Récit de la course : Trail de la Vallée de l'Ouche - 25 km 2010, par tidgi

L'auteur : tidgi

La course : Trail de la Vallée de l'Ouche - 25 km

Date : 25/7/2010

Lieu : St Victor Sur Ouche (Côte-d'Or)

Affichage : 1952 vues

Distance : 25km

Objectif : Pas d'objectif

4 commentaires

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Un jour sans ou comment m'être trompé de course...

2 distances sont au programme : un 12km et un 26km.

Je me suis aligné sur le 26, alors pourquoi l'avoir couru comme le 12 ?
Explications et conséquences...

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C'est la 1° édition du Trail de la Vallée de l'Ouche.
De passage dans la région de mon enfance pour le WE, je l'ai appris un peu par hasard, au détour d'une "conversation" sur kikourou (merci Manu
).
Allez, hop, ni une, ni deux, et c'est parti pour une inscription avant de passer en Bourgogne. Où je devrais revoir "mes" kikous de Côte d'Or.


Dimanche matin. Il fait frais.
En arrivant sur place, je suis surpris de voir autant de monde. Pour une 1° course... à Saint Victor sur Ouche (petit village de la Vallée de l'Ouche)... Un succès déjà annoncé ?

Je retrouve fulgurex (affuté pour l'UTMB), mame (en famille) et patcap.
Nous prenons nos dossards et nous nous dirigeons vers la ligne de départ, sans avoir eu le temps de nous échauffer...


Fulgurex me propose de nous porter un peu vers l'avant.
Pas de problème, surtout que le chemin n'est pas très large.

1. L'euphorie

Pan ! Nous nous élançons dans le chemin qui monte de suite.
Fulgurex double par les côtés, j'essaie de le suivre mais je suis moins bon dans ce genre d'exercice.
En haut de la 1° côte, je le laisse partir devant : le cardio explose à 190. Certes je monte vite mais il faut se calmer là.
Pas d'échauffement + un effort pour essayer de se placer en avant -> çà sent le n'importe quoi tout çà...
  Sur ce genre de course, mes départs sont d'habitude plutôt diesel (je ne suis pas sur un 10km plat...)

Je reprends mon souffle sur la partie plate suivant, fulgurex est 50m devant.
Un concurrent me double pour se placer juste devant moi, alors qu'il y a la place sur le chemin (un peu comme celui qui vous double en voiture pour finalement rester juste devant, à une vitesse inférieure à la vôtre...). Je le redépasse car du coup il coupe mon allure. No comment...


Nous passons dans les bois, mon cardio n'arrive plus à baisser.
Je rattrape fulgurex qui paye peut-être aussi son effort du début. Et je prends le relais.

Je me sens mieux et relance par moment. Je me retourne et fulgurex, plus prudent, me dit de ne pas l'attendre.
Du coup je pars un peu devant.
3 concurrents (qui sont peut-être sur le 12) me dépassent. Je prends la roue. Mais ce cardio...


La descente qui suit me donne l'occasion de le faire baisser, tout en attendant fulgurex qui me rejoint.
Puis, je repars dans cette même descente, histoire de me faire plaisir (mais avais-je besoin de faire çà ?). Je dépasse 2 concurrents... et refais monter le cardio (je vais bien évidemment payer tout çà !).

1° ravito à Jaugey en bas de cette descente : un verre d'eau, j'attends fulgurex et nous repartons ensemble.
Un salut à la mame's family. Et c'est reparti pour une grosse montée (indiqué par un "sympathique" panneau posé par l'organisation).

Et c'est là que les choses se compliquent....


2. Le passage à la caisse

Le manque de jus commence à se faire sentir.
Cette fois, je laisse partir fulgurex dans la partie technique du parcours, où il me dira après qu'il se sentait bien à ce moment là. Je ne devrais plus le revoir...
Pas vraiment à l'aise dans cette partie de grimpette (c'est çà d'être bitumeux à la base), je laisse filer 2 concurrents devant moi, et me fait dépasser par 3 autres coureurs. Je suis en train de prendre l'eau...


Je retrouve ensuite enfin des chemins pour "bipède". Mais le mental en a pris un coup. Va falloir gérer. Je repense à mon dernier (et premier) 100 bornes : comment j'avais pu alors gérer mes coups de "moins bien".

2 concurrents me doublent encore (décidement !) : je me place derrière et les suis sur une bonne partie du parcours en sous-bois.
Le cardio est toujours élevé mais je tiens le coup.
Un concurrent nous dépasse, puis celle qui sera la 2° féminine double notre groupe en passant à "fond la caisse" : elle produit déjà son effort ???

Au passage dans une clairière (avec vue sympathique sur Sombernon), je me relance et dépasse mes 2 compagnons pour rester dans le sillage de la féminine qui, curieusement, a ralenti.

