Récit de la course : Sur les Traces du Loup 2010, par djikai

L'auteur : djikai

La course : Sur les Traces du Loup

Date : 26/6/2010

Lieu : La Ville Aux Clercs (Loir-et-Cher)

Affichage : 1106 vues

Distance : 33km

Objectif : Se dépenser

4 commentaires

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Traces du Loup 2010

 

26 juin – 14h30, il est temps de partir rejoindre à Orléans mon co-voitureur pour aller pister le Loup… Un dernier coup d’œil au sac préparé le matin et c’est parti. Je retrouve David comme à notre habitude sur le parking du Pathé de Saran. Sylvain nous rejoint peu de temps après et nous faisons route vers la Ville-aux-Clercs. Chacun d’entre nous a sa bouteille d’eau à la main, nous pensons visiblement tous que la fin d’après midi va être chaude…

Vers 16H nous arrivons à la Ville-aux-Clercs, le fléchage mis en place permet rapidement de trouver la prairie qui sert de parking et de camping, c’est comme l’année dernière … en plus grand vu le nombre de véhicules déjà stationnés.

Nous récupérons nos dossard sans problème ni attente, faisons un petit tour sur les stands des courses installés dans le gymnase histoire de récupérer quelques plaquettes puis nous retournons tranquillement  à la voiture nous préparer. Bonne surprise, il y a un tube de crème solaire dans le package offert et le teeshirt est technique ; la calotte « Trace du loup »  est toujours là.

 Il fait chaud, je me badigeonne les pieds de Nok et le cou et les bras de crème solaire, ce va être assez dur comme cela, autant limiter les ampoules et pas la peine de chopper des coups de soleil. Fin prêts, puce à la chaussure, bidon ou sacs à eau remplis et casquette Kikourou sur la tête pour moi, nous retournons vers la zone de départ, et nous installons à l’ombre sous les barnums destinés au repas d ‘après course, il nous faut encore patienter 1 heure avant le départ. Stéphane arrive peu de temps après, il a l’air motivé pour le 18. 17H15, David et moi allons trottiner un petit km et décidons de partir sur une moyenne de 11 km/h. Nous retrouvons Guy qui est arrivé entre temps sur la ligne de départ.  L’entrée dans l’aire de départ ne se fait pas par le fond mais côté départ ; comme nous sommes parmi les derniers à arriver nous nous retrouvons en première ligne avec l’inquiétude de se faire piétiner. Stéphane doit être dans le fond, je ne le vois pas. Pas vu le moindre Kikou non plus ! Quelques consignes inaudibles comme souvent puis la Sous-préfète donne le départ, fusil de chasse à la main. Nous partons assez vite 12-13 km/h mais sommes tout de même dépassés par de nombreux concurrents plus rapides mais enfermés au départ. Il y a pas mal de bitume sur les 2 premiers km, le rythme reste donc assez élevé, puis dès lors que nous entrons dans le bois, David comme moi décidons de lever un peu le pied pour tenter de durer. L’option de départ aura semble-t-il été le bon choix car ca à parait-il pas mal bouchonné derrière nous sur les passages monotrace.

 Nous reconnaissons pour partie le chemin empruntés par le Maratrail 2009 et le Raidnight41. Nous restons à 11 km/h mais ce va être très dur, une petite traversée enherbée en plaine et en plein au soleil nous laisse penser que notre objectif est peut-être un peu ambitieux… et nous ne somme qu’au 5ème km…

