Récit de la course : 9 heures de Longchamp 2014, par trinouill

L'auteur : trinouill

La course : 9 heures de Longchamp

Date : 15/6/2014

Lieu : Paris 16 (Paris)

Affichage : 770 vues

Distance : 273km

Matos : Canyon Ultimate CF SL 9.0

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Les 9h de Longchamps

Dans le monde du sport, toutes disciplines confondues, la course horaire a toujours existée.

 

Que ce soit sur 3, 6,12 ou 24h lorsque l’on mesure la chose et jusqu'à 9 jours dans certains cas.

 

Ici je vous parlerai d’un relais par équipe de trois pendant 9h.

 

Nous sommes au bois de Boulogne à la périphérie de la capitale ; la dite course se déroule sur la piste cyclable qui longe l’Hippodrome de Longchamp ; longue de 3,5 Km et accusant un léger dénivelé et un bon faut plat descendant sur la partie inverse. Ce circuit m’est très familier, je m’y entraînais tous les jours pendant la période où j’étais résident Parisien ; jusqu'à 500km par semaine à 35/40 de moyenne en période de préparation. L’endroit est toujours aussi prisé des cyclistes de tous horizons voir même quelques pros qui viennent y tourner régulièrement.

 

L’occasion m’est donnée pour la première fois de prendre part à une compét qui s’y déroule.

L’organisation est assurée par l’association Street Pistards qui n’est autre qu’une rencontre entre « Fixés » et «  coursiers » ; Julien Verlay en Maître de cérémonie accompagné de bénévoles ; c’est la 4ème édition en ce dimanche plus que venteux.

 

Les vélos qui sont ici sont pour le moins particuliers, de livreur, pliable, pignon fixe, traditionnel, tandem, de piste avec roue lenticulaire à l’arrière et code vestimentaire d’un autre monde avec la plus part des fixés en Jean mais en cuissard pour la majeure partie ainsi que la moustache du type « brigades du tigre » et autres accessoires bien rigolos.

 

Notre équipe se nomme « Les missiles de kikouroues » et elle est composée d’Astro  (Dominique ), Kenyan blanc ( Cédric ) et moi-même ( David ) ; une autre équipe de kikous est également présente avec Jay ( Jérome ), Tonton traileur ( Jean-Luc ) et Bert ( Bertrand).

 

Notre stratégie est simple, on décide de faire 3 tours chacun avant chaque prise de relais, ce qui nous fait 3h de fractionné. Il y a de la cuisse au mètre carré dont beaucoup de pistards.

 

J’ai équipé mon Canyon (Ultimate CF SL 9 .0 2014) de roues Cosmic Elite, ça envoie mieux que les ksirium SLS sur ce genre de circuit.

 

Le départ va être donné et je me mets devant, ce qui n’est pas mon habitude ; 50 Guss vont s’élancer d’ici quelques secondes, et je sens que ça va envoyer sévère. Je me méfie un peu vu les pelotons qui tournent déjà, il va falloir ouvrir l’œil et le bon.

 

