Récit de la course : Trail de Noël 2011, par LTDB

L'auteur : LTDB

La course : Trail de Noël

Date : 11/12/2011

Lieu : Ollioules (Var)

Affichage : 2340 vues

Distance : 26km

Objectif : Pas d'objectif

13 commentaires

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Trail de Noël – Ollioules – 11/12/2011

Ca y est, l’ultime épreuve de 2011 est terminée : le Trail de Noël (http://traildenoel.free.fr/) !

Cette épreuve est le point final d’un cycle préparatoire spécifique de 11 semaines (cf. la fin de ce CR pour en avoir le lien URL) qui a débuté sitôt après avoir récupéré de l’Eco Trans Bleue (le CR : http://tinyurl.com/6yp4bpf). Dans ce cycle étaient prévues deux courses : la Saint-Tropez Classic (le CR : http://tinyurl.com/dya73th)  ainsi que la Course de la Châtaigne (http://www.collobrieres-tourisme.com/index2.php?l_p=415 malheureusement annulée pour cause de conditions météo apocalyptiques). 4 jours de trekking sur l’île de Beauté afin de parcourir le Mare a Mare Sud  (http://www.allerencorse.com/allerencorse-id-26-mare_a_mare_sud.html) furent effectués, 4 jours durant lesquels nous nous sommes vraiment régalés mais sans pour autant fainéanter, la preuve : https://picasaweb.google.com/LTDB83/MareAMareSudToussaint2011#.

Mais cette ultime épreuve de l’année, traditionnellement effectuée avec ma tendre & douce, est associée à un objectif clairement affiché : descendre sous la barre fatidique des 5h00 qui nous nargue depuis que nous y participons. Nous avons tout fait pour y parvenir, espérons que cela suffise !

C’est donc sereins et confiants que nous arrivons ce dimanche matin à Ollioules, relativement tôt afin de pouvoir trouver une place de parking en ville et s’éviter ainsi le bon kilomètre de marche en sus qu’il aurait fallu parcourir si l’on avait utilisé les parkings officiels de la course. Il n’y a pas de petites économies sur la dépense énergétique « inutile » ! LOL !

Nous arrivons donc au gymnase scolaire Vallon (http://traildenoel.free.fr/acces.html) avant qu’il y ait grand monde, ce qui nous permet de récupérer nos dossards et de nous préparer tranquillement. Nous vérifions notre équipement et laissons petit à petit la (saine) pression monter tout en saluant, au gré de leurs arrivées, les diverses connaissances rencontrées lors de courses précédentes.

Chemin faisant, il est bientôt l’heure de rallier la ligne de départ, nous laissons donc notre sac aux vestiaires, sortons du gymnase et parcourons calmement et en marchant (cf. le laïus sur la dépense énergétique « inutile » plus haut) les quelques hectomètres qui nous séparent de la place centrale d’Ollioules où le départ doit être donné à 9h00.

Comme chaque année la course a fait le plein (plus de 1200 participants), preuve de l’engouement qu’elle draine dans la région ; il faut dire que la qualité de l’accueil et de l’organisation y sont pour beaucoup ! Nous sommes donc bien serrés les un(e)s contre les autres sur la place du Général de Gaulle en attendant que le coup de feu libérateur retentisse. Au moins nous n’avons pas froid !

 


(photo récupérée sur Internet)

 

  

Même si le parcours diffère chaque année il est toujours du même acabit avec, en point d’orgue, l’ascension du mont Caume, point culminant du trail, aux environs de la mi-course (juste un peu avant cette fois-ci). Toutefois il y a une différence notable cette année : la séparation des parcours (Trail de Noël et Trace des Lutins) s’effectuera avant d’attaquer le premier single, ce qui nous permettra de ne pas « perdre » de précieuses minutes lors des inévitables bouchons… et quand il faut gagner moins de 15 minutes pour passer sous les 5h00 au final, toute minute glanée est bonne à prendre !

Concernant notre stratégie, elle sera simple, simplissime même : ne pas perdre de temps inutilement ! Donc : pas de remplissage du Camelbak en course (on part avec 2 litres et on boira bien aux ravitaillements si besoin est), ne jamais marcher s’il est possible de courir sans trop de surcoût énergétique (sauf coup de pompe bien entendu), pas d’arrêt « vestimentaire » non plus (ou alors effectué en marchant, l’équipier portant le sac-à-dos pendant la manip), etc. etc. etc.

