article du monde " L’ultra-trail est l’avatar d’une socié "

Discussions sur des sujets moins sérieux en rapport avec les sports d'endurance.
Le hors-sujet y est toléré, mais dans une certaine limite : le sujet doit commencer par [HS], le HS doit rester minoritaire, et les sujets polémiques, agressifs ou contenant des attaques nominatives, ne sont pas tolérés (et seront supprimés par les modérateurs).

Messagepar elnumaa[X] » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 11:56

Par Florence Soulé-Bourneton, anthropologue, et Sébastien Stumpp, sociologue

TRIBUNE. Début septembre s’est déroulée la quinzième édition de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc. Présentée comme le « Graal des trailers » (Le Monde du 4 septembre) en raison de sa difficulté (171 km, 10 300 m de dénivelé positif), cette course est, depuis quelques années, victime de son succès, obligeant ses organisateurs à instaurer un double système de courses qualificatives et de tirage au sort.
Cet engouement doit beaucoup aux marques de matériel outdoor (Salomon, The North Face…) qui ont su exploiter le mouvement d’« écologisation » du sport. L’explication économique apparaît cependant insuffisante. L’essor de l’ultra-trail est aussi à mettre en lien avec l’imposition progressive dans notre société de la notion de compétence, qui met systématiquement en balance la maîtrise d’un haut niveau de performance (le « savoir-faire ») et la mise en scène d’un ensemble d’attitudes « authentiques » (le « savoir-être »).
« Savoir-faire »
D’un côté, le développement de l’ultra-trail reflète les valeurs phares d’une société qui enjoint à l’individu de posséder des qualités de réactivité, d’autonomie et d’adaptabilité, d’évaluer et d’optimiser ses ressources physiques et cognitives pour produire la meilleure performance. De fait, ces attentes entrent particulièrement bien en résonance avec les dispositions mentales et corporelles de coureurs principalement issus des classes moyennes diplômées.
Equipé de sa montre connectée, l’ultra-trailer peut apprécier en temps réel sa vitesse, sa fréquence cardiaque, son dénivelé, sa dépense de calories, autant de paramètres qui lui donnent l’intime conviction d’avoir prise sur sa performance et de pouvoir jongler avec les incertitudes du milieu.
En mettant ses capacités cognitives au service de sa pratique, il entend ainsi prendre ses distances avec la vulgate sportive, celle des athlètes qui enchaînent les tours de stade sous l’œil avisé d’un entraîneur. Se joue ici un enjeu majeur de distinction pour l’ultra-trailer entre la dimension savante et autogérée de sa pratique, caractéristique d’une société de la connaissance dont il est le produit, et celle considérée comme profane du pratiquant sur piste, qui se contenterait d’appliquer des process d’entraînement.
« Savoir-être »
Si les modèles performatif et technologique irradient la pratique, ses aficionados contestent pourtant toute accointance avec la société de la concurrence et de la consommation. Pour ce faire, ils développent, consciemment ou non, un ensemble d’attitudes permettant d’assimiler leur activité à un « îlot de pureté » sur lequel la société marchande n’aurait pas de prise.
Les coureurs décrivent l’ultra-trail comme une expérience intérieure à la fois apaisée et déconnectée des réalités quotidiennes. La finalité performative de l’activité est donc déniée au profit d’une entreprise jugée plus légitime consistant à prendre conscience de soi et à s’éprouver. Cette recherche d’harmonie intérieure donne en continuité toute légitimité à une rhétorique de purification de l’âme par le contact prolongé avec la nature, que l’on songe à l’intérêt suscité chez les ultra-trailers par la nourriture bio ou les régimes végétariens.
Au demeurant, ce souci de soi n’est pas jugé incompatible avec une rencontre de l’autre. Réfutant toute logique d’opposition, les coureurs exaltent l’ambiance de fête, les rencontres et le partage. Cette forme de sociabilité, qui valorise les qualités d’empathie et de bienveillance, révèle assurément un désir de se rassembler dans un monde marqué par le déclin des temps collectifs. Elle traduit en même temps une autre façon d’être ensemble, plus éphémère, moins contraignante que le modèle associatif traditionnel et principalement tournée vers les aspirations personnelles.
Courir pour soi au milieu des autres
Au final, on ne peut qu’être interpellé par la façon dont les ultra-trailers, chantres d’un discours anti-normatif, reproduisent les transformations touchant, depuis les années 1980, d’autres espaces comme ceux du travail ou de l’école.
Cette situation interroge d’autant plus qu’elle aboutit à une synthèse originale entre des valeurs profondément contradictoires : hiérarchie sportive et horizontalité des rapports, hyperconnectivité et retrait du monde, régimes alimentaires à base de produits bio et consommation de gels et de poudres chimiques… Ce bricolage identitaire n’est pourtant guère discuté dans le monde de l’ultra-trail et semble aller de soi.
Mais ce qui questionne surtout, c’est la vacuité du projet sportif collectif porté par les pratiquants. Comment envisager, quand chacun semble courir pour soi au milieu des autres, de porter des projets communs d’éducation corporelle ? Comment créer des liens ne se réduisant pas à la consommation éphémère d’un temps sportif mais s’inscrivant dans un véritable temps social, comme ont su le faire pendant longtemps (et certes imparfaitement) les grandes institutions sportives et les mouvements de jeunesse ?

