Récit de la course : Paris-Versailles 2015, par taroc78

L'auteur : taroc78

La course : Paris-Versailles

Date : 27/9/2015

Lieu : Paris 15 (Paris)

Affichage : 2240 vues

Distance : 16km

Objectif : Terminer

5 commentaires

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Paris Versailles le pere ,le fils......

Mais à l’instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. »

 

Ce petit texte extrait du Coté « De chez Swann de l’ami Marcel (pas l’icône retraité du club mais le  locataire du grand Hôtel de Cabourg) peut résumer ce qui passe en moi quand au mois de juin je vois fleurir les affiches du Paris Versailles.

Plaisir délicieux de ma toute 1ere course que j’ai du faire à l’âge de 16 ans après avoir tanné longuement mes parents surtout qu’au début des années 1980 (1982 exactement) les courses hors stades étaient naissantes et le marathon un mythe absolu de l’ultra distance alors relier Paris à Versailles sans entrainement ni préparation  pour des parents peu sportifs mais  très aimant ce n’était pas gagné gagné, mais le Rodolphe comme le Marcel (l’icône retraité du club) est du genre tenace.

Me voilà donc lancé en ce septembre 1982 sur ce fameux Paris Versailles que je terminerai tranquillement avec des éclairs dans les yeux et un bonheur immense .Ce sera véritablement mon premier pas dans l’athle ensuite j’intégrerai un club à Versailles et connaitrai mes 1ers entrainements ,mes premières douleurs en bout de séances VMA ,mes premières désillusions ,mes premiers amours  tout cela cornaquer par un  fabuleux entraineur mi pére mi entraineur qui sera tirer le meilleur de la tète de lard que j’étais à cette époque là .

 

30ans  après et pres de 15 Paris Versailles au compteur dont une dizaine en moins d’une heure (record à 52’47 ») ,je me décide a courir de nouveau pour gouter  encore et encore cette délicieuse madeleine et tous les souvenirs qui s'y rattachent  .En discutant  de si et de çà à la maison Auguste me demande si il peut venir courir avec moi  ,surpris par sa demande  ,je lui propose bien sur de m’accompagner .Je téléphone aux organisateurs (des potes ) car la course est complète depuis longtemps et hop  c’est plié en deux courriels…..

Mais au fond de moi je suis rempli d’émotion et de joie car je vais courir avec mon fils cette course  qui fut la première pour moi et ces petites choses toutes simples valent mille trésors.

 

Je vous épargne les péripéties de juillet aout et septembre coté entrainement mais me voilà sur la ligne de départ avec lui et depuis ce matin au réveil, je suis tout bêtement ému et fier .Les potes nous ont donné deux dossards préférentiels, nous serons donc tranquille .

Je discute avec lui de la course de ses pièges dont la fameuse cote des Gardes, lui dit aussi de ne pas m’attendre car forcement il sera devant mais lui encore tout timide  n’intègre pas cela.

Nous voilà lâché ,je le laisse filer  et encore une fois le voir partir devant comme cela et bien que vous dire sans paraitre idiot ca m’émeut tout simplement .De mon coté je paye les pots cassés de Belle Ile et le nodule que je traine depuis si longtemps se rappelle à moi ,je mets le clignotant à Javel et me décide à rentrer en train car je claudique et je voudrais le voir arriver à Versailles .Le train arrive en gare et je ne prends pas la peine de courir ,je le rate donc et 26’ d’attente face à moi et là  je me mets un gros coup de pied au cul et repense aux mots de Cyril sur l’abandon « quand tu termines tu as mal aux jambes deux  jours quand tu abandonnes c’est à la tète que tu auras mam mais tout le temps »

 

Je repars tranquillement vers le parcours certes j’ai perdu pres de 15’ minutes mais peu importe quitte à finir en deux heures je finirai ;Je change ma foulée et la douleur s’estompe mais reviens dans les cotes et me plante des coups de couteaux à chaque foulées ,j’arrive à mi parcours en 50’ donc j’envisage un petit 1h40’ .

La seconde moitié de parcours passe bien et les endorphines masquent la douleur   ,arrive la ligne  d’arrivée et au milieu et de la foule j’entends crier Papa et  je vois tout d’abord Capucine puis à coté Auguste .

 

Que vous dire, rien car ce moment reste indéfinissable et uniquement pour moi  …….

 

Au fait je viens de courir Paris Versailles en 1h31’ (lui en 1h15 et 24 em junior alors qu'il est cadet ) soit mon plus mauvais chrono mais certainement et vous le savez ce sera  mon plus  beau PARIS VERSAILLES…..

 

La boucle est bouclée…..

 

 

 

 

 

 

5 commentaires

Commentaire de Rem posté le 06-01-2015 à 17:27:20

je me demandais pour quoi ce contre temps, CR de PV en Janvier. Et Puis Proust et cette date 27/9/2015 . c'etait hier ou bien demain ? rève ou réalité en tout cas c'est une très belle histoire :)

Commentaire de Jean-Phi posté le 07-01-2015 à 11:01:01

Yes ! Belle histoire. Content que tu l'aies mise sous forme CR. C'était dommage de ne pas en faire profiter tous les kikoureurs.

Commentaire de Arclusaz posté le 23-01-2015 à 16:04:33

ah oui, c'est booooooooo !

et je m'imagine tout à fait à ta place un jour avec mon fils ou ma fille : surtout ne pas leur en parler pour que l'idée vienne d'eux.

Commentaire de Bert' posté le 23-09-2015 à 15:56:30

Simple et si joli :-)
J'aimerais un jour vivre la même chose...

Commentaire de Lolotherunner posté le 02-10-2015 à 21:19:13

Que d'émotions en effet !
Et bravo au fiston : il a cartonné d'entrée...doit tenir cela de son pére, lol ;-)

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