Récit de la course : Trail des Piqueurs - 33 km 2012, par Louchadières

L'auteur : Louchadières

La course : Trail des Piqueurs - 33 km

Date : 18/3/2012

Lieu : St Jean Des Ollieres (Puy-de-Dôme)

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Distance : 33km

Matos : oublié les bottes

Objectif : Terminer

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Trail des piqueurs : j'avais oublié les cuissardes.!

"Un peu de truffade ?"

"un autre demi ?"

"Non merci, demain je vais faire un peu plus de 30 Kms pas trés loin de chez toi à Saint Jean des Ollières."

Les filles ont perdu (!), le papa ancien basketeur pro me regarde d'un air dubitatif : on est pas sur la même planête, 4O cm plus bas (1m68 ...) je vois forçèment pas les choses du même angle.La saison se finit et je vais pouvoir passer mes week end en extérieur. J'engloutis la salade et la tarte.L'autre Stéphane a amené un Pécharmant dont je détourne rapidement mon regard.Le trail c'est dur avant et pendant, aprés c'est les muscles qui le sont !

J'abandonne tout le monde au repas et rentre vite à la maison me faire une petite assietté de pâtes-rugby (qui ne saute pas n'est pas auv....).Je n'ai pas sommeil .

Demain je prends un bain au Trail des Piqueurs.Un endroit que je connais mal pour un auvergnat.D'après Pourrat c'est valloné et boisé.Plusieurs distances jusqu'au 75, pour moi ce sera le 32 pas piqué ... des hannetons.Il y a deux  ans j'avais vu le flyer avec Lorblanchet Thomas en parrain : et puis je tombe, vacille sur son temps proche de trois heures : soit il a couru sur une jambe, à reculons , il s'est perdu, il a perdu ses clefs de voiture (non ça c'est Fa. Lonch... à Lorcières).Non, ça doit être tous ces cailloux que l'on voit sur le flyer.J'imaginais plein de petites falaises à grimper, il fallait mettre les mains ... et ça j'adore ... les mains !Je partais alors me blesser  (lésion au mollet) à Escoutoux.

Bons les cailloux, j'aime.Pat il aime pas alors il est pas venu !!!Je l'entendrais pas râler : j'arrête d'en casser sur son dos.

2011 : 4H11, aprés quelques Kms de boue jusqu'à la cheville, pas de plaisir et je songe abandonner.Il a plu en déluge les jours précédents mais ce jour la météo est plutôt clémente.Premier gué à traverser sans moyen d'éviter la submersion des chaussures et c'est fini, j'arrête de faire une fixette sur mes pieds, c'est le pied.Ce sera d'ailleurs une des dernières sorties de mes Trabucos, elles s'en souviendront.Moi aussi, trop lourdes mouillées, à bon entendeur.Le château, la grimpette,enfin, dans la cascade de la Cruche,du pur bonheur.Et l'arrivée !Déjà l'envie de revenir, une date à cocher sur mon calendrier 2012 avec un parfum de récurrence comme le Trail Hivernal du Mont Dore et le Médoc depuis une dizaine d'année.J'arrive cassé physiquement, comme déboussolé : un gamin qui se dit :" c'est ça que j'aime, c'est ça qu' j' veux faire", le ying et le yang (si si j'ose), deux choses que j'aime mélangée : un peu comme si on arrivait à mélanger du miel dans un yaourt.La course à pied en nature (trail !) et hors des sentiers (boue-trail, boutrail ? je dépose l'appellation?En bon Cantalou Pat aurait préféré Trailloux évidemment, mais ça fait grossir ...je le laisse au Lyon Urban Trail, une autre planète malgré l'appellation non contrôlée) .Par contre bonhomme il va falloir faire un entrainement spécifique !Je rentre préparer le Nivolet Revard, et à l'année prochaine.


2012 : quel beau temps la semaine précédent la course, 18 à 21 et grand soleil.Et puis patatra samedi, comme annoncé.En arrivant, au loin j'aperçois les monts du livradois forez saupoudré de blanc : il fait 4 et il a neigé cette nuit, BRRRHH !J'ai enlevé les gants du sac ce matin, erreur fatale ?Sur le parcours plus bas, il a plu pendant 3 heures cette nuit : première pensée pour les coureurs du 75, puis pour les sentiers que j'imagine plus bouheux que l'année précédente, mais est-ce possible ?