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... yAzcTiD.99

Messagepar shef » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 12:19

Assez juste je trouve.

Messagepar Antoine_974 » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 12:35

Assez juste mais qui met de côté l'aspect plaisir...

Messagepar DidierC » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 13:54

Sur le site du monde le 1er commentaire est assez rigolo: "je hais les trailers qui ont envahi les chemins de rando... les mêmes jeunes managers arrogants et crétins... sans dire bonjour... se fichent de la faune et de la flore... font rouler les pierres..."

Perso je suis ni jeune, ni manager, ni crétin j'espère, je dis bonjour (les randonneurs ne me répondent pas tous) et j'adore m'arrêter pour observer des animaux sauvages... par contre c'est vrai, je le confesse, il m'arrive de faire rouler une pierre, voire de piétiner un brin d'herbe, un vrai Attila :mrgreen:

Sinon article pas mal notamment sur les contradictions (j'en rajoute une: l'appel de la nature et les gros barnums polluants type UTMB), par contre c'est marrant les sociologues ont tous le même style j'avais lu un bouquin sur la sociologie de l'escalade libre c'était exactement le même jargon...

Messagepar NRT421 » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 14:05

'tain, chavais pas que je portais un "projet sportif collectif" ?!? Enorme ! Et je serais des chantres d'un "discours anti-normatif" ???
Mouif, moins enthousiaste que vous sur cet article.
Si j'étais cynique je dirais : joli marronier permettant aux deux auteurs de s'offrir une colonne dans Le Monde. Et ce au prix d'une écriture limite absconse entachée de quelque approximations avec la langue française ("la finalité performative", "au final").
Ceci dit, je me sens visé probablement à tort (ou à TOR en ce WE), n'étant en fait qu'un récent intermittent du trail ne sachant même pas si je peux m'honorer du préfixe "ultra" sans risquer l'ire(honnie) des puristes et autres Poletti (là juste pour être taquin sur l'appropriation de l'ensemble "ultra trail", car au demeurant respect pour la trajectoire du barnum chamoniard que je fuis néanmoins (pour l'instant) en bon misanthrope agoraphobe).
Bref voila voila.

Messagepar Benjamin73 » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 14:10

Mouais...

Je suis toujours assez scpetique devant ces analyses... et surtout, je ne comprends pas tout :?

Je note quand même que jamais n'est faite la distinction entre entrainement et compétition qui sont pour moi, finalement, quasiment deux activités différentes.

Car oui, globalement, quand je prends un dossard, je n'y vais pas pour communier avec les oiseaux, et bouffer des gels pas forcement bio ne me pose pas de questions existentielles alors que 95 % du temps je mange effectivement bio.

