Récit de la course : Les Foulées d'Art et Nature 2014, par pierrot34

L'auteur : pierrot34

La course : Les Foulées d'Art et Nature

Date : 22/6/2014

Lieu : Montagnac (Hérault)

Affichage : 920 vues

Distance : 12km

Objectif : Faire un temps

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La marche nordique, ça prend, dans le sud. La preuve!

 

Bon, je suis désolé, j'ai couru, non pardon, marché ces Foulées d'Art et Nature de Montagnac mais, en marche nordique, forme de reconversion que je vais désormais m'offrir quand l'occasion va se présenter. Ce dimanche à Montagnac, c'était un premier test, après quelques séances d'entraînement depuis deux mois. Je compte bien la renouveler....Pour en savoir plus!

 

J’ai ressenti un peu d’appréhension ce dimanche 22 juin, avant de participer à cette première marche nordique proposée par les Foulées d’Art et de Nature qui se déroulent chaque année à pareille époque à Montagnac. Il y a deux ans j’avais fait le relais sur 19km, avec l’ami Ludovic, de mon club, le Marathon Sétois, dans une chaleur écrasante. Cette année, la chaleur était toujours là et c’est avec une paire de bâtons de marche nordique tout neufs, que je me suis présenté aux engagements, un petit peu honteux de déserter le peloton-encore étoffé- des copains de la course à pied.

Il y avait une deuxième photographe pour prendre cette vue!

Pourquoi la marche nordique ? Eh bien une envie soudaine de voir en quoi elle consiste, en rejoignant sur Frontignan un groupe « O.V.S. » (On Va Sortir Montpellier, sur le net), emmené par deux passionnées de marche nordique, Sylvie étant brevetée et particulièrement douée pour captiver et convaincre son monde de sportives. Car dans un premier temps, les femmes sont plutôt plus nombreuses que les hommes à se lancer ainsi dans la marche avec bâtons. Et depuis deux mois, dans mes premiers essais et rencontres-leçons sur le terrain, à Frontignan et à Sète, je n’ai vu que très peu d’hommes. D’ailleurs, Sylvie, ma coach préférée des premières heures, est une femme, comme celles qui à Sète, Bouzigues ou Mèze, sont en train de monter des sections  ou des associations de marche nordique. On verra si à l’avenir, ce sport qui a je crois tendance à se développer est plutôt féminin que masculin…

A Montagnac donc, les engagements. Certificat médical demandé, car épreuve chronométrée- c’est ce qui me tentait aussi- et 8€ à payer. Dans un premier temps, je me suis dit que c’était un peu une course comme une autre, avec les mêmes conséquences, classement, temps et éventuellement une petite récompense à la clé !

Toutefois sur la petite vingtaine d’engagés au départ, certains n’avaient même pas de bâtons. Tiens, tiens ! La responsable de l’épreuve de ce dimanche en avait bien quelques paires à prêter, mais pas pour tout le monde.  On verra ce que cela a donné…


Petit échauffement avant le départ, avec cette coach( qui va monter son association sur Mèze), pendant que le peloton de coureurs à pied terminaient leur première petite boucle en ville. Puis, vers 9h15, 3, 2,1, partez…. !



Je me suis vu, sans aucun effort particulier, me détacher progressivement du groupe, sur la route bitumée, avec un bon petit rythme de bâtons sans « paddle » (les embouts caoutchouc pour la route, pensant que les chemins allaient bientôt arriver). J’entendais bien quelques échanges entre mes suivants puis au bout de trois ou quatre kilomètres, toujours sur le bitume, plus rien. J’étais donc tout seul devant ! Bizarre, quand même !

Mais voilà qu’environ à mi-parcours, deux jeunes femmes, petit sac à dos et dossard ( !!!) sont à ma hauteur, mais….sans bâtons ! Ce serait donc des marcheuses nordiques participant à l’épreuve mais sans bâtons ? Seraient-elles classées comme moi ? J’entends des petits rires et des paroles pleines de sous-entendus, pour ne pas dire de petites moqueries, pour le vieux qui s’accrochait à leurs basques. Une petite butte de terre et des cailloux, et alors, hop, en petites foulées, pour elles. Ben, faut pas s’en faire. Il n’empêche, je les tiens et elles n’arrivent pas à me distancer. Vers le 7è ou 8è km, l’une dit à l’autre « allez, on prend cinq minutes pour regarder la carte ». Ce qu’elles font. Du coup, je me suis de nouveau retrouvé seul. Jusqu’à l’avant dernier ravitaillement en eau (il y en avait pratiquement un tous les deux kilomètres, heureusement) où une dame me dit qu’elle a vu une dame avec bâtons devant moi ! Tiens, tiens, je rêve ? Plus loin deux kilomètres avant l’arrivée, une autre dame me dit « Vous êtes le premier de la marche nordique ? Je n’ai vu personne avant vous… »Là, ça me rassure, c’est plus logique. Montagnac est là, avec sa descente sur chemin terreux et l’entrée en ville où ma femme m’attend.


Vincent Diaz, l’ami speaker et pilier de l’organisation du jour est au micro et me salue, comme «  le coureur asthmatique méritant, qui passe la ligne en tête… ». Décidément, Vincent, je préfère être diabétique quand même, sinon, quelle publicité pour la marche nordique, avec un asthmatique !

J’ai bien pris un sucre sur le parcours mais n’ai pas touché à ma ceinture-bidon, vu les nombreux ravitaillements en eau. Je me restaure à l’arrivée et attends, pour une fois, la remise des prix car, sait-on jamais, mon premier podium depuis longtemps…. ! Et c’est là que ma femme me dit que dans mon dos, j’avais deux jeunes filles, AVEC BATONS, qui me talonnaient juste avant l’arrivée ! Etaient-ce les deux jeunes du 7è km ? Si oui, pourquoi avaient-elles des bâtons à l’arrivée et surtout, comment avaient-elles comblé un tel retard sur moi ? Mystère et boule de gomme sur cette drôle de première expérience de marche nordique, finalement.

J’ai patienté longtemps après l’arrivée et les discours officiels. Suis monté sur le podium mais pour récupérer les prix d’une équipe du Marathon Sétois, partie avant la remise. L’ami Vincent me dit de rester à ses côtés sur le podium


mais….j’attends encore le moindre classement, le moindre temps officiel affiché, la moindre petite babiole pour symboliser ce qui ressemble quand même à une petite satisfaction personnelle d’avoir bouclé ces 12km en 1h40 environ, dans une chaleur lourde (de conséquences, puisqu’une jeune coureuse a fait un malaise après l’arrivée de la course à pied), et avec des réminiscences du coureur cycliste vainqueur en solitaire….quand j’avais 20 ans !!!

L’ennui, avant de reprendre le volant (que ma femme a pris, heureusement) c’est que ma pompe à insuline débranchée depuis 7h du matin, je me suis retrouvé en hyperglycémie avec un 4,40g (au lieu de 1,20) au contrôle ! Bigre ! Il fallait rentrer, pour relancer la pompe, mettre une bonne dose d’insuline  et….trouver les bons mouvements à faire pour soulager un terrible mal de reins, comme bloqués au niveau des fesses, après un tel effort inhabituel quand même, pour certains muscles, dont 90% de la masse, paraît-il, sont mis en jeu dans l’effort de marche nordique.

 

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