J 'arrive 1H30 en avance et je me gare au même endroit que l'année dernière, on est tous des animaux, en sécurité dans les lieux connus : une espèce d'arrière cour aménagée en parking, il y a même un bus cette année, chez quelqu'un.On sent tout de suite, avec les signaleurs, que c'est tout le village qui vous acceuille.Il fait froid, bonnet pour aller chercher le dossard.De jeunes gens nous aiguillent, je récupère en 10s mon dossard, ça sert à ça de se lever tôt !Une petite fille me donne gentillement un maillot avec le dessin de la course.Et me voilà dehors !La salle est presque exigue mais le village est petit; et comme il fait froid,il vente et pleuviote pas  d'endroit ou attendre à l'abri, je file boire un café vers la ligne d'arrivée.J'aperçois le speaker, visage connu du Sancy ou autre ,il a du mérite "ça quaille ma caille".

Je retourne  à la voiture au chaud, la boulangerie a du succès et l'ex ou future bibliothèque en cours de rénovation a des couleurs de façade sublimes.

Allez c'est l'heure, Philippe est au départ, pas trop préparé mais espèrant faire mieux que l'année dernière.Je croise un collègue triathlète qui prépare les  100 de chavagnes, ça va pas être le même genre de revêtement aujourd'hui !Le départ décalé avec les autres courses c'est beaucoup mieux dans la première bosse avant les éboulis déjà, puis les éboulis (pardon Pic de la Garde)  raides et glissants cette année ça aurait du me mettre la puce à l'oreille.Je pars trés prudemment, je suis bien.Et ça descend dans la boue jusqu'aux chevilles comme l'année dernière mais en plus c'est frais.En tout cas je suis mieux chaussé : Mizuno wave ascend aéré l'eau repart trés vite.Le gore tex ou équivalent c'est valable dans la neige ou dans les vertes prairies de Salers mouillées par la rosée ou l'orage d'été.Je traverse le premier en connaisseur, fais le malin va!

Beaucoup d'eau, pas de pierre, trop large, de l'eau jusqu'au chevilles , go boy, go !

Le reste du parcours est une succession de hors pistes ("c'est pour ça qu'on aime ça") parfois trés raides : cordes à la descente et la montée parfois.Directissime dans le talweg : le sol est gorgé d'eau, petites descentes sur les fesses, les miennes sont bonnes, ça va !Des traversées de ruisseaux, le premier ravitaillement au château de Martinanges trés joli.Et ces torrents à traverser, parfois une corde, parfois non, pourquoi ?Ils y étaient l'année dernière, je ne sais pas, la tête dans le guidon; et dans les trous d'eau jusqu'à mi-cuisse, effet garanti pour les muscles : sans doute les pluies de la nuit.J'aperçois Patrick en haut d'une des trés rares portions bitumées, l'enduriste fait office de signaleur.Je le salue sans m'arrêter, les motos doivent souffrir ici.

La fin c'est la cerise sur le gâteau : une grimpette le long de la cascade de la Cruche, deux-trois mains sur les rochers façon pêcheur à la mouche mais sans les cuissardes.C'est joli,ludique, champêtre et quand même pas la Pique d'Estats.

En résumé, une  organisation trés bien ficelée (j'ai cru apercevoir un membre de XTTR0007 aux manettes), quand on voit tous les formats de course (bambins, 7 à 75 et rando) dans un cadre méconnu et sauvage.Une course exigeante à ne pas mettre sous tous les pieds : compter deux fois dix minutes de fractionnés par heure, c'est trés accidenté.C'est du Traking-Trail (TT), du Tout Terrain tout simplement!

Je m'entraîne 3 fois par semaine depuis ... 25 ans (contemporain fan de Michel Mah... !!!!!!!! le Fou de la Diagonale et vice versa) : 4h11 comme l'année dernière !Venez faire cette course entrainé, même le 20 kms.La course est dure mais elle vous le rendra.

Il manque une grande salle à cette organisation, ou le beau temps.En partant,juste avant l'orage, un organisateur (?) me demande mon ressenti et m'indique que l'année prochaine ils vont changer le parcours pour éviter la monotonie.Soit, mais gardez le passage de la cascade.

Merci pour cette course qui laisse sa trace.

à chacun son sommet, il lui appartient -de le partager.




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