Par ailleur, ce genre de phrase commençant par "l'ultra trailer", c'est vraiment atroce...

Equipé de sa montre connectée, l’ultra-trailer peut apprécier en temps réel sa vitesse, sa fréquence cardiaque, son dénivelé, sa dépense de calories, autant de paramètres qui lui donnent l’intime conviction d’avoir prise sur sa performance et de pouvoir jongler avec les incertitudes du milieu.


Désolé, mais là, on est sur de l'analyse de bistrot !

Messagepar jpoggio » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 14:13

Ce n'est pas un article, mais une tribune, l'expression d'une opinion.
Je suis d'accord avec beaucoup d'observations, mais il y a tout de même quelques simplifications, et la "synthèse originale entre des valeurs profondément contradictoires" fait l'objet de débats (ici ou ailleurs) d'une virulence qui mériterait l'attention des auteurs de cette contribution...
:)

Messagepar NRT421 » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 14:14

jpoggio a écrit:Ce n'est pas un article, mais une tribune, l'expression d'une opinion.
:)

Woups, au temps pour moi :oops: .

Messagepar greg_fusion » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 14:17

De la sociologie à la petite semaine... Bourdieu revient!

Pourtant le sujet meriterait une analyse plus poussee. Pourquoi un tel engouement pour l'ultra-endurance? ( on peut inclure le triathlon dans la question).

Messagepar DidierC » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 14:32

greg_fusion a écrit: Pourquoi un tel engouement pour l'ultra-endurance? ( on peut inclure le triathlon dans la question).


Parce qu'on se fait ultra-chier dans la vie de tous les jours :mrgreen:

Messagepar shef » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 14:34

Benjamin73 a écrit:
Equipé de sa montre connectée, l’ultra-trailer peut apprécier en temps réel sa vitesse, sa fréquence cardiaque, son dénivelé, sa dépense de calories, autant de paramètres qui lui donnent l’intime conviction d’avoir prise sur sa performance et de pouvoir jongler avec les incertitudes du milieu.


Désolé, mais là, on est sur de l'analyse de bistrot !

C'est un peu caricatural, mais en même temps, avec l'apparition de strava, des réseaux sociaux qui suivent en temps réel, etc... J'ai déjà vu plusieurs fois, en course et à l'entrainement, des gens qui courent avec leur téléphone portable en mode haut-parleur qui débit "xx kilomètres, xx temps parcouru" etc etc... Sur la partie "avoir prise sur sa performance" je te l'accorde, c'est un peu moins vrai.. peut-être. Si tu regardes sur les courses cyclistes, ce qui se passe avec les capteurs de puissance, le coureur sait qu'il peut rouler à tant de watts pendant tant de temps, et calque sa course là-dessus. Ca et l'oreillette, ça explique en partie l'aseptisation des courses. Je m'éloigne. On n'en est pas encore là en trail, mais ça puorrait venir. Je pense que déjà pas mal de gens suivent un peu leur cardio, leur vitesse. En tout cas, personnellement, je me sers de cette information par moments.

Messagepar greg_fusion » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 14:37

DidierC a écrit:
greg_fusion a écrit: Pourquoi un tel engouement pour l'ultra-endurance? ( on peut inclure le triathlon dans la question).


Parce qu'on se fait ultra-chier dans la vie de tous les jours :mrgreen:


Pas faux, mais on doit bien pouvoir enrober ca et l'expliquer par un concept complique...

Messagepar Benman » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 14:46

greg_fusion a écrit:
DidierC a écrit:
greg_fusion a écrit: Pourquoi un tel engouement pour l'ultra-endurance? ( on peut inclure le triathlon dans la question).


Parce qu'on se fait ultra-chier dans la vie de tous les jours :mrgreen:


Pas faux, mais on doit bien pouvoir enrober ca et l'expliquer par un concept complique...



:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

Messagepar stphane » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 14:55

Mouais comme analyse, de toute façon un article ou comme d'habitude on parle de l'UTMB comme le Graal absolu, déjà pour moi ça commence mal... Si encore ils avaient évoqué le plaisir de boire une binouze de qualité après une grosse montée..., Parce que moi les gels ...