2° ravito à l'eau. Pas de solide, dommage, j'en aurais bien pris...

Je ne traine pas trop pour rester derrière "ma" féminine.
Mais je n'arrive pas à attaquer pour m'en rapprocher. Devant elle, un groupe de 4 coureurs. Naviguant "à vue", çà devrait me relancer. Et bien rien ! Pas la force d'attaquer...

Je repense à ma course de l'Arbresle, il y a 1 mois : je n'avais pas le même mental. Ici, j'enrage de ne pas pouvoir (vouloir ?) me "faire mal" pour donner du rythme.


3. Le mode pilotage automatique


Le manque de lucidité se fait sentir : au 18° km, le pied droit bute dans une pierre. La jambe gauche évite ce qui aurait pu être un joli vol plané.
Oui mais voilà, la réception laisse à désirer et le genou gauche en prend un coup.
Aïe, aïe, là je crois que je suis bon pour une simple gestion de l'allure car je ne vais plus rien pouvoir faire. Le genou me fait un peu mal...

Ca sent le retour à l'écurie en mode auto.... Grrrrrr. Mais que suis-je venu faire dans cette galère ?"


Les kms défilent. J'arrive cependant toujours à voir le groupe devant (je ne suis pas le seul à en baver...).

Passage dans Barbirey : sympa le public qui nous encourage, merci ! Ca redonne la pêche.


Allez, une dernière côte et non des moindres (c'est qu'il est gratiné ce parcours).
Je marche à nouveau et rattrape un concurrent, visiblement plus cuit que moi. Un petit mot d'encouragement en le dépassant, et je finis cette dernière côte... en courant. Ah : Quand même !

Cà y est, du plat où j'accèlère un peu, histoire de ne pas me refaire dépasser.
On redescend. C'est la fin, j'essaie d'accélérer mais la jambe et le genou gauche répondent mal. Je passe la ligne en boitillant légèrement.
Mais que ce fut dur...

 course_trail_vallee_de_l_ouche_25-07-2010_altitude_-_distance.png


Fulgurex (qui m'a mis une dizaine de minutes le bougre ) est là, patcap qui a fait le 12, intuitiv à la mini_caisse_enregistreuse_des_concurrents sur la ligne d'arrivée.

Je me dirige vers le ravito final pour prendre du solide (ah, enfin !).
Puis nous assistons à l'arrivée de mame.

En conclusion, j'ai réussi une bien mauvaise gestion de course : pas d'échauffement, un départ canon en montée (ne plus partir avec fulgu !!
), un manque de marche pour faire baisser le cardio.
Ce qui m'a surpris, c'est surtout le manque de volonté d'aller chercher les concurrents devant moi, et de donner du rythme. "A l'agonie" dès le 10° km, çà ne pardonne pas...

Finalement un parcours exigeant qui peut rivaliser avec les Monts d'Or, le terrain un peu plus gras.

Et bravo à l'organisation pour cette première édition . Même si, en tant que consommateur (c'est toujours plus facile de ce côté), du solide serait le bienvenu aux ravitos... A l'année prochaine ?

4 commentaires

Commentaire de Mustang posté le 03-08-2010 à 08:50:00

surtout ne pas partir avec Fulgu!!!!!!!! Quelle erreur!
cela dit tu t'es quand même bien débrouillé!!!!

Commentaire de franciss posté le 05-08-2010 à 15:02:00

Eh bien... tu es passé par de nombreux états en 26 bornes ! Si tu soulignes un manque de "mental", je trouve au contraire que tu as su en faire preuve pour tenir ainsi au-delà de la gamberge... Bravo à toi !

Commentaire de intuitiv posté le 05-08-2010 à 21:00:00

Bravo à toi , pas simple d'attraper le Fulgu...et sa machine à kilomètres.
Plein de Kikous sur ce trail , sympa. N'oublions pas Mussara....

Commentaire de fulgurex posté le 19-07-2011 à 10:42:33

j'avais raté le CR pour cause de congés...
Ne pas partir avec Fulgu??? c'est un peu restreint comme analyse, voilàb la mienne:

Je note, quand à moi, que tu n'as pas su rester sagement à coté de moi quand on était (bien) placé, que tu as accéléré dans la descente avant le ravito, que tu ne m'as pas écouté lorsque je t'ai dit de marcher dans la grosse côte sur le bitume après le ravito - du coup, je suis arrivé en marchant avant toi au sommet...
Mais bon, ce n'est pas grave, tu as un sacré mental quand tu cours! Et un coeur qui, finalement, tiens longtemps la charge!

Depuis l'an passé, je t'écoute et je pars moins vite! ... enfin, j'essaye ;o)

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