Récit de la course : Le Bandit d'Honneur 2002, par leptitmichel

L'auteur : leptitmichel

La course : Le Bandit d'Honneur

Date : 28/4/2002

Lieu : Namur (Belgique)

Affichage : 550 vues

Distance : 55km

Objectif : Pas d'objectif

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Le bandit d'honneur

Le dimanche 28 avril aura lieu la 4ème édition de cette déjà célèbre course à pied qu'est "le sentier du Bandit d'honneur".

Au coeur des Ardennes namuroises et françaises, 55 Km en passant par la Croix Scaille, la vallée de la Hulle et de la Houille. Parcours vallonné, 15% d'asphalte seulement, le reste du parcours étant sur sentiers et chemins ...

Huit ravitaillements sur le parcours !!! "


Voilà de quelle étrange façon s’est en fait décidée notre participation à ce trail Belge

Les Ardennes Belges, ça doit monter, descendre, presque de la montagne quoi ! ! ! .. Enfin, presque ;-))

Avec le Toutou et le Bourrin, nous sommes donc allé retrouver nos amis Belges et Français là bas, dans le plat Pays ! ! !

Tous des bandits ces Belges ! (qui a dit que je m'adressais au Mogwai, à l'aveugle et à l'empereur ? ? ?, hein, qui ?) Ils avaient tous une bonne excuse pour ne pas venir à cette course alors que nous, on faisait l'effort de venir ! (y'en a un ki avait piscine, un autre qui attendait un mogwayon, un autre qui avait des menhirs à livrer... bref n'importe quoi !) je commence à comprendre le nom de la course.

Mais bon,

Tout à commencé le samedi midi avec l'arrivée du Toutou à Sartrouville... On se fait un petit repas tranquillou avec pour objectif de récupérer le Bourrin vers 14h à asnière... Vers 14h15 on appelle le Bourrin... Allo ! on sera un peu en retard... ...Y'a l'Toutou qui a pas encore fin son verre de vielle eau de vie de coing :-) mais tu nous attends !

On se dépêche de finir les verres, on charge la voiture et on pars récupérer le Bourrin, tout fringant de plaisir à l'idée de retrouver le Toutou (qui lui, remue la queue quand il est content)

Tout le monde embarque et direction Walcourt (le village de l'Instit) qui s'est proposé de nous héberger en plus de toute la colonie Papyènne...

Sur la route nous devisons gentiment, quelques (très rares) plaisanteries et railleries fusent sur les coureurs de la ML.

Le Bourrin qui doit nous servir de guide (on lui a refilé tout plein de cartes) est un peu paumé (et dire que c'est avec lui que je vais faire des CO :-( mais il fait de son mieux pour que la visite de Maubeuge (que nous aurions du contourner) dure le moins longtemps possible :-) A un moment, dans la pile de cartes imprimées que je lui avait pieusement confié, il tombe sur un article concernant le boulot... et là, dans un élan incompréhensible (et après avoir reçu un pseudo accord du Toutou) il balance l'article par la fenetre... il s'en mordra les sabot un peu plus tard !

On arrive finalement à Walcourt vers 17h30. Le papy nous a fait savoir qu'avec l'instit ils seraient en ballade toute la journée et qu'ils seraient de retour vers 19h... Heureusement, c'est la fête dans le village ce WE et l'instit nous a fait parvenir la liste des animations prévues ! ! ! super, ca va nous passer le temps :-)

En arrivant on se fait la remarque que le village est bien calme pour un jour de fête... en passant près de l'église on a bien vu une tente, mais y'a personne dehors ! c'est certainement une fête belge ! ! ! on passe chez l'instit – personne – on décide donc de retourner dans le village faire la fête en les attendant ! ! ! il y a foule dans la tente du centre ville... au moins 7 personnes :-( dont probablement les 5 musiciens de l'orchestre... Ahhhhh ! ! ! quand la fête nous tiens ! ! !