Messagepar fparchemin » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 15:22

Vous le sentez l'étudiant frustré de sociologie qui cherche à dégoter une bourse facile pour un projet de thèse bidon ?

Messagepar Goofy » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 15:29

Comment prendre un comportement particulier (le fils de sa concierge ) et en tirer une regle generale (un peu comme dire que tout ceux qui se pretendent journalistes le sont vraiment

Messagepar JuCB » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 16:10

Si tout le temps que je passe à préparer, faire et digérer mes ultras permet à 2 sociosculs d'en vivre, je suis content pour eux. :lol:

Ils oublient l'essence des courses de trail : des organisateurs et des bénévoles. :shock:

Zou, j'ai un mémoire à finir. :wink:

Messagepar RVLF » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 16:26

JuCB a écrit:Ils oublient l'essence des courses de trail : des organisateurs et des bénévoles. :shock:


C'est la même chose pour tous les sports amateurs.
Va voir le tournoi de football des gamins, ce sont des bénévoles qui organisent.
Regarde aujourd'hui l'ancilevienne, ce sont des bénévoles.

Ne pas croire que seul le trail à des "valeurs" justes.
Elles existent et existaient ailleurs avant que le trail ne soit à la mode.
Car reconnaissons le : c'est une mode avant tout.

Messagepar JuCB » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 16:41

RVLF a écrit:
JuCB a écrit:Ils oublient l'essence des courses de trail : des organisateurs et des bénévoles. :shock:


C'est la même chose pour tous les sports amateurs.
Va voir le tournoi de football des gamins, ce sont des bénévoles qui organisent.
Regarde aujourd'hui l'ancilevienne, ce sont des bénévoles.

Ne pas croire que seul le trail à des "valeurs" justes.
Elles existent et existaient ailleurs avant que le trail ne soit à la mode.
Car reconnaissons le : c'est une mode avant tout.


Via à la maison dans 2 semaines, on aura tout le temps d'échanger sur le sujet en plantant des drapeaux. :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

Bonne fin de WE

Messagepar philtraverses » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 17:15

J'ai toujours pensé et dit sur ce forum à plusieurs reprises, ce n'est pas vraiment voire pas du tout ce que dit cet article au demeurant assez nuancé mais en apparence, que l'ultra, on parle des coureurs, était, entre autres donc pas que, l'expression de l'individualisme contemporain avec ses valeurs actuelles:performance, efficacité, productivité, rentabilité. :|

Le coureur d'ultra incarne l'individu socialement adapté, en bonne santé, lisse, pas compliqué, à l'évidence bien inséré, juste un peu marginal parfois mais de manière convenable et accetable.

Sous couvert de s'évader et de retourner à la nature, les trailers sont la quintessence des valeurs actuelles de notre société qu'ils incarnent parfaitement. ( voir plus haut)

Bien sur il y a les bénévoles. Mais l'article en question parle des coureurs et de ce qu'ils expriment des valeurs de notre société à travers leur pratique et leur façon d'être.

Certains, beaucoup? sont centrés sur eux mêmes, mesurent leurs performances, leur rythme cardiaque, les calories qu'ils dépensent, de manière permanente, deviennent l'uniques objets de leur désir, deviennent addicts à eux mêmes. Narcissisme ultime?

Je trouve en outre perso que beaucoup de trailers sont assez conformistes en définitive dans leur vision du monde et dans leur façon d'être? métro boulot dodo, travail famille patrie et, pas révoltés pour un sou alors qu'il y a de quoi si on regarde autour de soi..

Pas que heureusement

Alors est ce une analyse psy et sociologique ou une opinion, voire un billet d'humeur :wink:

Messagepar thomas69 » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 17:32

article général, dans lequel je ne me reconnais pas. Il n'est pas fait mention du plaisir qui doit quand même être au centre de l'activité pour beaucoup de nous.
Et puis, ça fatigue tous ces articles ou j'ai l'impression qu'on cherche à me faire culpabiliser de ma situation sociale.