Nous entrons finalement en forêt ou l’ombre est appréciable. Nous allons y rester une bonne partie de la course désormais. Nos bidons ou sac sont quasi pleins, nous shuntons le premier ravito, je fais juste mouiller ma casquette. A partir du 12ème, et après une belle descente je commence à avoir mal aux cuisses et je mets le pilote automatique : je courre derrière le gars qui me précède, point barre. Impossible du coup de remettre dans le bon ordre les passages ou endroits dont je me souviens, on tourne souvent c’est plutôt bien, le parcours n’en est que moins monotone,  il y a quelques courts raidillons durant lesquels nous marchons, puis de belles descentes, toujours en sous-bois ; le chemin est parfois mono trace. Je me souviens de la traversée d’une peupleraie où il faut franchir un marigot et où cela sent la menthe, d’une clairière envahie par les digitales, d’un faux plat montant dans une pinède. Nous reconnaissons un fond de talweg où nous nous sommes trompé de chemin sur le Maratrail 2009, il précède la remontée d’un cours d’eau à sec bien casse pieds.  David a l’air de souffrir un peu, il est bien devant habituellement, mais là, nous nous relayons pour tirer l’autre et tenter de maintenir l’allure. Une escale technique que je demande lui permet de marcher et de récupérer un peu. Nous passons de nombreux concurrents, en particulier aux ravitaillements où nous ne restons que le temps de remplir mon bidon, de boire un verre et de mouiller la casquette. Je ne mange rien, question d’habitude, juste 2  gels DKT, le premier au 12ème et le second au 25ème et beaucoup d’eau, 2,5 litres estimés durant la course. Vers le 25ème, je suis à 2 doigts de laisser partir David et de relâcher un peu pour finir tranquille, je m’accroche quand même et c’est finalement David qui a un coup de moins bien peu avant le dernier ravitaillement au pied d’une petite Chapelle. Nous repartons ensemble, traversons un petit gué, pieds dans l’eau pour moi, petit pont pour lui puis attaquons une montée sur un chemin enherbé. Il décide de marcher, je trottine certain de ne plus pouvoir courir si je commence à marcher. Il reste cependant dans mon sillage, revenant même jusqu’à moi dès que le terrain redevient plat ou descendant. Encore un cours d’eau à sec histoire de finir nos chevilles puis un petit chemin mono trace où il faut lever les pieds pour éviter les racines, je réussi cependant à passer quelques derniers concurrents ; David profite de la chute sans gravité de 2 d’entre eux derrière moi pour me rejoindre. Dernières centaines de mètres sur une portion faite au départ, un peu de route, petit bois, chemin enherbé pour rentre dans le village puis 300m de bitume pour finir ; je n’accélère pas et laisse David me mettre 20m et un concurrent entre nous. Je ne pense même pas à arrêter mon chrono sur la ligne, ce n’est que quand David me dit 3h02 que je le l’arrête à 3h03 et des poussières. On doit finalement pas être bien loin de notre objectif... 

Un coup d’eau puis quelques étirements dans l’aire d’arrivée en discutant avec Stéphane qui lui est douché et est déjà à la bière, le veinard. Les jambes sont raides. Je dois avoir quelques ampoules au bout des orteils à cause de l’humidité dans la chaussure due aux passages de gués. David propose direct une bière mais ô scandale, la tireuse tombe en rade alors qu’il fait la queue pour les acheter ! Rien que pour cela je ne sais pas si je reviendrais l’année prochaine  !

 Ni Sylvain ni Guy ne sont en vue au niveau de l’arrivée nous allons donc récupérer nos affaires à la voiture puis nous doucher. Il n’y a que 4 douches mais on n’attend pas, il faut dire qu’elle est plutôt fraiche alors personne ne s’éternise dessous... elle reste tout de même super agréable. Retour à la voiture pour déposer nos affaires sales, et c’est rien de le dire, je crois que mes chaussettes sont bonnes à jeter. Nous retrouvons Stéphane, sa femme et son fils près de l’arrivée, bonne nouvelle, la tireuse à bière est réparée, nous reviendrons peut-être l’année prochaine .

Nous mangeons ensemble sous le barnum. Les musiciens jouent quelques airs parmi les tables puis sont remplacés par la sono. Nous sommes rejoints par Sylvain et Guy en milieu de repas. Ils n’ont pas trop mal gérée leur course semble-t-il.

 Il fait bon, les grillades sont parfaites, le rosé bien frais, bref on est bien. Seule la sono un peu forte limite la conversation. Vers 23h30 un feu d’artifice est tiré sur le terrain de foot voisin, bien sympa pour conclure cette journée et ce récit.

Les Traces du Loup restent une très belle course, assez exigeante malgré le faible dénivelé annoncé. Bravo à toute l’équipe du MDPV41 pour son organisation et pour avoir su associer un vrai trail à une belle fête.

Continuez et nous reviendrons.

 

4 commentaires

Commentaire de caro.s91 posté le 27-06-2010 à 22:54:00

Si tu nous dis que la biere est bonne, on viendra peut être faire la course l'année prochaine !!! ;-)
Bravo et merci pour ce récit.
Caro

Commentaire de bubulle posté le 27-06-2010 à 23:32:00

Merci de ce CR. Désolé de ne pas avoir vu un des autres kikoureurs présents (mais ils sont pénibles aussi à distribuer des buffs qui ressemblent à nos casquettes!)

Je *crois* avec vu un kikoureur à caquette qui semblait être avec deux-trois autres coureurs, dans la voiture garée derrière la mienne (une C2 immatriculée 78). Etait-ce toi? Peut-être finalement..:-)

Bon, mon récit est là, aussi. J'ai manifestement terminé bien plus cramé que toi...et pas loin de 20 minutes après! Les crampes, c'est rageant....faudra surement que je boive encore plus la prochaine fois!

Commentaire de bubulle posté le 27-06-2010 à 23:33:00

Caro, je confirme que la bière est bonne. Donc, une délégation des kikoureurs du Sud de l'ïle de France est indispensable aux Traces du Loup l'an prochaine.

Commentaire de bubulle posté le 10-12-2012 à 22:50:34

Bon, finalement, il nous aura fallu 2 ans et demi pour se croiser pour de vrai sur une course, mais on y est arrivés, finalement..:-)

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