On se rabat brutalement vers un bar recouvert d'enseignes de bières

[mode pilote de bol mixer japonaises OFF]

Devant lequel, le Toutou et le Bourrin vont découvrir une VRAIE moto qui va démarrer juste sous leurs yeux pour le plus grand bonheur de leur Ouïes ... ca change des japonaises bol mixer

[mode pilote de bol mixer japonaises ON]

Nous nous installons et commençons à tester les breuvages des tribus locales... Ciney, Charles Quint (avec le pot à 4 anses - les amateurs apprécieront) super de flagnes... Quelques pipi plus tard, le papy fait une arrivée fracassante dans la beuverie, refusant même de boire une nouvelle tournée avec nous sous prétexte que bichounette est dans la voiture ! ! ! petit joueur !

Nous saluons prestement notre hôte (l'aubergiste) et nous rendons en titubant jusque chez l'instit ...

Vous remarquerez au passage, que contrairement au Bourrin (voir son CR), je n'ai pas essayé d'enfoncer le Toutou qui nous a fait la "truite" et qui a sauté dans le seau avant qu'on ferme le couvercle... Je ne vous ai pas parlé du décalage horaire entre la belgique et la France... même avec quelques tournées de bières, j'ai dit que je n'en parlerai pas car c'est pô bo de se moquer ! ! ! mais quand même, me croire lorsque que je raconte qu'il y a 1h de décalage entre la Belgique et la France parce que la Belgique est plus au nord, et que c'est pour cela que le Papy est arrivé avec une heure de décalage, il faut quand même avoir beaucoup la tête dans le seau à truites... mais puisqu'on a dit qu'on en parlait pas, on en parle pas ! !

Donc papy nous ramène jusque chez l'instit, où nous attendent de nouveau quelques chopes de bière, avec des pâtes... (slurp...miam...)

Après une soirée un peu animée, on va se coucher... le Toutou a décidé de partager sa chambre avec le Bourrin. Je ne sais pas ce qu'il leur a pris, mais y'en a un qui sentait tellement fort que l'autre à vidé une bombe de rexona dans la pièce... je me demande encore comment ils on fait pour dormir dans cette odeur de "fille"... triste fin :-))

A 6h... bip bip bip bip bip ! ! ! debout tout le monde... déjeuner, l'Bourrin avec un gatosport brûlé dur comme du bois qui pourrait servir de bouclier anti émeute lors des défilés du 1er mai, l'Toutou qui n'avale rien (il avait pas fini de digérer les bières de la veille) et le papy dont on connaît maintenant le secret... même virenque n'a pas une pharmacie aussi remplie et n'avale pas autant de cochonneries avant une épreuve :-((( triste fin aussi pour le papy...

Il n'y a que moi pour relever le niveau en prenant du jus d'orange avec les excellentes galettes de l'instit (les mêmes qu'au raid 28 :-) 7h15 départ pour Rienne où a lieu le départ de la course... environ 1h de route...

On cherche la carte et l'itinéraire pour se rendre au départ lorsque revient la scène du Bourrin jetant des papiers par la porte de la voiture la veille ! ! ! ce scrongneugneu de $*@#& de Bourrin a aussi jeté l'itinéraire pour se rendre à la course... il garde la tête baissée entre les sabots tout honteux... et c'est mieux comme ça !

On récupère une carte auprès de l'instit et on part tous les 4 (les femmes et enfants nous rejoindrons plus tard). 8h15 on arrive sur place... génial.. il fait froid, il pleut et en plus il y a personne... ou presque ...

Une vingtaine de personnes rodent au chaud dans la salle des fêtes du village... on attends une cinquantaine de coureurs...

On s'inscrit et on se prépare. pour moi ce sera un collant long, une carline manche longue, le blouson reebook, les NB 804, des gants et le Bourrinesque béret... une tenue proche de celle que j'envisage de porter au GTC. Coté ravito, il y en a 8 de prévu sur le parcours. je pars avec le DK 5l contenant 2L de maxim neutre et 2 barres de céréales...