J'ai été frappé cet été autour de Chamonix. Je dis bonjour à tout le monde ( et y en a à Cham), pas la moitié des randonneurs répondent... donc pour le "respect" c'est comme le reste, faut pas généraliser.

Messagepar philippe.u » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 17:47

Évidemment, si l'on pouvait mettre tous les ultra-traileurs dans le même sac, cela serait trop facile.
C'est toute la difficulté du sociologue de catégoriser sans caricaturer. L'article en question me parait acceptable bien que les deux questions finales sont d'après moi totalement à côté de la plaque.

Je trouve en outre perso que beaucoup de trailers sont assez conformistes en définitive dans leur vision du monde et dans leur façon d'être? métro boulot dodo, travail famille patrie et, pas révoltés pour un sou alors qu'il y a de quoi si on regarde autour de soi.


D'accord avec toi, mais dès que l'on parle d'une catégorie (les traileurs, les randonneurs, les sportifs, les managers...) on cherche un point commun, les anti-conformistes sont donc par construction mis de côté, se diluant dans toutes les catégories.

Messagepar MatthieuChanv » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 18:20

Mouais... quelques réflexions intéressantes, mais pfff... voir le trail, et même l'ultra-trail uniquement par le prisme de l'UTMB, c'est quand même sacrément risqué... :?

Et le coup des soi-disant "valeurs profondément contradictoires", :| ben ouais on est humain, je ne suis pas pure à 100%, je fais plein de trucs "biens" mais j'achète des baskets fabriquées en Chine (c'est mal d'ailleurs ? ).

Messagepar barraux » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 19:22

Encore un expert en psycho pour un article sans grande valeure ajoutée,perso j aime le trail j aime courir en montagne j aime l UTMB mais pas que .Je rentre pas dans les cases de l expert de socio c est ballot.Faut bien vivre mais les experts de tout et n importe quoi me font bien rigoler et ils feraient bien de participer a qlq Ultra Trail histoire de parler en connaissance de cause .La preuve il ne site pas KIKOUROU 8) .
Pierrot
Dernière édition par barraux le 10 Sep 2017, 19:48, édité 1 fois au total.

Messagepar Rudyan » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 19:36

MatthieuChanv a écrit:
Et le coup des soi-disant "valeurs profondément contradictoires", :| ben ouais on est humain, je ne suis pas pure à 100%, je fais plein de trucs "biens" mais j'achète des baskets fabriquées en Chine (c'est mal d'ailleurs ? ).



Surtout elle mélange les valeurs qu'on retrouve chez plusieurs personnes! Alors oui, c'est vrai, nous sommes différents....c'est un scoop?

Dans l'ensemble cet article reste superficiel, un constat fait de l'extérieur et de grandes conclusions (hâtives) mises en avant...

Messagepar campdedrôles » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 20:04

C'est quoi le "trail" d'ailleurs, moi je croyais qu'on était sur un forum de course à pieds ?

S'il vous plaît, expliquez-moi...

Messagepar cloclo » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 20:05

Le Monde, ce n'est plus ce que c'était 8)

Messagepar barraux » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 20:12

C est de l ULTRA Monde
8)

Messagepar Doug » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 20:29

En mettant ses capacités cognitives au service de sa pratique, il entend ainsi prendre ses distances avec la vulgate sportive, celle des athlètes qui enchaînent les tours de stade sous l’œil avisé d’un entraîneur. Se joue ici un enjeu majeur de distinction pour l’ultra-trailer entre la dimension savante et autogérée de sa pratique, caractéristique d’une société de la connaissance dont il est le produit, et celle considérée comme profane du pratiquant sur piste, qui se contenterait d’appliquer des process d’entraînement.


A lire ça, je comprends " les gars qui font du trail se la pètent et se sentent supérieur à ceux qui font de l'athlétisme".

