Récit de la course : Marathon de Toulouse 2011, par Nono31

L'auteur : Nono31

La course : Marathon de Toulouse

Date : 23/10/2011

Lieu : Toulouse (Haute-Garonne)

Affichage : 1717 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Pas d'objectif

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Marathon de Toulouse 2011 par nono31

Un sale gosse ça se refait pas. Lorsqu'on lui dit qu'un marathon ça se prépare sérieusement, lui il préfère enchainer les 10km comme des perles et ne pense qu'à une chose depuis des mois: 24h de Marignane - 2ème édition.

Etait-ce un signe ou pas, mais parmi les 3300 participants annoncés, voilà que je me trouve nez à nez avec le très sympathique Solitaire qui promet d'accompagner sa chère et tendre jusqu'au bout de l'effort. Que c'est beau l'amoooooooooooooour!

Un papotte un peu, comme seuls les gens du Sud savent le faire. Jean-Louis immortalise (® Le Solitaire) mes nouvelles... sandales

 

Je lui explique que je fais un test sur la distance reine pour voir si mes petits petons tiendront le choc un mois plus tard. Le vent souffle fort, à croire que le Solitaire avait amené le mistral dans ses bagages.

On papote, on papote et déjà il faut rejoindre le sas. J'avais initialement prévu de partir pour une sortie longue (4:30 à minima) pour préparer Marignane donc. Mais voilà que mes potes Pacmen passent par-là et me tire vers le sas des 4:00 Ils sont sympas les gonzes en rouge mais c'est pas franchement ce que j'avais prévu. Mais alors pas du tout. Sur le moment je balise un peu. Je fais le mariol, pour rendre le change. Mais à l'intérieur de la cabeza ça congitte grave. Et si ça tenait pas la distance. Et si mon délire minimaliste tournait au cauchemard. Et si, et si. Paaaaaaaaaaaan le départ est donné. C'est Vicent Tomazou qui donne l'allure. Et le bougre dieu sait qu'il est en ballade, lui cet habitué de l'ultra.

Pour le moment ça se passe bien. L'ambiance est bonne enfant et nous sortons de la Ville Rose sans même nous en rendre compte. Le parcours est pas des plus exitant, mais bon je suis avec un groupe sympa, il y a des animations sur le bord de la route, les badeaux nous encouragent, hurlent parfois mon prénomAu passage, j'ai tout de même mis 5km pour me souvenir que mon prénom figurait sur mon dossard

C'est au son des tamtams que nous franchissons notre "demi-marathon". Même pas mal. 1:56, donc on est même en avance sur le temps de passage. Les sensations sont toujours bonnes. Je suis toujours avec le groupe des gens sympas. Les arrêts aux ravitos sont un peu court à mon goût mais bon, comme j'ai prévu mon ravito perso (flotte, barres céréales), je gère ça plutôt bien aussi. 

Certains gars, supris de mon acoutrement du jour, m'interpèlent. Alors on papote et les km passent. Il commence à faire chaud et nous passons par une zone en pleine "pampa" où nous sommes maintenant face au vent. Heureusement, j'ai un gars qui a manqué sa sélection dans le XV de France devant moi.Aucune pitié, je me mets à l'abri et gère. Je sais c'est pas très sympa, je devrais peut-être prendre des relaisMême pas honte. Je "suce les roues" comme on dit dans le milieu cycliste. A un moment j'ai quand même pitié, alors je décide de passer devant moyennant une petite accélération. Mince, le pauvre gars il suit plus Du coup il faut vite que je me trouve de nouveau "copains camioneurs" parce que la prise au vent j'apprécie moyen. Heureusement dans cette terre de rugby les beaux poupons ne manquent pas. Ah oui, je ne me suis pas encore tenu informé du score (8-7 en faveurs des Blacks... merde) C'est pas ces mauvaises nouvelles qui vont m'aider à avancer

Aller on est au 30ème km et une longue ligne droite, toujours bien exposée au vent, nous attend. Pas la partie la plus sympa. On est en pleine aglomération toulousaine, style zone industrielle. beurk Les gens ne parlent plus torp maintenant. C'est vrai que moi aussi je commence à gamberger. Le fameux mur du 32ème km n'est pas très loin. Les sensations sont toujours bonnes. Plus que 12km avant de franchir la ligne, ça va être de la rigolade. Et c'est vrai que même si je me suis fait distancer (je me suis pas assez méfié, mais il fallait pas que je fasse l'impasse au ravito cette fois) par les meneurs d'allure 4:00 et le groupe qui les suivait. Je ne reviendrait jamais sur eux

Mais bon, je ne m'en fais pas trop. Je sais que je vaux un modeste 46' sur 10km. Alors je me dis que si les sensations restent toujours aussi bonnes je devrais arriver à boucler dans l'heure (dans les temps pour 4:02 - 04:05; j'en rêve toujours et suis pas peu fier de moi pour ma première participation sur la distance).