L'objectif de cette course est de faire une sortie longue avant le GTC, mais surtout, de voir si mon genou qui me pose quelques soucis ces temps ci peut tenir ... J'ai réussi depuis le début du WE a éviter la PDT sur cet aspect des choses, mais plus le départ approche, plus elle arrive :-((((

9h10, tout le monde se place dehors pour le départ et au coup de sirène... on enclenche la première direction les chemins et les sous bois…du moins, c'est ce qu'on croyait.... A 9h10 nous partîmes donc à la rencontre des sentiers et des sous bois Belges ! ! !

Quelle n'allait pas être notre désolation et notre grande détresse devant la suite interminable de chemin pistes forestières et routes bitumées que nous allons rencontrer pendant les 30 premiers kilomètres... Et les côtes... déjà que le paysage type "plat pays" faisait peur au Toutou... et bien là encore on a compris que les belges avaient raison ! !

Simple point de repère... même moi qui traditionnellement marche dès que ca monte un tout petit peu (surtout sur des épreuves de cette distance) et bien là je n'ai pas marché avant le 28ème km ! tout juste un arrêt aux ravitaillement pour boire un gobelet d'eau et manger un bout de barre de céréales, mais rien d'autre... J'avais prévu de gérer ce trail comme j'envisageait de le faire au GTC, c'est à dire en minimisant au maximum les arrêts !... si coup de pompe, alors je marche, si ça monte, je marche, sinon, je trottine tranquillou !

Très rapidement, une connivence non avouée entre le Bourrin et le Toutou va me pousser à me retrouver tout seul !... Papy est loin devant (si j'avais su, c'est lui que j'aurais pourri ! ! !) et les deux dupont(d)s de la ménagerie sont loin (mais alors très très loin) derrière !

Je pars sur des bases de 10km/h... premier ravito je bois un coup je fais un petit pipi et je regarde (loin, très loin) derrière, mais pas de signe de nos Forrest Gump et Mr Bean sorenguiens :-((( ils auraient abandonné avant le 7ème km ? ? ? Je continue tranquillement mon bonhomme de chemin (et de route grrrrrr ! ! !) avec un belge qui tourne exactement au même train que moi, sauf qu'il m'indique qu'il arrête au 25ème (là ou le Toutou - forrest gump - a prévu de s'arrêter aussi )... Ces 25 km vont être couru en 2h38' soit 8 minutes de plus que ma base de 10km/h... tout a fait acceptable !

Le profil de la course et les chemins carrossables empruntés font que j'arrive sans trop de soucis à maintenir mon genou en place... seuls quelques passages dans des zones boueuses me font peur en cas de glissade et m'obligent à assurer mes appuis !

Après le ravitaillement du 25ème (le parcours jusque là ne présente pas d’intérêt particulier en dehors du fait qu'on est dans la forêt , qu'il pleut, et qu'il fait froid) j'entame une fastidieuse partie de piste recouverte de quelque chose qui ressemble à du ballast de voie ferrée... ch***** pas drôle, et long... arrive la première côte de la course... environ 2km de montée pas hyper raide mais avec quelques passages sympatoches et surtout plein de boue !

C'est là que les misères commencent :-( Comme prévu dans ce cas là, je monte en marchant, mais là, impossible de prendre mn rythme de marche habituel (assez rapide) ! ! ! je n'arrive pas à prendre d'appuis sur ma jambe droite. le genou lâche sans arrêt... je suis obligé de monter tout doucement, et du coup il me faudra un bon quart d'heure pour monter ce qui fait que je commence à me refroidir sérieusement...

Ma jambe me lance de plus en plus et j'ai l'impression d'avoir le genou pris dans un étau :-( j'arrive tant bien que mal au ravitaillement du 31ème (en haut de la côte) et je me demande si ca vaut le coup de continuer... les bénévoles m'indique que c'était la partie la plus difficile de la course et qu'ensuite ca va tout seul...