Nous avons également mis l’accent dans notre préparation sur un point que nous avions tendance à délaisser les années précédentes : l’amélioration de notre Indice d’Endurance (http://entrainement-sportif.fr/indice-endurance.htm) en effectuant régulièrement des séances d’entraînement à des intensités adaptées. Si l’on pouvait gagner, ne serait-ce que 0,5km/h sur notre vitesse de progression dans les parties vallonnées, il y a de fortes chances qu’au bout du compte ce soit suffisant pour réaliser notre objectif !

Mais bon, tout cela n’est que théorie, passons à la pratique !

Le départ va être donné pour un peu moins de 5h00 (we hope so) de communion  avec ma moitié sur les hauteurs d’Ollioules et par une météo clémente, même si l’astre solaire fut timide.

Il n’est pas tout à fait 9h00 lorsque nous sommes lâchés dans les rues d’Ollioules. Ca frotte pas mal car, contrairement aux éditions précédentes, nous sommes partis dans le premier tiers du peloton. Du coup chacun cherchant à bien se positionner, le début fut « tonique »… ma moitié étant d’ailleurs aspirée à un rythme supérieur au sien et j’ai un mal fou à la rejoindre. Ce que je fais dans la première bosse en bitume, bosse qui calme les ardeurs du gros de la troupe (heu… ça n’est pas de moi dont je parle).

Le macadam laisse la place à une piste, la séparation des parcours s’effectue...

 

 

...la piste laisse la place à un single, nous sommes bien et arrivons tranquillement au premier ravitaillement en un peu moins d’une heure. Un bref calcul en tenant compte des difficultés à venir me conforte dans l’idée que les 5h sont largement accessibles.

Nous quittons le ravito en empruntant une piste en faux-plat montant nous amenant directement au pied d’un goulet parsemé d’éboulis au pied duquel se forme un bouchon. Plus de 5 minutes de perdues pour un petit rétrécissement et trois marches un peu plus hautes que la norme édictée par la CEE, y’a de quoi fulminer !!!

 


(photo récupérée sur Internet)


(photo récupérée sur Internet)

 

 

En haut du goulet nous pouvons enfin reprendre une allure de progression conforme à notre habitude et, de ce fait nous arrivons au pied de la principale difficulté : le mont Caume.

Cette année son ascension est inédite avec un « dré dans l’pentu » dès le début et un final où il nous a fallu par endroits poser les mains pour crapahuter. Un peu rageante cette montée car il ne nous a pas été possible de l’effectuer au rythme souhaité : ça n’avançait pas assez vite devant et il était impossible de doubler avec l’étroitesse de la trace ! Y’a de quoi fulminer à nouveau… surtout lorsqu’on essaie d’accrocher un chrono ! Grrrrr !

 

 

 

Nous finissons par arriver au sommet où un contrôle inopiné des dossards est positionné puis nous repartons sur la route en direction du Caume Ouest afin d’emprunter le GR pour redescendre sur le col du Corps de Garde où se trouve le second et dernier ravitaillement. Dès le début de la descente, bien pentue et technique, je dis à ma femme que je vais m’amuser un peu et je lui donne rendez-vous au ravito.

Même là ce fut difficile de s’amuser car j’ai dû doubler trois groupes de « trailers » empruntés dans cette descente et ça ne fut pas facile de les dépasser sans prendre (trop) de risques. Mais les portions en solo entre les groupes furent extra, j’ai d’ailleurs pu vérifier que les gambettes répondaient bien et que ma hanche folle ne couinait pas ! J’ai même déboulé comme une furie au col, sous les encouragements des spectateurs, avant de calmer l’allure pour m’approcher de la table des victuailles.

Sitôt mon épouse arrivée et rassasiée nous sommes partis pour les 12 derniers kilomètres avec la fameuse conduite de gaz. Et quel passage épique, synonyme de bavante XXL pour beaucoup de participants. Pas très long : 400m, mais bigrement pentu : 170mD+, et tout droit dans un pierrier composé de blocs petits et moyens dont la plupart d’entre eux n’étaient pas stables !!! Un chapelet de coureurs s’échinait dans cette pente lorsque nous l’avons abordée avec Sandrine. J’ai rapidement décidé de monter à mon rythme… mais en me faisant plaisir. Que ce fut grisant de déposer plus d’une quarantaine de personnes durant la grimpette ! Ca faisait une éternité que je n’avais pas ressenti pareille plénitude lors d’une course !!!

