Récit de la course : Marathon des Sables 2006, par paulo

L'auteur : paulo

La course : Marathon des Sables

Date : 7/4/2006

Lieu : OUARZAZATE (Maroc)

Affichage : 1265 vues

Distance : 210km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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mds 2006 de paulo

MDS 2006
Roissy le 07/04/2006, départ pour le Maroc avec dans la tête tous les derniers moments de préparation de cette course. Rien oublier, être au top physiquement et moralement, tout baigne, sauf que je sens poindre quant même une petite appréhension : Ne me suis-je pas surestimé.
Arrivé au bivouac en début de soirée et nous faisons connaissance de nos colocataires de la tente 38. Super, des gars de la Dordogne toute proche. La journée d’acclimatation porte bien son nom, accueil météo de rigueur, vent de sable et chaleur. Ca commence bien.
Le 09/04/2006, ligne de départ. Tout semble OK, 731 participants. Grand beau temps et coup de fusil libérateur et c’est parti pour une semaine de course dans le désert, ce grand inconnu, du moins pour moi.
Comme à l’habitude, départ prudent, je ne sais pas où je vais et il y a 28 kms. D’entrée sable, puis pierres, puis sable et ainsi de suite. Vent de sable aussi dans les dunes traversées. Pas vraiment d’inquiétude, c’est le désert. On savait j’y suis, alors essaye de courir et tais toi. Arrivée 5 heures 48 après, 450° environ sur 700, jamais été aussi bien classé.
Retour bivouac, et le rituel continuera toutes les étapes. Mettre les pieds à l’air, chasser le sable, inspection des pieds, repas commentaires et dormir. Réveil le matin de bonne heure, le bivouac est démonté en un rien de temps par des autochtones dés 6h du matin.
2° étape et c’est reparti pour 35 kms avec toujours chaleur et vent de sable. Mon pote Didier se mets derrière moi dans les dunes. Le vent est très fort on n’y voit pas à 10m, mais on avance quand même. 07h30 après on arrive au sprint avec des anglais.
3° étape et 38 kms. Toujours de la chaleur et du vent de sable. Et puis une montée dans le sable de 2 kms. Eprouvante montée qui ne s’arrête que sur un piton rocheux. Très dur. Je m’arrête à 1km du sommet, j’ai les pieds en feu. Epongeage avec le buff, ravitaillement en eau, une barre et ça repart. Le ravito sera le bienvenu, j’ai plus d’eau et ça fait du bien quant ça s’arrête. Mais je ne suis pas au bout de mes peines, descente dans le sable et les cailloux, et grande traversée d’un plateau caillouteux avant le dernier CP. Là c’est la grande bataille. Toutes les places à l’ombre sont prises, on demande des doc de partout, certains sont épuisés d’autres au bord de la déshydratation. Avancé coûte que coûte, arriver à cette montagne si proche et si lointaine. Ce sera fait dans la douleur avec encore une fois les réserves d’eau à sec. Avant l’arrivée de l’étape, moment de grand réconfort, de l’eau fraîche à la pompe installé dans un oasis pour se laver se rafraîchir le corps. 09H45 environ, et le classement ne m’importe plus, je dois être dans les 510. Ce n’est que dans la soirée que nous apprendrons que 50 concurrents ont abandonnés, soit autant que durant toute la précédente édition.
4° étape raccourci à 55 kms, avec une bouteille d’eau en plus à chaque CP. Je fais l’étape avec Serge, un colocataire de la tente. Et on remet ça, vent de sable dans un passage de dunettes. Il est fatigué, alors accroche toi au sac et on avance et ce durant quelques dizaine de minutes, le temps de sortir du sable. Nous resterons ensemble durant presque 18 heures. Je crois qu’on aura pris notre temps et savourés la nuit du désert. Je dois toujours être dans les 510.
Journée de repos bien mérité. J’en profite pour aller faire un tour à l’infirmerie et passer un mail pour la famille. De belles et grosses ampoules sont traitées, mais je ne me plains pas, mon ami Titi a les pieds en sang. Ce sont mes deux amis docteurs de la tente qui nous apportent les plus grands soins. Les organismes en ont pris un coup. Il faut récupérer, manger boire, vider le sac plus de chose inutile sauf de l eau. La 3° étape à été d’un grand enseignement pour moi.
5° étape, la plus belle le marathon. J’ai mal aux pieds et je pars en trottinant à très faible allure, tellement bien que même les marcheurs me doublent. Je me demande si je vais finir comme ça. Au CP 1, je retrouve Serge et Titi. C’est avec lui que je finirai l’étape un peu plus frais que lui du moins je le pense. Les pieds le font souffrir. Je m’aperçois alors que nous sommes à deux kilomètres de l’arrivée et que j’ai pratiquement trottiné tout le temps, sauf dans les dunes. Je n’en reviens pas. 9h 40 d’effort et d’encouragements et nous rentrons tous deux au bivouac applaudi par nos colocataires. Serge arrivera 20minutes après. Tout le monde est là. C’est extraordinaire. Demain dernière étape. Dans la tête, il ne peut plus rien arriver.
La nouvelle est tombée très sèche : 20% d’abandon, environ 140 gars et filles au tapis de cette édition. Nous sommes tristes pour eux.
6° étape 12 kms.
Je trottine encore mais je n’avance plus, surtout dans les dunes. Alors je repense à tous ces moments durant la course, les coups de blues en se demandant ce que je faisais dans ce désert, les coups de moins bien physiquement avec des ressources que moi-même j’ignorais, tout le chemin parcouru depuis ce mois d’août 05 ou nous la décision de courir le MDS a été prise. Mais au bout de deux heures j’entends la musique de l’arrivée et là, plus de douleurs, plus rien. Rien ne pourra m’arrêter. Ah si j’oubliais, prendre du sable dans les dunes pour les amis.
Arrivée sous les vivas de la tente 38. Les huit colocataires sont arrivés. Nous ferons partis des rares participants à rentrer tente complète et nos amis regroupés au sein d’une équipe à être au complet.
Moment de joie indicible. Que du bonheur. Adieu douleurs et autres maux. J’ai fini la course la plus dure au monde. Merci à nos amis de la tente, merci à tous ceux qui nous ont soutenu. Le classement (512/731) est une chose, mais finir une course comme celle là, l’édition la plus dure depuis le début de l’aveu des organisateurs et bénévoles, en est une autre et pour moi c’est le plus important.


2 commentaires

Commentaire de JACADY posté le 08-08-2006 à 22:05:00

ytrès bon récit clair et précis

Commentaire de totorc posté le 22-01-2007 à 16:22:00

bonjour Paulo;
merci de me faire révée encore plus;
je pense le faire 08 ou09 c^mment ta fait pour tes organiser ton sac avec la buff.
ou tu a achetait les produits.
quéls sont les produits énergitique ,
cômment tu et organisée la buff pour chaque jour.
des petit astus; pour se lavée , la tenue combien des slipe tout ,quoi. merci
tu peut me repondre sur:

www.totorc@orange.fr

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