Récit de la course : Euskal Trail - Trail Gourmand 2012, par ced2nay

L'auteur : ced2nay

La course : Euskal Trail - Trail Gourmand

Date : 19/5/2012

Lieu : Baigorri (Pyrénées-Atlantiques)

Affichage : 1832 vues

Distance : 50km

Objectif : Terminer

4 commentaires

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Découverte de l'Euskal Trail

Jeudi 17 mai

Arrivée à St Etienne de Baïgorry. Devant le fronton, j’ai l’étrange sensation d’être déjà venu ici. Vérification familiale faite, je suis en effet venu vers l’âge de 10 ans voir un spectacle de force basque (il y a 26 ans !). Demain, ce ne sera pas de la force basque, mais de l’euskal trail avec 50km à parcourir en 2 jours J

Dossards 1300 et 1301 récupérés, nous rentrons au bungalow pour une pasta party maison.

23h. Préparation des sacs, et là, c’est le drame, moi qui ai mis la pression sur Pierre, mon binôme pour qu’il achète le matériel obligatoire dans la semaine, je n’ai pas ma couverture de survie ! Gros blaireau, va falloir ruser demain si tu veux outrepasser les contrôles, mais je n’y crois pas. Heureusement, un texto tardif à Alexandre me permet de trouver un sauveur ! Je peux dormir tranquille, ou presque puisque cela ne m’est jamais arrivé une veille de trail Sourire

 

Vendredi 18 mai

7h30. Pierre est prêt pour son 1er trail. Il ne commence pas par la facilité, carrément un 2 x 25km avec 2500m de dénivelé sur les 2 jours. Aucune expérience pour lui, malgré juste quelques sorties montagnes (3/4). J’ai eu un peu le temps de le jauger sur ces sorties. Il monte bien, il descend bien, bon rythme sur plat ou le vallonné. La seule inconnue est sa résistance à un kilométrage supérieur à 15km (plus gros entrainement commun). Depuis plusieurs jours, il n’est pas rassuré et doute de sa capacité à aller au bout. On compte sur ma très faible expérience pour amener l’’équipe à bon port. Je vais devoir donner le rythme, tout en sachant que je n’ai jamais fait de trail sur 2 jours. La question est « Comment savoir quel rythme tenir pour que nous en ayons encore sous le pied demain ? ». Le bus qui nous emmène à Urepel nous laisse apprécier les beautés de la vallée des Aldudes et deviner le terrain que nous allons rencontrer. Devant l’entrée du gymnase d’Urepel, je retrouve Alexandre qui me prête une couverture de survie. Merci ! Les organisateurs nous demandent de montrer les couvertures de survie et les sifflets. Pierre, surpris, me dis qu’il n’a pas de sifflet. Je lui ai dit qu’il en avait un sur son sac, mais c’est un sac de vtt et il n’y en a pas ! Aïe… Il me dit : « T’inquiètes, je sais siffler ! Regardes : pfiuuuuu, pfiuuuuu » Super… on est tranquille avec ça. Au contrôle, on défile tellement rapidement, et les coureurs plaisantant avec l’organisation, qu’on passe sans encombres. Le principal doit être surtout la couverture j’imagine. On se retrouve entre Alexandre, Régis, Cyprien et Auzi.

 

Je préviens Pierre, il faut qu’on parte suffisamment rapidement pour éviter tout goulot d’étranglement qui nous punirait par de la marche forcée. Donc le départ, il faut que nous soyons entre la 50ème et 100ème équipe maximum. Comme toutes les courses, les coureurs partent très vite. Au jugé, on se place et on tient le rythme. Pas manqué, après 2km peut-être, hop, du single ! Finie la route. Heureusement, on est bien placé. Aaahhh l’expérience (comment je me la pète). Km 5. Ravitaillement des Aldudes. Pas d’arrêt. A la sortie du gymnase, on suit l’équipe qui nous précède puis on se fait aussitôt interpeler pour fausse route. Oups, c’était à droite. Merci les gars.  Nous quittons le village et attaquons la 1ère montée de la journée.