Il nous reste 9km en haut et ma moitié y arrive après 3h22 de course. Là je pense de plus en plus à 4h30 au final si elle en a gardé en peu sous la semelle. Un petit regard à son attention me rassure : elle a parfaitement géré la montée, super !

Que dire des kilomètres restants ? Roulants dans l’ensemble mais les descentes furent délicates pour ma tendre & douce car c’est loin d’être son point fort. Malgré ça nous sommes encore dans le bon timing et ça ne fut pas la remontée sur l’Oppidum qui bouleversa les prévisions.

 

 

 

 

Nous voyons Ollioules, un signaleur nous indique plus que 2km, mais rien n’est gagné car le final en ville est biscornu : descentes sur bitume qui tapent bien, volées d’escaliers et jolis « coups de cul » juste avant l’arrivée. Je booste ma femme, l’encourage, la pousse, prend sa main afin de l’aider à aller encore un peu plus vite… si les 5h sont largement acquis, ce serait génial de passer sous les 4h30 !!!

 

 

 

Je sens qu’elle est à la limite de la rupture mais elle s’accroche, le Graal n’est pas loin !

Voilà le gymnase devant lequel on passe...

 

 

 

...derniers escaliers et devant nos yeux le chrono au moment où nous franchissons l’arche d’arrivée : 4h29mn39s !!! Que du bonheur !!!!

Je suis fou de joie pour elle car elle s’est entraînée dur pour réaliser son objectif et elle est vraiment allée le chercher le jour J. Je me répète : QUE DU BONHEUR !!!!

Ensuite douche, repas puis retour chez nous où nous sommes allés récupérer nos filles en villégiature chez leurs grands-parents.

Une fin d’année sportive heureuse et qui augure, nous l’espérons, une année 2012 riche en émotions, rencontres et paysages… au gré de nos pérégrinations sportives bien entendu !

Mais pour le moment, place à une semaine de coupure (trêve hivernale oblige) puis une autre de reprise cool avant de démarrer un cycle spécifique pour le Trail de Bormes (http://www.va-nu-pieds.fr) prévu début février et à l’occasion duquel d’autres objectifs sont pressentis. Affaire à suivre…

Pour le cycle préparatoire spécifique au Trail de Noël dans le détail : http://tinyurl.com/79d5vql.

Les résultats de la course : http://traildenoel.free.fr/doc/Resultats_TDN_GENERAL_2011.pdf.

Amitiés sportives.

LTDB_ké_vraiment_fier_de_sa_moitié_et_ki_le_clame_haut_et_fort

13 commentaires

Commentaire de chanthy posté le 12-12-2011 à 09:24:02

bravo pour votre chrono! et merci pour el récit.
domme qu'on ne s'est pas vu..
au plaisir.

Commentaire de LTDB posté le 12-12-2011 à 10:08:54

Ben avec le peuple qu'il y avait au départ c'était loin d'être évident... quoi que nous avions au départ des bonnets de Père Noël, bonnets remplacés dès la premier bosse bitumée par des buffs Kikourou !!!

Amicalement.

LTDB_ka_déjà_prévu_son_année_2012

Commentaire de thierry13 posté le 12-12-2011 à 13:19:51

bravo pour votre course...
et une super organisation sur un parcours que j'ai trouvé difficile pour le débutant que je suis. Une petite question, parcours plus ou moins difficile que celui de 2010 ?
(apparemment ce n'était pas le même)

Commentaire de LTDB posté le 12-12-2011 à 13:26:33

C'est le propre de cette organisation : proposer un parcours différent chaque année. De plus il est de coutume que l'ascension du mont Caume s'effectue dans le sens de la descente de l'année précédente. Je m'explique : en 2010 nous avions grimpé le Caume à partir du col du Corps de Garde et sommes descendus vers le Revest (par le GR traditionnel au lieu de la grimpette de cette année).

Ensuite pour ce qui est de la difficulté de la course par rapport à l'an passé je pense que c'est du même tonneau et les résultats de 2010 (http://traildenoel.free.fr/2010/Resultats_TDN2010.xls) prouvent que les premiers terminent dans le même temps que cette année avec des conditions météo similaires.

