Récit de la course : Trail de Montagnole 2013, par Corne de chamois

L'auteur : Corne de chamois

La course : Trail de Montagnole

Date : 10/11/2013

Lieu : Montagnole (Savoie)

Affichage : 2064 vues

Distance : 22km

Matos : SLAB
KWAY QUECHUA
COLLANT SALOMON
STRING DIM
CAPOTES DUREX

Objectif : Pas d'objectif

11 commentaires

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Qui va a Montagnole, bois de la gnole !!!

7 h 30, le réveil sonne, dehors, c'est le déluge, fait chier, on va devoir mettre le collant et le KWAY (1ère fois de l'année)

8 h 00, cette fois ci c'est le BOUK HONTE DU SPORT A VIE, qui avec sa gueule enfarinée de JOSPINISTE constipé, vient tater le terrain en se faisant payer le café. Suit, le FAIZAN, un peu dépité et surtout dégouté de ne pas pouvoir faire usage de sa cure de corticoides. MANAK arrive aussi, mais lui est pour le moment bien le seul à trouver de la motivation dans les trombes d'eau qui s'abatent depuis la nuit. Et enfin, c'est notre BOB, mi-figue, mi-raisin, qui voit bien qu'on est tous en train de se tater tel BITOMAN aux DUNES testant les nouvelles gloriolles installées à l'étage depuis peu.

8 h 30, c'est avec un faible entrain qu'on décide de partir pour MONTAGNOLE, tout le monde veut prendre sa voiture car hormis MANAK personne n'est vraiment chaud pour prendre le départ d'autant plus que sur les 10 minutes de routes qui nous menent à Montagnole, le déluge persiste, les ruisseaux sortent de leurs lits, à un moment donné, on est pas loin de perdre la C1 de la TOMATE sous une cascade d'eau dégueulant de la colline.

8 h 45, on arrive sur MONTAGNOLE, il drache encore plus et des courageux un peu trop compet' commencent déjà à faire chauffer la machine, on rejoint la salle des fêtes, et là c'est Bernard et Marcel qui eux ne font pas chauffer la machine, mais la soupe aux choux préparée depuis l'aube avec Georgette et Claudie. Et là dans cette salle des fêtes est entassée près de 500 bohommes prêts à en découdre malgré les trombes d'eau. L'ambiance est sympa, tout le monde discute, tout le monde a son KWAY. Au micro, on retrouve, le speaker du Savoie Handball, qui malgré la météo calamiteuse tente de rassurer tout le monde en annoncant un parcours de repli de 2 boucles de 8,5 km autour de Montagnole, il s'agit en fait de la fin du parcours qu'on devra faire 2 fois. Il n'y aura pas de col du planet, fais chier, je commencais à y avoir mes repères la haut. Le speaker en profite aussi pour annoncer que le départ aura 30 minutes de retard.

Je lance alors un "Fais chier, je rend mon dossard, ca ne sert à rien d'aller courir sur bitume dans le village sous des trombes d'eau, on sera mieux devant téléffoot". A peine dit que le bouk se jette sur la 1ère bénévole pour lui rendre sa puce, il revient l'air encore plus dépité que JOSPIN un fameux soir de 2002 : "Ils m'ont mis dans la case des abandons". Finalement, j'attend un peu avant de rendre ma puce.

On fait alors le tour de la salle, on croise des têtes connues, il y a le vendeur de Decath, Martin Kuashev, les vendeurs d'activa sport, le maréchal ferrand, et qui voit on vétu d'un immonde KWAY orange sortant des chiottes avec la demi-molle dans son slip dim, c'est bien lui : L'IGNOBLE ROSS, le néo Savoyard, banni du Nord-Isère et de tous les forums du Dauphiné qui embraye immédiatement avec le bouk sur une discussion fort scabreuse : "Dis-moi Bouk, je sors des chiottes, ca pue la merde comme jamais, j'ai donc à peine pu me branler". Le Bouk lui répondant : "Moi au contraire l'odeur de la merde, ça m'excite". Le débat étant lancé, je preferra voir si l'odeur des chiottes était si insupportable afin d'assouvir une envie fort contraignante pendant tout une course en montagne.

Je revint le corps plus léger, et je me dit que finalement, il y a le Manak et le bob qui viennent de Novalaise et surtout l'ignoble qui n'a pas eu peur de passer la frontière du duché de la savoie, je vais donc prendre le départ. A peine dit, que le speaker propose de venir tous se rendre sur la ligne de départ fictive, l'arche n'ayant pas tenue avec les bouraasques de vents s'abbatant sur le canton depuis le peitit matin. On se place alors en 3ème ligne avec le manak, Fz, l'ignoble et bob sont 4/5 lignes derrière. Le temps s'est calmé, il pleut toujours, mais un peu moins fort.

