ma peau ne sait plus attendre

Viens cours, des papillons au creux du ventre

Viens me porter secours, je brûle de nous imaginer

Le vent et les chansons d'amour en sucre

Me font toujours autant d'effet

 

Et là on arrive à ce que font tous les coureurs à pied : on se fait d’innombrables scénarios :

• La montée plus abrupte de Brié me conviendra mieux
• C’est un léger passage à vide
• Merde, si ça dure je vais pas passer les barrières horaires
• Mais au fait, j’ai quand même Akadoc aux fesses
• Allez j’ai toujours fait le negative split aux deux autres éditions de la course, garder l'espoir
  
• Quand même, je me traîne, ils sont combien à me doubler ??

 

 

A Eybens coca+banane, bien obligé pour essayer de trouver du jus.

 

L'esprit de NAMTAR est en moi

La montée je me fais déborder de partout, je ne cours pas, je trottine péniblement. Le traileur de Champagnier ? Il me double. Cédric de l’EAG ? Il me double. Les déguisés du jour ? Ils me doublent. Je reconnais Pascal Roma, même pas le temps de lui sortir ma blague comme quoi j’ai son nom sur mon t-shirt Roma-Ostia Finisher 2015, il me double.

 

Voici enfin le rond-point de Brié, là où en 2014 je procédais à un strip-tease improvisé, un sourire envahit mon visage.

 

Je croise Marion qui encourage, avec un « Ben alors ? ». Merde, ça se voit !

 

Deuxième effet-kiss-cool : la suite de la montée, voici KIKKLAVIE qui me passe sans même me calculer, et quand enfin elle percute elle balance un « KIIIIIIIKKKKKKKKK » façon « BOUUUUKKK », ah, j'ai bien fait bien de ne pas abandonner hein !

 

Fin de la côte, et pourtant il reste bien 12 kilomètres… Ma course sera nulle, mais je la terminerai, comme la MP3C 2011 ou Crossey 2012 !!

 

Je passe l’intermédiaire à 54’’34, ravitaillement coca-banane, et finalement je marche 10-20m et regarde mon tél quand je suis hélé par Cyprine et Coconetdive, oui oui je vais pas fort mais j’irai au bout !

 

 

 Le Bouk en pleine course (cliché de DDLT)

J'ai peur de nous, j'ai pas envie de résister

J'ai peur de nous, la raison n'est pas notre alliée

Tour à tour on se tourne autour, sans jamais avoir basculé

Les jeux interdits, ton humour abstrait

Me font toujours autant d'effet

La descente est plus agréable. Déjà pour les yeux, ce vallon est bien sympa. Et surtout on retrouve les relais2, donc pour la première fois depuis longtemps -> je DOUBLE !

 

Pas une grande vitesse de ma part, mais l’hémorragie s’est quand même bien tassée. Je file au train du trafic, les jambes répondent et je commence à espérer que ça suffira pour contenir Akadoc !

 

Seconde surprise (comme quoi l’on n’est point infaillible), le faux-plat descendant dure en fait jusqu’à la monstrueuse ligne droite de Vaulnaveys ! Toujours ça de pris.

 

On voit au loin la grande courbe, je cherche la couleur orange de Kikklavie mais rien de visible, en même temps avec ce que j’ai du perdre lors de ma marche de fainéant, c’est mathématiquement normal (hélas).

 

Moins glop, un mec dans mon dos, « ben ma prochaine caisse, j’achèterai pas une Golf », c’est Pépé !! Pépé, dont ma seule défaite à ce jour remonte à ce funeste Trail des Collines - Tullins 2012 !

 

« Et Akadoc il est derrière ? » « Pas vu ».

 

Bon. Là j’aurai dû réaliser que quelque chose clochait mais on n’a pas trop les idées claires, et en fait seul UN calcul m’obsède, un seul, vais-je passer sous les 2h ? Pas gagné… !!!

 

En tout cas cette longue ligne droite finalement passe bien, depuis les 17 kms de ligne droite de Rome-Ostia j’attendais de la voir et d’en rire ! Et Pépé est à 50m devant, je maintiens l’écart et espère secrètement un bon dénouement…

 

 

Palalalala pa pa palalala

Palalalala pa pa palalala

Palalalala pa pa palalala

Palalalala pa pa palalala

Fin de la ligne droite, ce sont les 3 derniers kilomètres ! Coup de bol, ça commence à coincer de toute part ! Sauf un coureur qui reconnait mon affreux Bob, « c’est toi sur Internet », « Euh, non, non (Bouk en mode j’assume-pas-ma-connerie), c’est mon sosie virtuel » !!

 

« Alors, 82, 83 ? », de quoi me parle-t-il, de mon année de naissance, il se trompe, « non non je parle de ton poids ! », affreux jojo !! Assez de bêtise, il faut envoyer si on veut aller chercher le sub-2h !!

 

 

Tu le sais, une évidence de tous les diables

Je le sais, succomber est inévitable

Car dans ce paradis, s’offrir à bouche que veux-tu

L'extase un instant dit qu'il nous tue,

C'est merveilleux tu es foutu

 

Et finalement, ô surprise, on est déjà dans la ligne droite pré-Parc !! Ca me boost (les deux derniers kilomètres seront en mode décrochage de fusée à un fulgurant 13 km/h wahou wahou), je reprends le lapinou qui est dans le dur, et Pépé est toujours, toujours devant, nos allures sont CALQUEES mais j’ai encore espoir !

 

Juste avant le parc voici Golf38 en bénévole, heureux de te voir cher Alain !! Surtout que je dois être un poil plus souriant puisqu’heureux d’en terminer… Entrée du parc c’est Emeraldas et la luciole qui sont là ! Le parcours se resserre façon single, aaaarrggh je suis un poil bloqué et dois jouer des coudes tout en m’excusant hein !

 

Et Pépé toujours au loin…

 

Voici le Pont, dernière ligne droite dans le parc, et là la messe est dite, je sais que Pépé a résisté et aura bien résisté !! Mais la bonne nouvelle c’est que je passerai bien (maigre réjouissement) sous les 2h, dernier sprint (si l’on peut appeler ça sprint) et j’en termine de ce « jour sans » (jour sans excuses oui !!) en 1’57’55. (oui vous avez lu mais vous avez tout de suite oublié).

 

 Vous êtes des sangliers

Vous êtes des sangliers

Vous êtes des sanglieeeeeeeers

Palalalala pa pa palalala

Palalalala pa pa palalala

Palalalala pa pa palalala

Palalalala pa pa palalala

 

Dans le SAS je vois Kikklavie (bon vu le chrono elle était arrivée depuis une bonne minute) et mon Pépé que je salue bien bas, une bagarre de 6 kms quand même !

 

Moins agréable, Akadoc et Clément sont arrivés en fait voici longtemps ! L’enquête nous le dira, mais il semble qu’ils m’aient passé au début de la descente.

 

Une course en tout cas toujours aussi bien organisée, j’oublie le souvenir sportif ignoble de cette édition 2015 et à l’année prochaine !!

 

 

Le jour se lève, la fièvre prend fin

M'aimeras-tu demain?

Et mes lèvres posées sur tes mains

M'aimeras-tu demain?

Joyeuses Pâques quand même !!! Filons à la chasse aux oeufs !