Comme Pierre le démontre sur la photo, on ne se prend pas la tête. Soyons relâchés, on a 2 jours à tenir. La montée n’est pas trop longue, cela nous change de nos Isarce, Aoulhet et Cie. On redescend peu de temps après, et on court sur une partie plate. Quelques lacets en single au milieu des fougères provoquent des ralentissements. Pierre aurait tendance à s’emballer alors je le tempère. Au bout d’une minute, je me dis qu’on peut quand même aller un chouilla plus vite, même en s’économisant. Alors, pouêt pouêt, pardooooonnn, on double.

 

 

Au ravitaillement, nous faisons le plein d’eau car on va boire comme des chameaux. A fond sur la pipette car interdit d’être courbaturé ou crampé ce soir ! Petit grignotage, on bippe les puces et on dévale les pentes.

Au pointage nous sommes vers la 74ème équipe. Nous sommes bien dans les 100 premiers.

A chaque franchissement d’une route, des supporters de coureurs Rochelais se font entendre en soutenant Le Stade Rochelais. Je participe bien entendu à ces « Allez La Rochelle !!! », étant natif de cette ville, et supporter de l’équipe de Rugby. Pour l’anecdote, Pierre supporte la section Paloise et nous nous affrontons demain en ½ finale de Pro-D2. Un tandem électrique !

Km 14. Arrivée ravitaillement de Banka. Beaucoup de monde dans le village pour nous encourager. Super sympa tous ces encouragements. Je pense que Pierre doit être surpris, et apprécier en même temps. On retrouve mes parents, mon épouse et ma fille qui nous annoncent qu’Alexandre est passé il y a au moins 15 minutes (11 en fait). On leur signale que tout va très bien. On s’alimente rapidement et on repart. Nous sommes encore pointés vers la 72ème place.

On quitte Banka par une descente roulante, puis on attaque la pente la plus sévère de la journée, voire du WE. Petite sente pas très marquée, mais je pense tracée juste pour l’occasion Rigolant .

Bizarrement, je commence à peut-être me sentier mieux à l’approche de la fin (surement une bonne préparation ?). Un sentier en balcon roulant, une redescente, une traversée de rivière, des bénévoles qui disent bonjour avec 3 ou 4 « R » à la fin….

 

Vers le Km18, au pointage de Domielenea, nous sommes en 63ème position. On grignote encore quelques places sans vraiment forcer, en restant réguliers.

Dans la côte suivante, pareil, on double encore un petit lot de coureurs car on trouve qu’on pourrait monter un peu plus vite. On déroule la foulée sur la descente douce et entrons dans le village. Nous rattrapons encore des équipes dans le village, traversons l’ancienne voie ferrée recouverte de magnifiques énormes cailloux, un bonheur pour les chevilles. Ah, on commence à voir du monde, cela signifie qu’on s’approche de l’arrivée. Tiens, mon père qui nous photographie encore, plein d’enfants à qui taper dans les mains, et c’est la ligne d’arrivée.

 

Nous la franchissons en 3h13 et 53 ème équipe. Encore 10 équipes de doublées sur la fin. Au classement affiché par l’organisation, nous sommes en fait 48ème, car quelques individualités ont dû se glisser parmi les premiers. Nous sommes super content, c’est au-delà des objectifs mais il reste demain. Nous ne semblons pas fatigués. Alex & Régis sont 38ème, à 5mn devant nous. Ils sont également très surpris de notre place. Pierre annonce à Régis que c’est son 1er trail, ce qui a le dont de l’énerver un peu Sourire.

On se régale du buffet basque car on a la fringale. Place au massage par les étudiant(e)s kinés de Biarritz.

Le soir, buffet gargantuesque offert dans l’inscription. On hésitait à y aller, et bien je le dis aux futurs participants : A NE PAS MANQUER ! 