Et pan, le départ est donné, ca part vite, tellement vite qu'une pauvre minette qui était en 1ère ligne et qui jouait certainement la gagne se prend les pieds dans le tapis et s'éffondre lamentablement tout en vociférant des "bandes de connards !!!", je file car s'arrêter là c'est suicidaire, 400 bohommes sont au cul prêt à en découdre sous cette apocalypse. La route tourne à droite et on emprunte un chemin en descente qui remonte aussi sec pour rejoindre la sortie du village, le ton est donné, le chemin est gorgé d'eau, on récupère la route et là c'est les canaux d'irrigation qui débordent et viennent déferler sur ce semblant de route, ca part fort devant, manak est déjà loin et mon faizan est déjà là. On remonte cette route innondée et je me rend tout de suite compte que le faizan n'a pas le goût, je temporise un peu et je vois qu'il commence à raler :"Faux-plat de mes couilles, j'ai pas le gout, fais chier ce temps de merde". Ok, je décide de filer, ca monte toujours, puis le chemin a tendance à redescendre on traverse un pont, la rivière dessous est déchainé, ca remonte un peu le long d'une maison ou le pauvre habitant tente tant bien que mal en faisant des tranchées que la déferlente qui s'abat sur le chemin n'aille pas chez lui. Le chemin se retrecit encore et les collines gerbent tout ce qu'elles ont, les gore tex n'auront fait qu'un temps, je suis pas trop mal, quand soudain, j'entend un "oh la corne tu vas avancer ton derche" et oui c'est bien lui l'ignoble en personne qui vient de faire la jonction, s'ensuit une discussion avec un des organisateurs de la CHAMBERIENNE qui nous demande si je suis bien LA CORNE et si LE BOUK est venu. On discute un moment dans ce faux plat montant bien gadoueux et je les laisse partir juste devant. A la faveur d'une épingle où se trouve le 1er ravito, j'en profite pour repasser devant, l'ignoble gueule tout ce qu'il sait "Oh la corne, tu es un fumier !!!".

On continue avec ce petit groupe de 4/5 coureurs, l'ignoble me dit que le faizan est juste derrière. On continue encore, épingle à droite cette fois ci et là arrive LE PASSAGE MYTHIQUE DE LA COURSE, on empreinte un petit chemin en-sous bois ou pendant près d'1 km on se ramasse une chiasse de flotte, j'ai l'impression de revivre la vie d'une mouche scotché au fond du chiotte de la salle polyvalente de Ruy Monceau, le soir de la paella géante des chasseurs. On traverse 2 rivières où des bénévoles les pieds dans l'eau tiennnent des cordes pour qu'on ne dévale pas dans le torrent. Le groupe de 4/5 coureurs avec l'IGNOBLE est parti devant.

Et cela continue de monter encore plus sec, une autre corde a été mise en place afin de ne pas dévaller la pente. On rejoint ensuite un chemin plus large qui nous amène à flanc de colline, on se prend alors pendant près d'1 km une raffale de vent glaciale comme jamais et on réenchaine la montée à travers les bois de la forêt domaniale de la gorgeat. Arrive le sommet, les 200 premiers mêtres, je les faits tranquillou, puis je vois et cela malgré le terrain glissant comme jamais que les appuis sont là, je double pas mal de gens qui par ailleurs m'avaient doublés dans la montée et là c'est notre bon vieux faizan qui comme à son habitude est revenu tambour battant dans la descente, on termine cette descente ensemble. on arrive au ravito 2 et nous voilà pour la seconde bosse à travers le champ de tir du pas de la fosse, le faizan a un peu de mal, je décide de l'attendre, en même temps je ne suis pas bien mieux et j'aurais quelqu'un avec moi pour faire la 2nde boucle, j'arrive en haut de cette seconde bosse avec un peu d'avance sur le faizan, il ne tarde pas à vite revenir dans cette descente bien technique, on récupère le bitume vue sur le fameux bec du corbeau qu'on pourrait rebaptiser le bec du faizan tellement de fois qu'il y est monté.

Le faizan me dit alors qu'il veut rentrer qu'il ne veut pas reprendre le torrent de merde de la 1ère boucle, on arrive à la bifurq pour revenir sur Montagnole, le faizan ne la voit pas et on s'engage alors dans notre 2nde boucle, 2 km après, faizan fait : "Putain la corne, on refait la boucle, nique ta race, j'ai pas le gout".

