Récit de la course : Trail Nivolet-Revard - 49 km 2010, par Bon_bé_Ya+K

L'auteur : Bon_bé_Ya+K

La course : Trail Nivolet-Revard - 49 km

Date : 2/5/2010

Lieu : Voglans (Savoie)

Affichage : 2590 vues

Distance : 49km

Objectif : Pas d'objectif

Partager :

JE VEUX DU SOLEIL

De retour sur Kikourou que j'ai déserté un peu malgré moi depuis la naissance de Saskia.

Première compétition de la saison avec toutefois peu de kilomètres dans les jambes comparé à la même période l'année dernière, mais changement de vie de famille oblige... (en plus le boulot se fait un peu pressant)

 

 Prélude

 

 J'arrive à Annecy le samedi vers 16h30 et avec Sylvain, (payetacrampe) on va aussitôt s'occuper d'hydrater ce corps que l'on va tant solliciter demain. Le temps est mitigé et l'on est quelque peu sceptique quant à demain.

Direction l'Estaminet où l'on prend un premier verre de Leffe suivi peu de temps après du second. Et oui c'est diurétique et il faut dire qu'on en a des choses à se raconter.  Petit plat de pâtes là-dessus et hup direction la couette.

Mon sac pour demain est rapidement préparé, s'il fait toujours aussi "beau" ce sera corsaire, maillot long et gore-tex.

 

Le réveil

 Ayez, le réveil sonne 05h30, vin dieu c'est qu'il va falloir sortir de dessous la couette où il fait finalement assez bon vivre. On se scrute Sylvain et moi, nous disant y en a bien un qui va se dire que sous la couette il fait meilleur. Et bê non. Pâtes au sucre au petit dej et hup direction la voiture. Ca drache correctement, c'est vrai que dans le Sud où j'habite actuellement on y est plus tellement habitué.

On allume la radio de la  voiture et Mano Negra nous chante "Je veux du soleil" Bê tiens, nous aussi mais va falloir le chercher. 

 

La course

 

Départ 

Y a pas a dire y a du peuple !! 700 participants inscrits pour le 49km ça le fait. Le départ est donné, qu'est ce que ça part vite devant, je trouve que c'est un peu n'importe quoi, un peu trop vite à mon goût. Au début je comptais tenter de tenir payetacrampe sur les côtes puis envoyer le steack à compter du 19ème kilomètre, mais là, c'est trop rapide pour être raisonnable.

Je laisse partir Sylvain qui s'éloigne petit à petit et je me câle sur mon rythme habituel. On se retient au début pour hausser le rythme par la suite, j'ai prévu de le faire à compter de la fin de la montée de la Croix du Nivollet où selon moi le plus dur est fait.

Le début se fait en petite côte puis du valonné jusqu'au Méry 7km plus loin, je repère bien car le retour se fera par là et ce que l'on vient de redescendre risque de piquer au retour. J'arrive jusqu'à Mery et suis pas mécontent de ma forme mais je me fais pas mal doubler malgré une vitesse que je pense être réglo.

 

Montée du Malpassant

Ayez la vraie montée vers le Malpassant débute, je sors mes bâtons et les règle sur 1m20. Le terrain est détrempé mais pour le moment pas encore trop de passages glissants. Sous ma gore-tex j'ai vite chaud et j'enlève ma capuche. La montée vers Malpassant débute de façon assez raide toutefois j'ai l'impression que la côte s'adoucit vers la fin. 11km et 730m de dénivellé positif plus tard voilà déjà 1h39min de course. Un peu en retard sur mon prévisionnel (de 25 minutes) je ne m'inquiète pas trop car c'est à compter de la Croix du Nivolet que je compte ouvrir les gazs.