C’est parti sous les acclamations des autres relayeurs ; ça part très très vite, on rattrape un groupe et ça zigzague dans tous les sens ; au passage du moulin je ralentis car je sais que c’est dangereux car la piste se rétrécit d’un coup et pas mal de gens s’y baladent parfois à pied donc le maître mot sera : gaffe !!! La montée se fait avec le vent dans le dos et ça pulse vraiment ; à plus de 45 à l’heure pour le moment ça risque d’accélérer fortement par la suite. J’arrive en haut de cette mini côte pour rejoindre un autre point clé : imaginez une route à 2 voies qui se rétrécie rapidement en à peine une voie et ce dans un virage, à une vitesse élevée avec énormément de coureurs ou de gens traversant sans faire gaffe, c’est parfois grisant à cet endroit d’autant plus que ça réattaque tout de suite avec un vent phénoménal en pleine poire. On déboule à plus de 40 à l’heure sur cette portion et l’arrivée au point relais est proche mais j’ai encore 2 tours qui m’attendent.  Une fois l’îlot de sécurité en vue, il faut passer à droite en criant le numéro de son dossard lors d’un passage et passer par la gauche en y ajoutant le mot relais. C’est une cacophonie sans nom quand un peloton y débarque. Je vais devoir gérer au maximum, ce premier tour a été bouclé à 40km/h de moyenne !!! J’ai bien fait de m’échauffer pendant deux ou trois tours avant le départ. Mon relais arrive, je ralentis et vois Astro qui commence à rouler, je lui tape dans la main et c’est parti pour 3 tours ; après viendra le tour de Cédric et ainsi de suite pendant 9h. Jay nous a dégoté un barnum, merci « Terre de Running » ; l’installation est géante et l’on est vite pris pour une zone de réparation. On aide quelques cyclistes en difficulté ; des potos viennent nous voir : Caro, le bagnard et Laurent l’Extremist bientôt rejoints par Aurore Coccinelle, Land et Manon, jeune kikoute débarquée fraîchement il y a 19 mois. Tout est bien ficelé, il y a à boire et à manger, je m’octroie 3 ou 4 bières le long de cette journée qui se déroule ma fois plutôt bien. Jean Luc aura quand même chuté à cause d’un concurrent pas très regardant en ses roues ; le relais sera assuré pour la fin par Laurent l’Extremist.

 

Je me balade en filmant et photographiant à tout va ; c’est très relax comme ambiance et j’aime beaucoup l’esprit bon enfant qui y règne. Un peu de circulation avec les voitures qui veulent passer coûte que coûte et un cycliste «du Dimanche »  qui voulait aller droit sur le peloton dans le sens inverse ; ce sera la seule galère pour cette belle journée.

 

Plus le temps passe et moins la vitesse est élevée. Le vent est joueur et ce que l’on avait dans le dos, nous l’avons en pleine face et de l’autre côté également. Usant à partir d’une certaine heure ; quasi à l’arrêt sur certaines portions à l’approche du moulin ; ça pique les mollets mais ça forge le caractère cette situation. Je commence à être « pompé », mon alimentation n’a pas été géniale, une rare utilisation de la chaise pour ma part, toujours en vadrouille après les relais pour taper la discussion avec les autres coureurs qui pour certains ont fait le déplacement depuis la Belgique pour cette journée. L’autre équipe de kikouroues est très bien huilée et Bert envoie sévère.

 

Il ne reste pas beaucoup de temps avant la fin des festivités, les derniers tours sont de plus en plus durs, c’est un bel exercice de style, la recherche de la vitesse alors que l’on est cramé.

 

Tantôt les mains en bas ou en haut du guidon pour chercher la meilleure position qui peut être allégera les cuisses en redevenant parfois cyclotouriste un bref instant.

 

La fin des 9h est sonnée à la cloche, la remise des prix s’en suit. Les premiers ont fait 103 tours !!! Avec les conditions rencontrées ce n’était pas évidant de dépasser les 100, Bravo Messieurs.

Les Missiles de Kikouroues auront fait 78 tours

Les Fast & Furious Kikouroues 83 tours.

 

Merci à Julien et les Bénévoles pour cette organisation placée sous le signe de la joie et de la bonne humeur.

Jérôme, Jean-Luc, Bertrand, Dominique, Cédric et Laurent pour leur joie de vivre communicative ; au Potos qui sont venus nous encourager, c’est toujours plaisant à vivre.

 

A bientôt sur les routes.

2 commentaires

Commentaire de caro.s91 posté le 12-07-2014 à 18:15:18

C'était une superbe journée. Contente de vous avoir vu tourner ainsi. Je n'aurais pas pu vous suivre longtemps !!! :)

Commentaire de Arclusaz posté le 13-07-2014 à 21:53:22

aussi à l'aise sur deux roues que sur deux jambes, le Trinouill !
et pourtant là, tu n'avais pas la casquette....

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