J'associe beaucoup le mental avec l'objectif. Je ne fais pas d'entrainement spécifique pour m'endurcir mentalement. Par contre, je me fixe toujours des objectifs et je mets en face les moyens pour les atteindre.
J'ai de nombreux bouquins de montagne, des beaux livres, des récits, des topos, des fictions... mais mon livre de chevet, c'est
le Guide pour se perdre en montagne de Paolo Morelli (Vademecum per perdersi in montagna en italien).
C'est un petit livre édité par la maison Guérin de Chamonix, qui donne tous les bons conseils pour ne pas partir en montagne lorsqu'on est pas prêt physiquement, psychiquement ou mentalement. Cela s'applique tout autant au trail et à la course à pied en général.
L'écriture de l'auteur est fine et acérée, avec un humour italien fort agréable. Il repose sur une liste de définitions de mots liés à la montagne (les outils et les compagnons).
Je me permets de citer la définition, selon Paolo Morelli, du mot
objectif, pour donner une petite idée de ce livre.
Objectif : nécessaire. En avoir un occupe le cerveau, renforce la volonté, refrène les instincts qui poussent au vagabondage. L'objectif atteint, on est fier, mais la sensation d'apaisement physique ne dure pas, et le cerveau s'invente un nouvel objectif. C'est dans la nature de l'homme de ne pouvoir s'empêcher d'épuiser ainsi ses forces. Mais une fois épuisé, il n'y a plus d'objectif qui tienne. Alors on prend plaisir à traîner et déambuler sans souci, et, mystère ! les forces reviennent démultipliées.
Voilà en quelques mots ma conception du "MENTAL".