 

 Chalets du Sire

La côte se poursuit après une légère redescente en direction des chalets du Sire. 1500m+ en 15km qu'ils nous avaient dit. Je me fait déjà un peu moins remonter. J'ai l'impression que les places se sont plus ou moins faites sur le rythme et monte à allure correcte vers les 1500m d'altitude. Les 2/3 de la montée sont assez raides et la boue rend les bâtons indispensables. Cours intensif de moonwalk pour tous.

Puis l'on entend rapidement la fin qui s'annonce de part les encouragements de quelques spectateurs. On arrive sur un petit plateau et la pente laisse place à un terrain valloné où je trotte doucement en direction du sommet. Ayez le sommet est passé 2h21 de course (à 15 minutes de ce que je m'étais fixé) 

 

La Croix du Nivollet 

La descente se fait plutôt bien et l'on perd assez rapidement de l'altitude jusqu'à environ 1300m. En même temps la Croix du Nivolet que l'on doit gravir s'éloigne de nous et l'on comprend que remonter le tout va piquer un peu dans les jambes. Le parcours remonte doucement et les côtes se laissent gravir au petit trot. Constitué en petit trio, nous relançons dès que possible et rattrapons doucement des concurents un peu moins frais devant. Finalement, me sentant bien je décide d'accélérer dans la fin de cette montée et lache mes deux compères. A peine 5 minutes plus tard je vois un énorme bouchon devant moi. Une dame nous signale qu'il est interdit de doubler. "On peut donner des coups de coudes alors ?" je lui fais. "C'est vous qui voyez" me répond elle en souriant. Malgré le temps que l'on peut dire assez exécrable les bénévoles sont souriants et sympathiques !! L'interdiction de doubler s'explique par le fait que le sentier est assez étroit et longe le vide. Peu de temps après je rejoins une foule de coureurs arrêtés. Certains se restaurent, d'autres se rhabillent, tous rigolent et discutent. Un petit zef remonte de la vallée et il est vrai que l'humidité avec le vent nous refroidit vite d'autant plus que l'on avance plus du tout.

La dernière partie de l'ascension se fait par une échelle menant à la Croix du Nivolet, un passage magnifique mais rendu extrêmement glissant par la pluie et la boue des concurents étant passés auparavant. Ca bouchonne. Le temps s'égraine mais l'on garde bon esprit "Fais chier, moi qui jouait pour la gagne" dit l'un "Comment je vais faire pour finir dans les 4h maintenant" dit l'autre. "Hé fais gaffe a ton cul, j'arrive" hurle un ami à son collègue qui se trouve au pied des échelles. "Ca fait bientôt 3h que je t'attends" lui réponds l'autre. Une demie heure plus tard me voilà en train de gravir les échelles. Arrivé en haut on en a pas fini pour autant, encore 80m de dénivelé positif nous attendent dans la forêt. Voilà le sommet qui culmine à 1570m après une série de marches. La vue sur le Lac du Bourget si elle avait été dégagée aurait été d'enfer !! 3h23 de course, pointé 360ème (j'ai perdu un temps fou dans ces échelles, je suis à 49min de mon temps de passage fixé)

 

La Féclaz

Je m'élance dans la descente, heu non, je descends prudemment car la première partie de la descente est on ne peut plus casse-gueule. Une vraie patinoire.

Par la suite la descente lorsqu'elle se fait moins pentue est plus praticable mais il faut faire attention de ne pas y laisser une cheville. 

Féclaz 24ème km pointe le bout de son nez et son ravitaillement me fait du bien, quelques Tuc le plein en eau et ça repart. J'ai les jambes, mais en 4h04 au lieu des 3h fixés j'ai plus d'une heure de retard. Disons, la descente de la Croix du Nivollet étant beaucoup plus difficile que prévue à cause de la boue, l'on ne peut descendre comme on le ferait habituellement. 