Comme on est bien monté, la piste récupère 3km de descente après le ravito... je décide de tenter jusqu'au ravitaillement suivant (37ème)

Je repars sur la piste en descente, mais là, même problème qu'en montée, impossible de prendre des appuis sur la jambe droite... le genou ne tiens pas... je suis obligé de faire les 3/4 du parcours en marchant et mon genou me fait de plus en plus mal... la fin de ce tronçon est sans grand intérêt... je trottine 200m, je marche 800m...... lorsque j'arrive enfin au ravito, je décide d'arrêter... il ne reste que 18km, mais si c'est pour les faire dans les conditions des 6 derniers, ca ne présenta pas d’intérêt...

Encore, si le parcours avait été sympa, j'aurais essayé de terminer en "rando" mais là, niet !

J'arrête donc au bout de 4h40 de course ! abandon raisonné comme dirait papy... Seule ma participation à cette épreuve n'était peut être pas raisonnable!

Mes 2 alcooliques partenaires ayant lamentablement été pourris, et le papy ayant pris la poudre d'escampette, je décide donc d'arrêter :-))) Je reste avec les 2 bénévoles du ravito en attendant qu'ils me ramène à Rienne, et là, à peine ai-je posé le sac qu'il me refilent un bouteille de bière "pour me remettre" !

En fait, il y avait autant de bouteilles de bière pour leur conso perso (vrai) que de bouteilles d'eau pour le ravito ! ! ! ils sont fort ces belges.

Donc retour en voiture jusqu'à Rienne où je retrouve Laurel et Hardy (après leur abandon au 25ème km) ainsi que l'instit et la meute papyéenne...

A peine ai-je le temps de me changer, que je me retrouve avec un verre de bière entre les mains... il me faudra un petit moment pour parvenir à me réchauffer , descendre le breuvage offert par le Bourrin puis me repaître avec mes camarades d'une barquette de lasagnes offerte par les organisateurs (miam... mais pas très bon, mais c'est pas grave quand on à faim on mange !)

Le retour du papy (véritable succursale des laboratoires Aventis-Pasteur) coïncidera avec l'ouverture du seul produit dopant que nous avons tous accepté de partager avec lui, un Jaquart (?) 1996... On reste à la remise des prix sous la pression du cobaye pharmaceutique, pour apprendre qu'il est à la place du c#n en vétéran :-( gnac, gnac, gnac... n'avait ka aller plus vite... fainéant ! ! !

On se fait la bise, on remonte en ouature et retour sur le centre du monde où le Bourrin, toujours sous le coup du "Rexona" du Toutou, décide de l'héberger (j'ai promis de ne rien dire de ce qu'ils avaient prévu pour la nuit... non, non, n'insistez pas... j'ai promis... koi ke !)

Le trajet de retour se passe de la même façon que l'aller... c'est à dire en disant du mal, sauf que là c'est les belges qui en prennent plein la tête... pis les autres aussi... Le Bourrin nous fait même quelques confidences sur une Grr.... B..... qui ne l'a pas laissé insensible... Mais là aussi, avec le Toutou, on a promis de ne rien répéter :-)

Une courte (2h) pose au resto dans l’île saint louis (où le Toutou déchaîner à failli violer 4 fois la gentille serveuse russe de 19ans, zut, là aussi on ne devait rien dire...) sous prétexte que sa jupe (courte) ressemblait surtout à une (large) ceinture, et je dépose le couple maudit Bourrino-Toutouesque au pied de chez le Bourrin qui apprends à son hôte qu'il habite au 5ème et sans ascenseur :-))))))))))))))

Voilou...

Bilan :

WE super sympas ! on a bien rigolé

Course sans intérêt pour un trail (sympa pour une course sur route)

Organisation très très limite d'un point de vue matériel (pas d'assistance radio, ravitaillement très légers, fléchage insuffisant)

Ambiance générale cool

Grosse misère physique qui risque de ne pas être sans conséquences :-(

Si vous avez tenu jusque là, c'est que vous n'avez pas grand chose à faire... mais merci quand même

Michel

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