A moins de mal comprendre, ça me donne l'impression que celui ou celle qui a écrit ça n'a jamais croisé de trailer de sa vie.

ses aficionados contestent pourtant toute accointance avec la société de la concurrence et de la consommation. Pour ce faire, ils développent, consciemment ou non, un ensemble d’attitudes permettant d’assimiler leur activité à un « îlot de pureté » sur lequel la société marchande n’aurait pas de prise.


MDR .
Pas d'accord, mais alors, pas du tout !

Messagepar jpoggio » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 20:30

DidierC a écrit:
greg_fusion a écrit: Pourquoi un tel engouement pour l'ultra-endurance? ( on peut inclure le triathlon dans la question).


Parce qu'on se fait ultra-chier dans la vie de tous les jours :mrgreen:

+1

Messagepar MatthieuChanv » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 20:37

et puis on peut faire de l'ultra en courant 4 ou 5 heures par semaines, soit exactement le volume de pratique de n'importe quel footballeur amateur à un bête niveau départemental (2 entrainements + 1 match).

Le mythe des ultra-traileurs "surhommes" est assez surfait : pour un sédentaire paresseux (sociologue ? ) ça paraît surhumain, pour un sportif régulier beaucoup moins...

Messagepar Rem » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 20:40

Bon, qques-uns sautent direct sur le chiffon rouge UTMB® qui n'est même pas agité et par un sociologue , oulala ces brasseurs de vent.
Je trouve tjs de l'intérêt à ces regards extérieurs sur l'activité qu'on pratique et y montre de l'intérêt justement.
Les(nos) démarches contradictoires sont assez bien relevées et ne s'appliquent pas à nous tous tout le temps mais à (l'ultra) trail en général. Ce n'est pas un jugement ,c'est un constat ( enfin c'est son opinion)
Elle manque qd même la dimension plaisir et aussi la dimension "aventure" . Quand on prend le départ d'un ultra plus qu'ailleurs , l'histoire va s'écrire en chemin.

Messagepar Japhy » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 21:02

Rem a écrit:Je trouve tjs de l'intérêt à ces regards extérieurs sur l'activité qu'on pratique et y montre de l'intérêt justement.


Absolument. Pourtant ça se termine toujours de la même façon, on a toujours tendance à tout prendre mal et à n'accepter aucune critique ou remarque. Par exemple il est im-pos-si-ble ici d'aborder les thèmes de possible bigorexie ni même celui des effets bienfaisants des endorphines qui font planer et qui sont des petites molécules de bonheur. De suite les boucliers sortent, on a peur d'être pris pour des camés, très souvent on n'assume pas, alors que je ne vois absolument pas le problème (enfin, la bigorexie EST un problème psychologique mais pas les endorphines elles-même).

Et puis d'une manière général, je vous trouve quand même susceptibles : beaucoup relèvent les points qui ne les arrangent pas, sans même s'apercevoir que l'article explique aussi que l'ultra fait souvent émerger et grandir des qualités admirables comme "l'empathie et la bienveillance" ! C'est pas rien ! Cette phrase est une quasi célébration du fameux esprit trail dont on entend parler ici ou ailleurs à tort et à travers et vous ne l'avez même pas vue ! :lol:

Enfin, crier à la généralisation, ça implique de ne pas en faire soi même et de ne pas tout mélanger. Premièrement les psychologues et les sociologues sont des professionnels différents, même si parfois leurs champs disciplinaires s'interpénètrent (les cochons). Quant à l'amalgame sociologue = sédentaire paresseux, flûte alors, le seul que je connaisse personnellement a entraîné une équipe de filles de beach volley et les a emmenées aux JO. Ha mais c'est parce que c'est un sociologue du sport, zut, ce doit être l'exception qui confirme la règle. :wink:

Messagepar Galaté57 » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 21:07

Bah, c'est un article, un regard extérieur
C'est toujours intéressant de savoir comment on est perçu.
Faut accepter d'être catégoriser, ne le faisons nous pas d'ailleurs en qualifiant de "sociologue" ou "journaliste" les auteurs dudit article ?