Ca y est, les premiers grands boulevards sont en vue. Mon dieu qu'ils sont longs.

Je commence à grimacer d'un coup, alors que tout allait bien 2min auparavant. Pas de bobo aux pettons, donc on va gérer.

C'est pas 8 malheureux km qui vont effrayer un assidu du supplice du hamster (les circadiens comprendront de quoi je veux parler) Je décide donc de passer prudemment en mode "escargot acharné bouffeur de cm" Et des cm d'ici l'arrivée il reste tout de même 600 000

Aller, une barre et ça repart. La barre céréale goût banane était vraiment une réussite. "Une barre et ça repart"!!!

 

 La foule n'est pas encore très dense mais les encouragements sont là et c'est bon pour le moral. J'ai encore rien lâché et les 04:02-04:05 sont toujours réalisables. Je rêve à une fin de course sur des chapeaux de roues sauf que arrivé au 38ème km tout se gâte. Le passage à vide me tombe dessus sans prévenir (SA***D) 

Adieux vaches, cochons... A non c'est pas cette fable-là que j'ai décidé de jouer aujourd'hui. La France perd d'un tout petit point en finale de la Coupe du Monde de rugby, mais moi je n'abdique pas aussi facilement.

Au passage par le Jardin des plantes je sais qu'on est plus très loin maintenant. J'attrappe un dernier verre d'eau (que j'irai jeter dans la prochaine poubelle moi; la Ville Rose n'en manque pas et les organisateurs avaient prévu aussi) et m'engouffre dans les 2.5 derniers km

 

On se croirait sur une étape du Tour de France maintenant que les "houra" et autres encouragements battent leur plein.

Ca vous booste un type ça. Du coup, j'accélère, lance un "aller courage" aux quelques types qui en bavent les pauvres, tellement ils sont perclus de crampes, sur la dernière ligne droite.

Dernier virage, je sais qu'on arrive et vois le tapis... rose of course au loin.

 

4:11 et des clopinettes. Je franchis la ligne d'arrivée heureux du travail bien fait. Je m'en vais à l'écart de la foule m'étirer un peu. Les pettons vont toujours bien. Je me déchausse et c'est à ce moment-là que le laçage rend l'âme sur une de mes sandales

Même pas peur, s'il avait fallu finir pieds nus je l'aurais fait!

Après quelques minutes au calme, je décide de me diriger à nouveau vers la lige d'arrivée. Je ne croise pas mes potes du PAC. J'aurais aimé partager ce moment de joie avec eux aussi. Je commence à avoir froid. Tant pis, je lirais les posts à la maison. Je rentre au bercail.

 

Conclusion: Super expérience. Je n'en retiens que du positif, moi qui suis plutôt sentiers et montagne, on dirait bien le bitume prend de plus en plus de place dans ma saison course à piedsJ'en connais au club qui vont bien se marrer. Amis kikoureurs je vous tiren ma révérence et vous dis désormais au 2 décembre pour un 24h de folie

4 commentaires

Commentaire de KikourOtreize posté le 25-10-2011 à 20:03:22

On veut voir la photo de tes pieds!!! Chapeau Nono,les 24h avec les sandales aussi? Bravo pour ta course et ton CR et merci. RDV donc à Marignane chez le coach J.L.
Bonne Récup.

Commentaire de lapinouack posté le 25-10-2011 à 20:09:20

tres heureuse de t avoir croisé :)
et bravo pour ta perf
et oui ton prénom est sur ton dossard hihihi
je me tate à m appeler lapinou en prénom maintenant comme ca on ne devra pas attendre que je sois de dos pour m appeler comme ca hihi
à trés bientot
bises

Commentaire de Cantalou posté le 25-10-2011 à 23:23:31

Bravo Arnaud car un marathon reste une épreuve (très) exigeante. Récupère bien pour aborder le deuxième cycle de préparation en vue des 24h de Marignane (ça tombe bien car dans le plan d'entrainement c'est la semaine allégée).
Jean-Pierre

Commentaire de CROCS-MAN posté le 27-10-2011 à 10:40:34

La Classe Arnaud, BRAVO. Content de t'avoir revu. Merci pour ton récit et à très bientôt à Marignane, il te reste à trouver des gants de pieds car il peut faire frais tu le sais ;)

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