 

Samedi 19 mai

Au réveil les jambes vont bien, même si on sent que nous avons fait quelque chose hier. Il a plu toute la nuit, et l’orage a même tonné. Changement de décor, les sentiers risquent d’être humides. Chouette, ça provoquera un peu plus de fatigue L. Le court échauffement n’est pas pour me mettre en confiance, les jambes sont dures ! Au départ, tout le monde est encore joyeux. Lorsque l’organisation libère les fauves, des rugissements retentissent ?! Mais qu’est-ce qui provoque ces cris, l’impatience de repartir ? Nous sommes vraiment des drogués… Comme hier, nous partons sur un rythme suffisamment rapide pour éviter de marcher lorsque ça se resserre. Pari réussi, nous passons sans encombre. Au bout de 3km, surprise, un adversaire m’attaque à coups de bâtons par derrière. Je me retourne, Alexandre, qui a enfin décidé avec son frangin de partir doucement afin de ne pas se griller. On déconne un peu, puis ils finissent par prendre 5m, 10m au pied de la montée. Pierre commence à râler parce qu’on laisse passer des équipes. Du caaaaalllmmme, si ça se trouve ils vont abandonner dans quelques kilomètres. On a encore 20km et plusieurs cols à franchir. Et de toutes façons, comme hier, c’est dans la 2ème partie, après Banka qu’on fournira notre effort pour doubler le plus d’équipes. Après avoir gagné 2/3 places au 1er contrôle, on en reperd 3/4 sur les 2 suivants. La grande montée du jour est très plaisante. La vue est dégagée à 270°. Ya que devant où on ne voit que les trailers-moutons qui se suivent dans la pente. Un sentier en balcon permet de récupérer d’une petite montée, puis on rattaque dans le dur, droit dans le pentu ! On y grignote quelques places.

 

 

 

En effet, après Banka, plus personne ne nous double, nous avons tendance à rattraper plusieurs équipes. Nous relançons même sur quelques sentiers de faible dénivelé. On se sent bien, même si l’intérieur de la cuisse gauche est à surveiller. Une courte descente ultra pentue provoque quelques ralentissements. Je finis par trouver un petit itinéraire bis sur la fin pour passer le petit groupe devant moi. Nous venons de descendre dans un vallon très verdoyant. Nous traversons son ruisseau plusieurs fois. Dans des légères montées, nous creusons l’écart à nouveau sur les poursuivants. Arrivée au dernier ravitaillement de Domingohandia. Nous sommes 104 et 105ème, soit environ 52ème théorique (moins les individualités). C’est donc kif kif avec la journée d’hier. Mais ça, on ne le sait pas. Après, ce point de contrôle, on se tape une montée raide, avec peu d’accroche, et les mains à utiliser. Les cuisses et les mollets brûlent. Au sortir de cette belle grimpette de 90m+, Pierre accuse le coup alors que je marche bon train sur la route. Il accepte de prendre un délicieux gel, prévu pour ce genre d’évènements… Il est relancé en moins de 5mn.

 

 

La fin du parcours commence par une descente pas trop brutale, puis beaucoup plus. Nos quadriceps nous remercient de passer par ici. Arrivé sur la route, on envoie plus sérieusement dans la descente, on sait qu’il reste 1 ou 2km, les crampes attendront désormais ! On rattrape 1 ou 2 équipes et finissont notre 2ème étape en 3h04.

Les puces GPS nous annoncent 100 et 101ème.

Notre 1er trail gourmand est terminé avec plaisir et sans difficultés majeures. Notre classement final est 47ème équipe sur 320 partantes. C’est au-delà de nos espérances ! En tout cas, Pierre a mordu à l’hameçon. Il est devenu accroc au trail et s’inscrit dans les jours qui suivent à un nouveau défi.

Rien à redire sur l’organisation, et félicitations aux bénévoles, surtout ceux qui sont restés sous l’orage tombé dans la minute qui a suivi notre arrivée !!!

 

4 commentaires

Commentaire de laulau posté le 26-05-2012 à 23:12:14

Bravo les Nayais pour votre course ! Vous avez bien gérés pour finir au mieux les 2 jours.

Commentaire de Ben64 posté le 27-05-2012 à 10:40:01

Bien joué le duo nayais! La course en équipe, qui plus est sur 2 jours, ce n'est pas facile, vous avez bien géré!

Bonne récup et @+ sur les sentiers pyrénéens

Commentaire de Ben64 posté le 27-05-2012 à 10:40:11

Bien joué le duo nayais! La course en équipe, qui plus est sur 2 jours, ce n'est pas facile, vous avez bien géré!

Bonne récup et @+ sur les sentiers pyrénéens

Commentaire de ced2nay posté le 27-05-2012 à 17:51:49

Le duo sera présent pour la Montan'Aspe, sur le 29km, mais cette fois nous serons rivaux, ou presque :)

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