Récit de la course : Les Foulées du Vidourle 2014, par pierrot34

L'auteur : pierrot34

La course : Les Foulées du Vidourle

Date : 4/10/2014

Lieu : Marsillargues (Hérault)

Affichage : 870 vues

Distance : 9.06km

Objectif : Pas d'objectif

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La marche nordique ? Axiste pas, dirait Raymond Queneau!

   Si Kikourou ne consacre pas encore de page à la marche nordique, j’espère que cela ne va pas tarder, malgré ce qui va suivre.

  Hier samedi après-midi, Marsillargues, village de 6000 habitants, près de Lunel dans l’Hérault. Au calendrier des courses hors stade, « les Foulées du Vidourle », 9,6km. Bon, elles faisaient 10,5 mais c’est un détail. Et il y avait aussi un 5km, sur une seule boucle.  Et en plus de ces foulées, des « vraies », on pouvait aussi s’inscrire pour des « marches », non annoncées. Mais attention, il y avait la marche simple ou randonnée et aussi une marche nordique chro-no-mé-trée, sur le parcours des 5km course à pied ! Et pour avoir connaissance de cela il fallait passer par bien des pages marginales de Facebook, connues de certains initiés, amateurs de marche nordique. On pouvait s’attendre quand même à une petite affluence de ces derniers, marcheurs avec bâtons, à 15 jours du marathon de Montpellier, qui lui, intègre officiellement au su de tous, un marathon de marche nordique chronométré en relais par équipes de six marcheurs. Or, il s’avère que, disons dans la région de Montpellier, nous connaissons au moins un groupe de marcheurs nordiques, qui va présenter pas moins de trois équipes de six marcheurs à ce marathon. 3x6=18, non ? On pouvait alors  penser que Marsillargues aurait pu servir de base à un bon entraînement pour ces futurs relayeurs de Montpellier qui auront des relais allant de 4 à 11km.  Et voilà qu’au départ  du 5km de Marsillargues, nous n’étions que….cinq marcheurs ! Comme à St Aunès, il y a trois semaines, St Aunes qui  avait annoncé la couleur, en matière de marche nordique (7km).

Deuxième petite remarque : habitué que nous sommes à rencontrer un fort pourcentage de femmes aux entraînements de marche nordique, voilà que samedi, sur les cinq marcheurs, il n’y avait qu’une seule femme. Et pas n’importe laquelle, il faut le reconnaître puisqu’il s’agit de Sylvie, la chef-leader-coach de ces fameux trois groupes de six du marathon de Montpellier ! Normal qu’elle soit là mais vraiment on aurait pu en attendre d’autres…

Toujours est-il que c’est Sylvie qui , juste avant le départ, a eu l’honneur de faire une petite démonstration de technique de marche nordique, à la demande de Vincent Diaz, le speaker de la course. Une bien jolie démonstration, il faut encore le reconnaître et pas seulement parce que Sylvie est une femme. Ecart des jambes, position du corps, légère rotation du tronc, souplesse, planté de bâtons….il n’y avait vraiment rien à dire. Sauf que Vincent s’est imprudemment aventuré à lui demander une autre position pour les bâtons !!!!Léger moment de surprise sur l’aire de départ….qui a obligé Vincent à réviser….sa position à lui puisque ce qui avait été montré ne souffrait d’aucune discussion.


Troisième petite remarque, il a fallu que votre serviteur demande à Vincent de signaler la nature du parcours, route et/ou chemins, ne serait-ce que pour savoir s’il fallait mettre les « pads » aux bâtons ou pas. Il s’est avéré qu’il y avait soit disant un tiers bitume et deux tiers chemins de terre. Bon je dirais plutôt que c’était fifty-fifty. Toujours est-il que j’ai décidé-comme les quatre autres- de garder mes « pointes » !

Quatrième petite remarque, j’ai cru entendre Vincent dire au micro que « tout ce qui était chronométré méritait récompense….c’est normal ». On verra par la suite ce qu’il en fut…

Vincent Diaz, au départ, remis de sa leçon de marche nordique!

16h, le départ est donné aux trois courses, il faut bien le dire, puisque chronométrées donc : le 10, le 5 et le 5km marche nordique, derrière les coureurs à pied.

Nos cinq héros du jour, à droite et derrière, bien sûr.

Normal. Les cinq marcheurs ont eu en point de mire pendant quelques instants les derniers coureurs du peloton de quelque 200 coureurs partis devant. Mais j’ai aussi vu l’un des quatre marcheurs à pied (homme), un grand costaud, carrément s’envoler dès le départ avec un pas quelque peu sautillant alors qu’à une cinquantaine de mètres derrière Denis Pfister, grand spécialiste de la marche nordique et mon lièvre préféré qui s’était lui aussi irrésistiblement envolé dès le départ à  St Aunès  était comme déjà dominé. Tiens, tiens, surprenant. C’est peut-être pour cela que je lui ai collé aux basques sur un petit kilomètre, avant de voir son T-shirt jaune s’éloigner de moi. Un Denis Pfister qui devait attendre son heure car c’est bien lui qui a passé la ligne en tête,

Denis Pfister, un "pas" difficile à suivre, vraiment!

devant son « grand » adversaire


et bibi, lui-même poussé par le quatrième homme de la course, sur ses talons, un monsieur en jolie forme amateur « d’Audax »  de 25km randonnée et rude à l’effort, je pense.


et la valeureuse Sylvie, avec son bien joli pas (de démonstration!)

Bon et c’est à peu près tout car ayant le temps samedi d’attendre ce samedi la cérémonie des podiums, il a bien fallu convenir que de classement, de temps et encore moins de récompenses, il n’y eut au micro du podium. Pas plus que sur le papier à l’affichage des résultats. Disparus, inexistants les coureurs nordiques, malgré le petit potin qui avait été fait d’eux avant le départ. Faut-il croire que là où se trouve Vincent Diaz, les marcheurs nordiques apparaissent puis disparaissent aussitôt ? Chez lui, à Montagnac, en juin, ce fut le même topo. Aucune mention du résultat des nordiques alors que nous étions plus au départ, même avec des concurrents sans bâtons !!!!!

Tout cela pour affirmer que la marche nordique s’inscrit dans les sports nouveaux qui montent actuellement, qu’elle est reconnue en compétition par la FFA, que certains clubs ne sont même pas au courant de cette possibilité de compétition et que lorsqu’elle existe, son statut devient, disons « bâtard » : elle existe, comme une attraction alors que ses participants, même s’ils ne sont pas nombreux, la prennent au sérieux puis elle disparaît comme par enchantement au moment où une petite reconnaissance officielle serait méritée. A St Aunès, il y avait eu cette reconnaissance, je crois. Pas à Marsillargues. Est-ce propre à la région Languedoc-Roussillon ? Quoique, du côté de l’Aude et Narbonne, je crois, la nordique est tout autrement considérée ; ainsi que du côté de la Normandie, du Nord (c’est normal !), des Vosges et des Alpes où, à Embrun, par exemple, de belles épreuves existent et sont largement annoncées et promues.

J’en conclurai aujourd’hui que la marche nordique est à la fois le parent pauvre et étoile montante au firmament des épreuves pédestres sportives. Je souhaite être démenti avec ce marathon de Montpellier, qui ne manquera pas de souligner la participation de ces marcheurs(euses !) et de les honorer à leur juste mesure à leur arrivée, pour servir de tremplin aux autres petites épreuves qui fleurissent désormais dans la région….à condition de savoir qu’elles existent vraiment !

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