Franchement cela va vous empêcher de continuer à vivre ? :mrgreen:

Messagepar picailloup » sa fiche K
» 10 Sep 2017, 22:25

Je suis d'accord avec pas mal de commentaires du fil et je pense que l'article s'adresse à une certaine catégorie de traileurs ou ultra-traileurs (peu importe à la limite). C'est un mélange de traits certes un peu caricaturaux mais que l'on retrouve chez l'un ou l'autre:
On a tous un ami devenu végétarien "occasionnel" ou "permanent" après avoir lu "eat and run", un autre qui court en "claquette" après avoir lu "Born to run", le geek en tout salomon à la pointe qui s'achète toutes les nouveautés, le chaman qui se ressource en courant, qui ressent la proximité de la nature et qui bouffe de la sporténine etc... Certains d'entre vous doivent même connaître des gens qui sont tous ça à la fois, pourquoi pas! :mrgreen:

En effet, la majorité des (ultra)traileurs ne sont pas des surhommes, ne s'entraîne pas comme des forcenés, voit plutôt la course comme une grosse rando (parfois marchent toute la course), mangent de la bidoche tout l'été en tournant au rosé avant de se pointer sur les ultras entre potes à la fin août. Mais peu importe le nombre, ce ne sont pas eux qui sont mis en avant dans les journaux spécialisés, les médias, les photos en fin de course etc... Pour moi, c'est là le problème.

D'un autre côté, on ne peut pas nier qu'on est devenu des portes feuilles sur pattes et qu'on essaye de nous vendre n'importe quoi à n'importe quel prix sous prétexte d'une certaine philosophie trail qu'on nous impose via des livres, des médias etc... Anton Kupricka, David Laney qui dorment dans leurs bagnoles, François d'Haene le vigneron même s'il y avait un peu de vrai au début, c'est du marketing. Indirectement on participe à cette image renvoyée dans les médias (ce n'est pas propre au trail).
Ainsi, comme certains dans ce fil, je trouve hyper intéressant de lire ce que le monde du trail (nous+les médias spécialisés+les marques) renvoient. Reste à assumer maintenant car même si ce n'est pas ce que l'on souhaite entendre, c'est ce qu'une minorité donne comme image de notre sport et on y contribue. La trajectoire va être difficile à rectifier.

Messagepar fred_1_1 » sa fiche K
» 11 Sep 2017, 07:45

picailloup a écrit:Je suis d'accord avec pas mal de commentaires du fil et je pense que l'article s'adresse à une certaine catégorie de traileurs ou ultra-traileurs (peu importe à la limite). C'est un mélange de traits certes un peu caricaturaux mais que l'on retrouve chez l'un ou l'autre:
On a tous un ami devenu végétarien "occasionnel" ou "permanent" après avoir lu "eat and run", un autre qui court en "claquette" après avoir lu "Born to run", le geek en tout salomon à la pointe qui s'achète toutes les nouveautés, le chaman qui se ressource en courant, qui ressent la proximité de la nature et qui bouffe de la sporténine etc... Certains d'entre vous doivent même connaître des gens qui sont tous ça à la fois, pourquoi pas! :mrgreen:

En effet, la majorité des (ultra)traileurs ne sont pas des surhommes, ne s'entraîne pas comme des forcenés, voit plutôt la course comme une grosse rando (parfois marchent toute la course), mangent de la bidoche tout l'été en tournant au rosé avant de se pointer sur les ultras entre potes à la fin août. Mais peu importe le nombre, ce ne sont pas eux qui sont mis en avant dans les journaux spécialisés, les médias, les photos en fin de course etc... Pour moi, c'est là le problème.

D'un autre côté, on ne peut pas nier qu'on est devenu des portes feuilles sur pattes et qu'on essaye de nous vendre n'importe quoi à n'importe quel prix sous prétexte d'une certaine philosophie trail qu'on nous impose via des livres, des médias etc... Anton Kupricka, David Laney qui dorment dans leurs bagnoles, François d'Haene le vigneron même s'il y avait un peu de vrai au début, c'est du marketing. Indirectement on participe à cette image renvoyée dans les médias (ce n'est pas propre au trail).
Ainsi, comme certains dans ce fil, je trouve hyper intéressant de lire ce que le monde du trail (nous+les médias spécialisés+les marques) renvoient. Reste à assumer maintenant car même si ce n'est pas ce que l'on souhaite entendre, c'est ce qu'une minorité donne comme image de notre sport et on y contribue. La trajectoire va être difficile à rectifier.


