Ce matin du 26 octobre aux abords du Stade de France à Saint-Denis, je participe aux 10kms de la voie royale, organisation qui fête ses 20 ans. Côté forme, ça va même si je n’espère pas battre mon record de 40’36’’ établi 3 semaines plus tôt à Odyssea, un temps sous les 41’ me conviendrait. Plusieurs compétitions sont au programme, notamment la course phare de la journée, le championnat de France de Semi-Marathon.

Sur le 10km, nous sommes néanmoins plus de 1250 à franchir la ligne de départ avenue Jules Rimet juste à l’entrée des tribunes Est du SDF. Comme d’habitude je me faufile parmi les concurrents dans les premiers hectomètres pour trouver ma place dans le peloton. Mais déjà après 500 mètres une petite contrariété : le parcours emprunté ne correspond pas au tracé que j’avais vu sur internet, du coup je pars un peu dans l’inconnu, il était prévu 2 passages dans le SDF ce qui m’emballait, mais là je ne sais même pas s’il y en aura un.

Après être passé du côté sud du stade Henri Delaunay qui sera notre site d’arrivée tout à l’heure, nous sommes maintenant côté nord, avenue du Général de Gaulle, le long du canal de Saint-Denis. Premier km en 3’54’’. Cette partie est roulante, je suis parti rapidement et au moment où je veux souffler un peu, il faut grimper le pont de la D30 qui enjambe le canal. Je perds un peu le contact sur le gars devant moi, mais après la montée, je parviens à relancer pour recoller. Nous arpentons les rues de Saint-Denis et cette partie est toujours très roulante, 2^e et 3^e km très rapide aussi (3’58’’,3’57’’), je me mets à espérer d’un bon temps pour moi à l’arrivée.

Peu avant le 4^e nous traversons le parc de la légion d’honneur, c’est déjà moins roulant. Encore moins à sa sortie en pavés. Des pavés que nous retrouvons encore un peu  plus loin dans la rue de la légion d’honneur dans la vieille ville. Evidemment le rythme s’est ralenti et je suis déjà beaucoup moins fringant. Je réalise que le parcours fait, en fait, un seul des 2 tours du semi-marathon, nous passerons donc une fois dans le SDF. Pas un regard à la basilique de Saint-Denis, dernier domicile des rois de France, devant laquelle 2 virages à gauche nous ramènent vers les quartiers du SDF. Le ravitaillement du 5^e est assez mal placé à l’extérieur d’une petite courbe où la plupart des concurrents prend la corde. Pas grave, même pas soif !

J’ai trouvé ce passage difficile et j’ai vraiment besoin de souffler. Mais là encore, cela tombe au plus mal, puisque devant moi il faut maintenant s’élever en haut du pont de la N1 pour repasser le canal, aïe ça se complique ! Bon, rien d’insurmontable, mais cette ligne droite en faux-plat montant au mauvais moment est un peu démoralisante. Je choisi de monter doucement, je perds alors quelques places, mais rien de grave. Après le pont, nous prenons à droite l’avenue du général de Gaulle, où sur 200 mètres nous croisons les coureurs qui sont devant nous… puis derrière nous après avoir fait demi-tour.

Au 6^e, je double Marie Moret, je l’imagine à la peine car depuis le 3^e km elle était devant moi, mais la suite va me donner tort. Nous reprenons alors la nationale 1 pour une loooongue ligne droite qui longe… l’A1. Passage plutôt désagréable, car à la ligne droite s’ajoute le bruit de l’autoroute (je n’entends même pas mon souffle), + les gaz d’échappement que nous respirons. Nous formons à ce moment un petit groupe avec Guillaume Guin du COSM Arcueil, Jérôme Smits de Beauvais Oise et Julien Pohu de Bonneval qui est en tête.

Après le 7^e nous tournons enfin et reprenons des petites rues, on se relaie, puis passé le 8^e km, c’est Marie Moret qui nous repasse. Peu à peu je glisse jusqu’à l’arrière du groupe, j’ai le sentiment que ça accélère, mais c’est peut-être moi qui ai du mal à finir. Julien Pohu est lâché et Pascal Jehanno et un autre concurrent reviennent de l’arrière et viennent grossir le groupe qui se tend de + en +.

Après le 9^e, j’arrête de faire l’élastique et je décroche peu à peu moi aussi. Ca y est nous entrons dans les tunnels du SDF par une descente rapide (je me dis qu’il va falloir remonter autant pour sortir, aïe), j’en profite pour revenir presque à l’arrière du groupe mais c’est mon chant du cygne. Enfin nous apercevons les tribunes puis pénétrons dans la prestigieuse enceinte. Nous entendons alors les encouragements des milliers de spectateurs venus nous supporter… ah non, zut, c’est juste un enregistrement ! J’essaye de profiter de l’instant si bref soit-il. Nous passons devant des spectateurs (si si il y en a puisque chaque concurrent pouvait bénéficier de 2 entrées au stade pour d’éventuels supporters, dommage sabibi !) qui nous encouragent bien. J’ai un peu la tête en l’air et je ne m’aperçois même pas que le groupe s’est définitivement éloigné. C’est d’ailleurs la féminine qui va chercher la 8^e place qui me semble avoir bien accélérée. Comme je le redoutais, il faut grimper un peu pour sortir du stade, c’est vraiment dur à ce moment. Quelques mètres encore et j’entre cette fois-ci dans le stade Henri Delaunay pour les 300 derniers mètres. J’ai vraiment du mal à finir, j’arrive finalement à accélérer aux 150 mètres et je passe la ligne d’arrivée 10’’ après le petit groupe qui m’a distancé en 41’04’’ temps officiel, 40’55’’ temps réel, exactement comme 6 semaines + tôt à Roissy en Brie. 147e/1257

Voilà une belle organisation, avec la proximité des grands axes il ne doit pas être simple de pouvoir tracer un parcours qui tienne la route. Même si le passage le long de l’A1 n’est pas très agréable, le pari est plutôt réussi, avec un parcours plutôt varié qui visite 2 sites prestigieux.

Les vainqueurs sont Tura Kumbi Becheré en 29’44’’ chez les hommes et Natalia Pendiukhova en 34’50’’ chez les femmes, à noter la belle performance de Cassandre Beaugrand qui bat le record de France du 10km cadet. Palmarès complet ici.