Finalement, on y va, on arrive au 1er ravito, même endroit même coupage, un bénévole au loin geule :"on a vu ton dossard, tu seras disqualifié". Pas de bol Roger, mon dossard est dans le camel. Et on reprend le chemin de la gastro, les pieds cette fois sont gelés, on retraverse les 2 rivières, les bénévoles sont toujours là et tiennent toujours la corde. On passe la montée avec la corde, puis le couloir venté et la montée finale bien gadoue de la 1ère bosse. Faizan est juste derrière, il suit, mais il est pas en forme, dans la descente on reprend quelques coureurs. Puis nous voila au ravito 2 où un gentil bénévole prend des photos, je lui fait un joli signe façon bitoman aux cross des chataignes 2013. Et on réenchaine, la montée du champ de tir avec le faizan et un gars en jaune du bugey, on discute un peu avec lui il est pas très bien aujourd'hui. On passe de nouveau devant la lada de rené, facilement reconaissable avec le magnifique sanglier sur la porte passager, au 1er passage, il était au vin chaud. 1 h après il est passé à la gnole le litron de vin chaud n'ayant pas fait long feu. On arrive au sommet, le faizan n'est pas loin, je pars pour la 2nde fois en éclaireur dans cette descente bien technique, je lache le gars du bugey, puis récupère un petit groupe, le faizan ne tarde pas pour me rejoindre, on arrive sur le bitume et là c'est le soleil qui nous attend, c'était inespere, on a pris l'eau tout du long et pour les 2 derniers km on a le soleil. On termine avec le petit coup de cul et puis c'est un long faux plat descendant jusqu'au village, avant d'arriver on rattrape 1 ou 2 personnes et on franchit la ligne juste derrière le marcehal ferrand en 2 h 11. La montre indique 21 km et presque 900 d+ (heureusement qu'ilm devait y avoir que 17 kil!!!). Manak nous attend, il termine en 2 h 02, l'ignoble est déjà sous la douche en train de s'astiquer, il arrive 2 minutes 30 devant nous. On apprend que bob n'a fait qu'un tour, il l'avait plus ou moins annoncé compte tenu du temps et de son manque d'entrainement. En même temps c'est toujours mieux que la honte du sport qui n'a pas rien fait de mieux que de rentrer chez lui pour s'astiquer le manche devant une de ses nombreuses vidéos de Carla NOVA, la nouvelle amie du Faizan.

On reste pas, on file direct, même si l'ambiance semble fort sympatique, le bouk nous a invité à un repas chips, saucisses, pizzas, d'après course. On refait le match tous ensemble et on dit tous que les conditions étaient dantesques et que malgré cela, ce trail restera un souvenir très agréable. Un grand merci aux bénévoles et organisateurs qui ont quand même pu nous concocter une jolie course dans des conditions appocalyptiques.

11 commentaires

Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 11-11-2013 à 01:28:07

D'antho !!!

Bon, je tiens à préciser : j'assume l'entière responsabilité de cet échec et en tire les conclusions, mais je n'ai pas fait un ABANDON, c'était en jargon trail un DNS !!!
J'assume à 110% mon pseudo kikouresque mais je tiens à ma statistique d'abandon qui reste, à ce jour, "vierge" (pas comme Carla NOVA).

Commentaire de the dude posté le 11-11-2013 à 10:13:30

Mouais, moi je dis "abandon" et pis c'est tout.
Sinon bravo la Corne et toute la bande, fallait du courage pour la faire celle-ci!

Commentaire de Corne de chamois posté le 11-11-2013 à 11:06:20

C était plus que du courage car le bouk en à bien un petit peu. C était plutôt de la folie qu il fallait avoir. J espère qu il y aura des vidéos car c était indescriptible

Commentaire de Albacor38 posté le 11-11-2013 à 13:08:17

Enorme récit la Corne ! :D

T'as tout saisi en une phrase:

"...on se ramasse une chiasse de flotte, j'ai l'impression de revivre la vie d'une mouche scotché au fond du chiotte de la salle polyvalente de Ruy Monceau, le soir de la paella géante des chasseurs. On traverse 2 rivières où des bénévoles les pieds dans l'eau tiennent des cordes pour qu'on ne dévale pas dans le torrent."

C'était juste exactement ça :D

Commentaire de Corne de chamois posté le 11-11-2013 à 15:42:37

Ce passage du Ravito 1 jusqu'à la fin de la dernière corde, soit près de 2 km était tout simplement unique (du jamais vu, pourvu qu'on ait une vidéo). Un grand merci aux bénévoles postés sur cette portion qui ont du être trempés de la tête aux pieds

Commentaire de le_kéké posté le 11-11-2013 à 17:56:39

La corne tu es un grand poète : " la vie d'une mouche scotché au fond du chiotte de la salle polyvalente de Ruy Monceau, le soir de la paella géante des chasseurs"
Aurait-on un récit si poilant si la course avait eu la veille par cette si belle journée d'automne (ou le lendemain par ce beau soleil frisquet) ?
Bravo pour cette course et le bouk n'est décidément qu'une larve, déjà qu'il s'entraine pas si en plus il ne fait que des courses par beau temps ...
Et bravo aussi à l'ignoble qui a mis tout le monde d'accord, on vient on gagne et on s'en va comme on dit au GF38

Commentaire de boblastar posté le 11-11-2013 à 18:51:25

Enorme ton CR, comme la course. Perso je me suis bien amusé, mais le départ retardé m'a fait renoncer à la deuxième boucle.

Commentaire de Corne de chamois posté le 11-11-2013 à 19:39:24

Pour info l ignoble est 2 minutes devant car il n'a pas voulu attendre le fz. Sinon il reste loin du Manak 8 minutes devant. Donc l ignoble est plus que prenable. On remet cela dimanche avec la sangerun...

Commentaire de cyprine posté le 12-11-2013 à 11:22:40

lamentable ce récit,c'est honteux.

Commentaire de Albacor38 posté le 12-11-2013 à 11:30:38

Bitoman, Ross sortez de ce corps ! :)

Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 12-11-2013 à 11:37:31

Il y en a un qui suit !!!

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