Récit de la course : Trail de la Vallée de Chevreuse - Découverte - 20 km 2010, par titi de paris

L'auteur : titi de paris

La course : Trail de la Vallée de Chevreuse - Découverte - 20 km

Date : 4/4/2010

Lieu : Le Perray En Yvelines (Yvelines)

Affichage : 2229 vues

Distance : 22.5km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

Partager :

TVC _ la découverte

Salut les web joggers

En ce dimanche pascal, je me dirige sous la pluie vers le Perray en Yvelines pour le 20km du Trail de La Vallée de Chevreuse. Ce n'était pas au départ mon intention. J'aurai préféré resté sur Paris et aller à la foire du Trône. Là où les montagnes russes font fureur. Je pense que je ne serais pas déçu par cette nouvelle orientation. les montagnes sont également là et en plus le pompon sera présent.

Comme tous les trailers de ce jour, je me suis dit : mais que suis je venu faire dans cette galère ? Pour un mois de décembre, le temps est beau après tout. Mais mon réveil matinal m'a désorienté. La pluie, le froid et le vent se sont inscrits également. Pourquoi Rémy les a acceptés. La chaleur et le soleil se sont réveillés trop tard. Ils n'ont plus eu de place et ont dû rebrousser chemin.

pas grave, on fera avec quand on aime on en compte pas. Un départ à 8h00 dans une zone industrielle : c'est pas très trail. Mais très vite, la réalité efface notre étonnement. On s'aperçoit qu'au final, c'était pas si mal. mais enfin, on est venu pour voir du trail et on ne sera pas déçu. Ah ces montagnes russes que j'aurai du faire sur la pelous de Reuilly. En guise de pelouse, c'est un tapis de bruyère que je rencontre. Ah ces pentes qui ont fait souffrir ma cheville aux multiples entorses! Mais que c'est bon d'être au milieu de ces arbres qui en ont vu passer des coureurs. Et ce n'est pas fini pour eux, ni pour nous car la route est longue.

Je gère ma course au mieux que je peux. Il y a 15 jours j'ai courru le 50 de l'ECO TRAIL. Alors pas de voyant rouge. Mais aussi étonnant que cela puisse paraître, je me sens super bien. ce n'est pas dans mes habitudes. Sur le plat (enfin ce qu'il existe) je suis sur du 12-13 km/h. cela me permet d'être dans une situation que je gère très bien. Parfois même je me demande si je ne pourrai pas pousser un peu plus la bête. mais le parcours est exigeant et il faut aller au bout sans souffrance.

Sur certaines portions, je me retrouve tout seul. C'est une sensation ... géniale. le souffle de certains viennent rompre le silence naturel de la fôret. Dommage. Les côtes et les descente s'enchainent à un rythme agréable. Je dois m'attendre à un coup de mou. C'est normal. On connait tous un moment de "coup de mou". Pour moi donc, il arrivera vers le 17ème km. Mais il ne durera pas très longtemps. heureusement. A ce moment là certains m'avaient doublé. J'avais ralenti. C'était plus raisonnable. mais lorsque la molesse de mes jambes à disparue, abracarambar. et là la torpille. Me voilà finir les 5 derniers kil, sur uen base de 13 - 13,5 km/h. je suis surpris. Pourtant je ne me suis pas dopé. Certains à l'agonie, me regarde lors du dépassement. Envieux ou jaloux? Une bénévole m'encourage et me dit qu'à ce rythme je vais doubler un groupe de 5 qui est à moins d'une minute devant moi. ça me motive encore plus. un coup de boisson sucrée et hop, me voilà parti sur le même train. la campagne va finir. je vais me retrouver sur le parcours le plus détestable du trail. je compte sur le moral : négatif pour les autres et positif pour moi. ça marche. je pense avoir gagné entre 10 et 15 place sur cette fin peu agréable. L'arrivée sous l'arche SALOMON se fait anonymement. Mais pas dans ma tête. je suis le champion du monde !!!!!! de moi même. C'est beau de rêver. Mais j'ai quelques gènes de Coubertin. Et mon récit est à l'image de mon moral : je suis un battant, un gagneur à défaut d'être un champion. Mon trophée à moi, c'est mon effort. Mon envie et ma joie de courir. tant que cette petite flamme sera présente dans mon corps alors vous me verrez à vos côtés. Tant pis pour vous. Ma timidité m'isole sur mes courses. mais je n'hésite pas à rendre service en cas de problème. j'ai une pharmacie ambulante sur chacune de mes sorties. Donc, un jour ; peut être vous aurez à faire à moi : une pastille contre les crampes, une huile miraculeuse pour le massage musculaire, du sucres pour le dernier effort et des aliments salés pour changer de goût.

Je suis très admiratif devant les podiums. Voir toutes ces dames faire des temps canon, meilleurs que la plupart des hommes qui se vantent, voir ces vétérans finir devant les jeunots, voir ces très jeunots faire des temps dignes d 'expérimentés. Bref, voir des femmes et des hommes dont la passion les rends... extra ordinaires. ce sont eux qui me motivent. Eux qui me donnent envie de me dépasser.

Le trail de la Vallée de Chevreuse est une des rares courses parisiennes dont le profil permet, sous réserve de finir, de dire : j'y étais et je l'ai fini. 

3 commentaires

Commentaire de caro.s91 posté le 06-04-2010 à 00:04:00

Du rythme dans ta course tout comme dans ton récit. Tu sais bien qu'en trail il n'y a rien de définitif. On peut avoir un coup de pas bien et retrouver des couleurs peu après. C'est ce que tu as fait dimanche. Donc en 2011 on te voit sur le 55 !!! Grande prudence que d'être capable de jouer le bon samaritain ;-)

Caro

Commentaire de Razouille posté le 06-04-2010 à 21:26:00

Ça c'est du récit qui pulse :D je suis en train de lire tous les récits de cette course, (comme souvent dans les jours qui suivent une course à laquelle j'ai participé) et le tien m'a fait sourire plus d'une fois. J'adore "je suis le champion de monde de moi-même" ça résume bien ce que je pense souvent ^^ Je vais suivre ton conseil et me dire que finalement, c'est déjà pas rien de l'avoir fini ce foutu trail :)

Commentaire de shunga posté le 06-04-2010 à 23:21:00

bravo et merci, il y a quelques bonnes réflexions ^^

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Accueil - Haut de page - Version grand écran