En revanche 2008 et 2009 furent plus dantesques au niveau de la météo : circuit raccourci en 2008 pour cause de vigilance orange et neige au mont Caume en 2009.

Sinon, pour ta part, comment cela s'est-il passé ?

Amicalement.

LTDB_ki_tourne_comme_un_lion_en_cage,_"obligé"_de_tenir_sa_promesse_d'une_semaine_de_coupure_complète

Commentaire de kkris posté le 12-12-2011 à 14:41:18

bravo ,belle gestion de course!

Commentaire de LTDB posté le 12-12-2011 à 14:58:17

Many thanks... enfin surtout pour ma moitié ;-)))

Amicalement.

LTDB_vivement_le_prochain_Trail

Commentaire de thierry13 posté le 12-12-2011 à 15:30:02

merci LTDB pour ta réponse,

Pour ma part, je suis parti à une allure moyenne de 11km/h sur les premiers km(sur mon dernier trail, à Roquefor La Bédoule, j'étais out sur la fin), et comme toi, j'ai perdu du temps au pied de l'éboulis vers le portail, ça monter tranquillement comme l'ascension du Mont Caumeet impossible de doubler. La descente fut terrible, j'avais les pieds qui me brulés (c'est bien la première fois que ça m'arrive, paire de chaussettes neuves ?), obliger de descendre sur la pointe des pieds de temps en temps.
Vint ensuite la fameuse montée de la conduite de gaz, la plus terrible pour moi. Et retour sur Ollioules tranquillement pour terminer en 3h16, content de ma journée, joli parcours et superbe organisation...

Commentaire de LTDB posté le 12-12-2011 à 15:40:49

Pour ce qui est de tes pieds en feu, et si tu n'es pas un habitué de ce genre de mésaventure, le fait d'avoir mis des chaussettes neuves est peut-être une explication. Tout comme le fait d'avoir les chaussures légèrement délacées avant d'attaquer la descente, cela provoquant des frottements parasites qui débouchent sur des échauffements.

De toutes manières, comme pour toutes les autres composantes du matos, a règle d'or c'est de ne JAMAIS tester un truc pour la première fois en course.

Sinon il est vrai que la montée de la conduite de gaz devait être plus qu'éprouvante pour celles et ceux qui n'en n'avaient pas gardé sous la semelle. Perso j'avais la chance d'être "facile" avec ma femme, ce qui m'a permis de lâcher un peu les chevaux dans la montée et de voir les dégâts que cette dernière provoquaient sur les coureurs. Cela m'a d'autant plus conforté sur la parfaite gestion de la course de ma moitié !!!!

A part ça 3h16 sur le parcours, c'est loin d'être de la "gnonotte", félicitations.

Amicalement.

LTDB_pour_ki_ton_chrono_est_stratosphérique

Commentaire de Clemafran posté le 14-12-2011 à 19:43:09

Félicitations pour ce récit qui m'a permis de me replonger dans les joyeux souvenirs de course...Et chapeau à Thierry13 pour sa belle perf, car si j'ai bien compris, c'était un de ses premiers trails...J'ai trouvé que cette année, le parcours était moins génial qu'en 2008 ou 2009 (2010, j'étais blessé) car les longues montées n'étaient guère "courables"...

Commentaire de akunamatata posté le 14-12-2011 à 20:33:44

Bravo pour cet objectif reussi !
on se verra à la sainte baume ;-)

Commentaire de LTDB posté le 14-12-2011 à 20:40:05

Super JM... surtout que Pierrot (Kafta) m'a assuré que je pouvais m'inscrire au dernier moment au TSB. Cela m'arrange un peu car à cette période il est prévu des gros projets au taf, projets qui risquent de me monopoliser tout ou partie de certains WE. Donc si j'ai l'opportunité de pouvoir m'inscrire au dernier moment ça m'arrange.

J'espère donc pouvoir me libérer ce dimanche-là afin de profiter du nouveau parcours !

Amicalement.

LTDB_ki_se_contentera_du_petit_parcours_cette_fois-ci

Commentaire de eric41 posté le 15-12-2011 à 10:39:56

Belle fin de saison.Bravo à vous deux.
Eric

Commentaire de LTDB posté le 15-12-2011 à 10:47:38

Many thanks Eric.

Espérons que le début 2012 soit dans la même veine !!

Amicalement.

LTDB_optimiste

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