J'aime bien le paradaxe des extrêmes.

Le 15 août dernier, j'étais au départ de l'embrunman. Effort de 13h. Ce 2 octobre, au départ d'un découverte de moins d'1h. Départ à 100%, et on finit à 110.

Alors pourquoi? Tout simplement parce que je  ne pouvais décemment ne pas participer à un triathlon sur mon  lieu de naissance,  qui plus est à une période où j'y suis en vacances. Parce qu'il fait beau, et parce que c'est une belle occasion  pour certains membres de ma famille qui ne connaissent pas ma pratique sportive de voir à quoi ça ressemble.

Mais surtout parce que je n'ai  pas trop  le choix, n'ayant pas de partenaires pour participer au sprint par équipe de l'après midi.

127 au départ, dont beaucoup de débutants. Pour une fois (et ce sera probablement la seule), je décide donc de me mettre en première ligne.

Puis  vient le moment de la transition... où j'ai  perdu un temps fou.  Et oui, sur le long,  on se fiche des  30 secondes pour mettre les chaussettes. Ici, c'est 5 places de perdues... au minimum. Mais tant pis, le confort avant tout, de toute façon, la place n'a pas d'importance.

C'est donc le départ pour le vélo, 2 boucles de 7kms toutes plates.  Là encore, à l'opposé de mes circuits de prédilection ,  remplis de cols. Et le prolongateur était resté à la maison... finalement j'ai vu qu'on pouvait se faire bien mal (aux cuisses)  en 14 kms effectués à plus de 35 de moyenne. Quelques cyclistes ont été doublés au passage, me remettant dans les 20 à priori. Au bord de l'asphyxie, je décide quand même de ralentir le rythme sur la fin de la deuxième boucle pour parvenir à courir convenablement, ce qui constitue normalement mon point fort. On m'annonce 18e.

Vélo  garé au  stand, le temps de changer de chaussure, et hop c'est parti pour la cap. Un peu  plus  de 3 kms, là il ne sert à rien  de réfléchir... Quelques  coureurs sont en point de mire, je décide de partir "tranquille" et de faire l'effort dans le deuxième tour si je vois qu'il est possible  de revenir. Le plan décidé,  il reste à trouver les jambes. 15 à l'heure, mes jambes me rappellent que je n'ai plus l'habitude de ce genre d'allure. Alors je serre les dents...

Et pour tout dire, ça m'a  donné le goût de renouveler l'expérience sur un  sprint en début de saison l'an prochain. Au moins,  ça oblige à se taper dedans (alors que la plupart du temps, c'est de la gestion, sans se mettre dans le rouge) et à travailler la vitesse.

Vivement 2012...