 

Nicolet Revard 

S'en suit quelques kilomètres de vallonés vers le Nivolet Revard toutefois la boue en sortie de la Féclaz est omniprésente. Parfois il vaut mieux marcher que de trotter car les chaussures font ventouse tellement elles s'enfoncent.  C'est sur, les conditions ne sont pas idéales. J'ai les jambes et dès que le terrain est moins boueux je trotte. Le valloné me va bien et je monte en compagnie d'un petit groupe vers le dernier sommet qui n'est qu'une simple formalité. C'est ça oui...   Peu avant le sommet la pente s'accentue et dès qu'il s'agit de marcher rapidement je suis à la ramasse. Mes compagnons me larguent doucement mais surement. Arrivé au sommet une nouvelle vue imprenable s'offre à nous malheureusement les nuages gachent le spectacle.

 

Dernier ravitaillement km38 

S'en suit une belle descente où la première partie n'est pas "courable" car trop glissante, puis je rejoins un nouveau compagnon de route qui envoi correctement. Nous reprenons pas mal de monde dans cette descente. Il me demande si je veux passer, Je lui dit que le rythme me plait mais s'il désire que je prenne un relais pas de soucis. Il s'écarte, je relance mais finalement deux virages plus loin je remarque qu'il lache prise. Je continue cette longue descente moyennement technique mais dont la pente fait taper dans les jambes. Je reprends mon groupe de coureurs qui m'avait déposé peu de temps auparavant et arrive au dernier ravitaillement km38 en 5h52 de course, beaucoup plus rapidement que ce que je ne l'avais prévu. J'ai repris 12 minutes sur le temps fixé entre la Féclaz et ce ravitaillement là. Ca me met du baume au coeur et je repars après un bref arrêt de plus belle.

 

 En route vers l'arrivée

Le chemin se poursuit en forêt et est valonné. Un terrain qui me convient tout à fait car ressemblant fortement à mes terrains de jeux chez moi. J'ai les jambes j'envoie et commence à remonter les concurents un à un. Finalement on arrive sur le bitume et je reconnais le chemin de ce matin et sa belle descente qui se transforme là en côte. Sur le faux plat montant et les parties planes j'avais réussi à larguer mes deux poursuivants mais dans cette montée raide voilà qu'ils me talonnent à nouveau puis repassent devant. Au loin environ 200m devant j'aperçois celui que j'avais en ligne de mire depuis maintenant une petite dizaine de minutes. Il en a fini de la montée. Finalement je bascule dans la descente et le faux plat qui mène vers l'arrivée. Sur ce profil j'alonge ma foulée et reprends rapidement les deux qui m'avaient repris dans la montée puis rejoins 500m avant l'arrivée le concurent de devant. En m'entendant arriver il accélère. Je rigole et accélère également, me met à sa hauteur et lui dit que je le laisserai finir devant. Puis on tchache et il me dit qu'il m'avait repéré depuis quelques temps et était déçu que je l'ais quand même rejoint. La ligne d'arrivée se profile et l'on poursuit notre petite discussion. Voilà les 49km de bouclés en 7h08. Sans le temps perdu à attendre aux échelles j'étais en-dessous des 7h soit mon objectif donc finalement je suis bien heureux.

 

Conclusions

 

Points positif :

- le gore-tex que j'ai acheté suite à ma décision d'abandonner le GRM faute d'équipement adapté est génial. 

- malgré peu d'entrainement je suis bien physiquement sur les longues distances et n'éprouve pas de difficultés

- gestion de course et de l'effort pas trop mauvaise

- Mes gros points forts : le plat, le faux plat montant et les descentes 

 

Points négatifs :

 - les côtes dès lors que le pourcentage est trop important pour courir restent de véritables points noirs

- doit énormément progresser sur la marche rapide sur chemins escarpés

- doit apprendre à gérer plus finement l'effort car je finis facile et aurait peut être du envoyer plus tôt

 

Récupération

 

Quelques binouzes et un bon repas entre amis plus tard, la récupération est totale. Vivement mon retour dans la yaute si ça se fait. J'axerai le travail sur les côtes raides.

Aucun commentaire

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Accueil - Haut de page - Version grand écran