Récit de la course : Le Roquefort Trail 2012, par UNMICK

L'auteur : UNMICK

La course : Le Roquefort Trail

Date : 4/11/2012

Lieu : Roquefort La Bedoule (Bouches-du-Rhône)

Affichage : 1409 vues

Distance : 28.5km

Objectif : Faire un temps

2 commentaires

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Trail qui rit, Trail qui pleure

Je m’étais dit que je ferai mon premier compte-rendu pour mon premier trail, court certes mais trail quand même. Donc nous y voilà : objectif : 3h15 en espérant ne pas aller au-delà de 3h30.

Au moment du départ, je suis à bloc avec tous les ingrédients pour concocter une belle course : J’ai mal nul part, j’ai bien dormi, je pense avoir assuré l’alimentation, l’hydratation et le sommeil durant la dernière semaine, je me suis assez bien préparé sans aucun souci sur les sorties longues, j’ai calmé le niveau des sorties des derniers jours, je suis blindé de conseils en tout genre, la météo est finalement correcte et j’ai envie de me faire plaisir ! 

Le départ est donné et je ne me laisse pas tenter comme souvent pour suivre ceux qui partent vite : j’avais prévu d’éviter de dépasser les 160/164 ppm et surtout de ne pas aller au-delà de 170/175, niveau que je ne peux pas tenir avec plaisir plus d’une heure. Je me force aussi à boire deux gorgées tous les kilomètres et un « sportenine » toutes les heures. 

Comme prévu, les 1500 premiers mètres, en partie sur goudron, sont un faux plat roulant  trompeur, suivi d’une montée qui bouchonne un peu. 
Les montées sont ensuite assez régulières où l’ensemble des protagonistes alternent course et marche active.  Je tiens mieux les parties montantes que d’habitude  et je dépasse quelques compagnons de route en descentes pas trop techniques où j’évite de me lâcher comme un bourrin tout crispé : « Tu souffles, tu respires et tu te relâches  pour profiter de tes facilités en descente » .

Dans le 8ème kilomètre, nous attaquons une belle descente sans risque qui permet de dérouler agréablement. Je me sens vraiment bien, sensation exaltée du fait que je suis légèrement en avance sur mon objectif. Je profite de ce moment quant au 13ème km des petites douleurs caractéristiques pointent le bout de leur nez au niveau des mollets.

Je prends un peu peur, diminue la vitesse de descente et bois un peu plus. «Oh merde pas maintenant !»

Km

Allure

Deniv+

Déniv-

Freq
  Moy

Freq
  Max

1

5:25.1

21

0

153

183

2

7:11.9

80

0

169

179

3

7:32.7

45

24

164

172

4

7:30.6

64

0

170

178

5

6:15.7

11

44

170

176

6

8:46.7

79

0

172

184

7

5:56.7

21

28

168

180

8

7:40.7

52

59

171

179

9

5:14.8

0

63

167

182

10

5:58.1

0

100

162

169

11

6:05.6

0

47

162

171

12

7:30.2

18

14

167

174

13

5:50.7

0

101

161

169

Nous arrivons sur une belle côte où quasiment tout le monde se met en mode marche.
Je ne peux plus « envoyer » et je commence à me faire doubler.  Je sens les muscles des mollets qui prennent vie, qui deviennent autonomes et se mettent à rouler sur l’os. 

Nous arrivons sur le ravitaillement vers le Km15 où nous croisons le flot de la ronde des vignes. C’est assez bien foutu pour que nous ne soyons pas directement happés par le flux. Je m’envoie une petite bouteille en marchant et me laisse guider par ce mouvement de jambes.   Les mollets semblent s’être calmés s’en chercher à se lover autour du tibia. Nous quittons la marée humaine pour traverser des vignes « Ah c’est pour ça ».

A la fin du 16 ème  Km, les bébêtes se réveillent doucement, je m’accroche en serrant les dents pour ne pas penser à ces petits monstres de mollet, mais en réalité je décroche littéralement où des grappes de coureurs continuent à me dépasser sur une portion pourtant assez roulante dont j’aurais dû profiter.

On attaque la belle montée de la chapelle au 20ème kilomètre où je tente tant bien que mal à limiter les dégâts en espérant que la douleur  cesse afin de me relancer dans la descente finale. Je me fais moins doubler. Je regrette vraiment de ne pas profiter du paysage, surtout sur la partie sommitale.

Km

Allure

Deniv+

Déniv-

Freq
  Moy

Freq
  Max

14

8:01.8

38

41

165

171

15

13:22.0

152

0

162

174

16

7:03.0

16

47

162

176

17

9:40.7

61

38

166

176

18

7:03.7

26

5

162

177

19

7:44.3

22

17

161

171

20

15:45.6

125

30

158

167

 Je bois abondamment  et commence à courir : les deux aliens  se mettent alors en transe hystérique : je suis incapable de courir et attaque la descente en mode robot « petit pas jambes tendues » .

Je ne tiens plus mes appuis et la moindre petite glissade me fait vraiment mal. Je réalise aussi qu’à coup de 10 minutes par kilomètres, je vais passer les 4 heures de course et que cela va être terrible.

 Au 22ème km, les quadriceps décident de s’inviter à la fête. Je comprends que je dois passer en mode combat. Avec du recul, je devais vraiment avoir une démarche de pantomime désarticulé fort étrange.

Fort heureusement, les douleurs ont commencé à s’estomper quelque peu me permettant de « courroter » irrégulièrement environ 5 kilomètres jusqu’à l’arrivée où j’ai eu la surprise d’y découvrir ma femme et les petits pour m’accueillir. 

Km

Allure

Deniv+

Déniv-

Freq
  Moy

Freq
  Max

21

9:31.2

18

54

137

156

22

11:30.7

49

49

144

155

23

8:38.8

17

101

150

161

24

8:26.4

27

22

154

165

25

6:09.7

0

27

154

165

26

8:10.7

7

24

153

165

27

7:23.7

4

27

154

165

28

6:35.3

8

4

159

173

 J’en profite pour dire que les bénévoles ont été vraiment très sympas, comme souvent, tout au long de la course.

2 commentaires

Commentaire de chorizo13 posté le 06-11-2012 à 16:03:31

merci pour le recit , bonne fin de saison

Commentaire de regneriebambip posté le 09-11-2012 à 12:23:44

beau récit c vrai et bravo pour ton premier trail !!!

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