Récit de la course : Snow Trail - 10 km 2011, par ThierryF

L'auteur : ThierryF

La course : Snow Trail - 10 km

Date : 30/1/2011

Lieu : Chabanon (Alpes-de-Haute-Provence)

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Distance : 10km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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Le récit

 

La 5ème édition marque une réelle progression pour le Snow trail de Chabanon, car l’épreuve affiche complet depuis mi janvier, le seuil des 500 concurrents ayant été prématurément atteint.

Nul doute que cette course « surfe » sur la mode des trails sur neige et bénéficie de son inscription au Challenge des trails de Provence pour faire le plein.

Quoi qu’il en soit, ce succès est amplement mérité, vu l’accueil toujours sympathique des organisateurs et de la station de ski bas-alpine.

J’en suis moi-même à ma 4ème participation, et seul un problème physique en 2010 m’a empêché une fidélité absolue.

 

Cette course m’a toujours réussie et je commence à bien connaître le parcours du 10km.

Ah oui, il faut préciser qu’il y a 2 parcours : 23km (750m de dénivelée) et 10km (250m de dénivelée).

Je me suis inscrit sur le 10km, car je suis encore un peu court en foncier et surtout j’avais remarqué en décembre lors d’une sortie dans la neige que les appuis fuyants sollicitaient fortement mon tendon récalcitrant.

Donc, prudence… 10km suffiront.

 

Une bonne grosse délégation du club issu de la réunification Gh2a / Gap trail nature a fait le déplacement (une vingtaine de coureurs et coureuses) très majoritairement engagés sur le 23km.

Pour ma part, j’ai covoituré avec Jean-Michel, mon complice de l’organisation du trail des balcons, avec qui c’est la première fois que je vais participer à une course.

 

Malgré une semaine précédente plus que froide, la température au sol est correcte quand nous atterrissons à Chabanon, puisque le voyant du cockpit de la Mégane affiche -1°C.

Couvert, pas de vent, les conditions météo seront bonnes.

Par contre, une fine pellicule de neige est tombée pendant la nuit et a recouvert le parcours, et notamment les plaques de glace qui le jalonnent, rendant les conditions d’adhérence périlleuses.

Les organisateurs insistent bien sur ce point, faisant monter un peu la pression sur les traileurs écoutant le briefing.

Jean-Michel et moi sommes équipés de « crampons » à poser sur les chaussures, achetés ou empruntés le matin même.

Nous les testons à l’échauffement, et ils semblent apporter un gain d’adhérence important.

 

10 minutes après les concurrents du long, nous nous élançons sur leurs traces (le parcours du 10km est quasi intégralement inclus dans celui du 23km).

Ça part très vite et la première côte au bout de 200m m’asphyxie presque.

Je prend ensuite mon rythme, dépasse des concurrents partis vite, et peux allonger la foulée dans la première descente vers le télésiège.

Les groupes sont déjà formés à l’avant et je suis aux environs de la dixième position.

Fidèle à mes habitudes, je reste sur la réserve dans la montée sur la piste forestière pour bien relancer dans les parties roulantes qui suivent et grappiller opportunément 2 positions.

Nous rattrapons l’arrière garde du 23 km, ce qui oblige à sortir parfois de la trace la plus favorable.


Dans la petite montée le long du torrent, je reçois les encouragements de Sabine et Dédé.


Au sommet de la montée je m’accorde un petit répit avant d’ enchainer sur la longue descente très roulante et large, dans laquelle je mène un rythme d’enfer et dépasse 2 nouveaux coureurs.

Nous doublons des coureurs du 23km par grappes, et cet écart de vitesse est assez grisant il faut bien l’avouer !

A la bifurcation, la situation s’éclaircit, d’autant que la longue et raide montée qui ramène vers le plateau de Chauvet offre une perspective sur les coureurs qui me précèdent.

J’alterne marche et course dans cette montée, ce qui ne m’empêche pas de gagner une nouvelle position.

Dans la montée vers le 2ème ravito, je laisse mener un coureur qui m’a rattrapé. J’arrive aisément à le suivre en marchant, alors qu’il trottine.

Dès que la pente s’adoucit, je repars en courant et peux le lâcher sans difficulté.

Le chemin du retour vers la station est très roulant, bien que localement glacé. Il faut toutefois essayer de lire la piste au mieux pour trouver les trajectoires les plus rapides.

A la faveur des lignes droites, je constate que je ne perd pas de terrain sur les 2 coureurs que j’ai en point de mire. Derrière, le trou est fait.

Un petit sourire au photographe posté dans un petit raidillon alors que sa copine m’annonce en 6ème position. Cela confirme mon estimation.

J’ai peu à peu comblé mon retard et j’envisage maintenant d’aller chercher une meilleure position.

Dans la dernière montée, je reprend le 5ème au train et je recolle au 4ème dans les derniers décamètres très raides de l’ascension, en alternant marche et course.

Sitôt les rues de la station retrouvées, je peux accélérer pour aller chercher une quatrième position flatteuse et inédite.

 

Je suis super heureux de cet excellent résultat (4ème en 51’33) , même si cette épreuve est bien moins relevée que la longue distance.

C’est à mon avis la conjugaison de plusieurs facteurs favorables :

- le retour d’une bonne condition physique

- l’excellente connaissance d’un parcours  qui convient bien à ma façon de courir

- le port de crampons, efficaces et sécurisants dans ces conditions d’adhérence

J’apprends un peu plus tard que je suis classé 1er vétéran 1, ce qui est une entrée inespérée dans la catégorie, et qui me vaudra un passage sur le podium en début d’après midi.

 

Jean-Michel est quant à lui très satisfait de sa course pour une première sur neige (ci-dessous le « Châteauvieux Trail Team », formé pour l’occasion).


 

Après le 10, c’est maintenant au tour des concurrents du 23 d’en terminer.

Laurent Beuzeboc, notre coach, gagne cette course pour la 4ème fois consécutive!

Bizarrement, alors que le speaker annonçait les arrivées pour le 10km, les nombreux « cadors » de l’épreuve principale franchissent le portique d’arrivée dans un silence anonyme…

La fatigue bien visible sur les visages des coureurs qui en terminent confirme la difficulté du parcours et des conditions rencontrées.

Beaucoup de chutes également …

Le chapiteau qui abrite un ravitaillement d’arrivée très copieux permet de se rafistoler à coup de soupe et de sandwiches et de « débriefer » longuement avec les nombreux amis coureurs présents, en attendant la remise des prix à 14h30.

1 commentaire

Commentaire de gdraid posté le 03-02-2011 à 19:04:00

Merci Thierry pour ce CR intéressant et bien écrit.
Bravo pour ton classement scratch mérité, et pour ton podium de 1er V1. Ta prudence a été récompensée.
JC

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