+1
Ton commentaire est bien plus intéressant que cet article... t'as pensé à écrire une thèse d'anthropo-sociologie. :wink:

Messagepar Yvan11 » sa fiche K
» 11 Sep 2017, 07:58

Japhy a écrit:
Rem a écrit:Je trouve tjs de l'intérêt à ces regards extérieurs sur l'activité qu'on pratique et y montre de l'intérêt justement.


Absolument. Pourtant ça se termine toujours de la même façon, on a toujours tendance à tout prendre mal et à n'accepter aucune critique ou remarque. Par exemple il est im-pos-si-ble ici d'aborder les thèmes de possible bigorexie ni même celui des effets bienfaisants des endorphines qui font planer et qui sont des petites molécules de bonheur. De suite les boucliers sortent, on a peur d'être pris pour des camés, très souvent on n'assume pas, alors que je ne vois absolument pas le problème (enfin, la bigorexie EST un problème psychologique mais pas les endorphines elles-même).

Et puis d'une manière général, je vous trouve quand même susceptibles : beaucoup relèvent les points qui ne les arrangent pas, sans même s'apercevoir que l'article explique aussi que l'ultra fait souvent émerger et grandir des qualités admirables comme "l'empathie et la bienveillance" ! C'est pas rien ! Cette phrase est une quasi célébration du fameux esprit trail dont on entend parler ici ou ailleurs à tort et à travers et vous ne l'avez même pas vue ! :lol:

Enfin, crier à la généralisation, ça implique de ne pas en faire soi même et de ne pas tout mélanger. Premièrement les psychologues et les sociologues sont des professionnels différents, même si parfois leurs champs disciplinaires s'interpénètrent (les cochons). Quant à l'amalgame sociologue = sédentaire paresseux, flûte alors, le seul que je connaisse personnellement a entraîné une équipe de filles de beach volley et les a emmenées aux JO. Ha mais c'est parce que c'est un sociologue du sport, zut, ce doit être l'exception qui confirme la règle. :wink:


Merci d'avoir exprimé un sentiment très proche du mien ( mais j'ai eu la flemme hier soir de rédiger un message, et de toute façon je l'aurais moins bien dit que toi :wink: ).
Je pense qu'on pourrait retrouver ce type de réactions épidermiques sur quelques pages du forum dès qu'un article ou un reportage parle du trail, à croire que seuls Les Genoux Dans Le Gif et Des Bosses Et Des Bulles ont le droit de mettre le doigt là où çà fait mal, tant que c'est par le prisme de l'humour.

Messagepar OderF_06 » sa fiche K
» 11 Sep 2017, 07:59

Oui c est un bon melange et de l exterieur ca peut laisser perplexe, je trouve ca tout de meme simpliste de vouloir caser à tout prix les personnes.

Messagepar Bert75 » sa fiche K
» 11 Sep 2017, 08:28

Avec les limites des quelques dizaines de lignes, cet article n'est a vraiment rien de scandaleux, de désobligeant ou autre. Il pointe quelques petites choses qui concernent pas mal d'entre nous. Au hasard, faites lire le fil sur la Spartan à n'importe qui et vous verrez s'il ne posera pas des questions :wink:

Selon moi, la limite, mais cela nécessite un peu plus de temps et d'espace qu'une tribune dans le monde, est de ne pas souligner la diversité. Un exemple : le peloton d'une course de l'UTMB est bien différent de celui de l'infernal des Vosges. Je précise, avant de subir l'ire des uns ou des autres, que j'ai apprécié les 2.
Dernière édition par Bert75 le 11 Sep 2017, 09:03, édité 1 fois au total.

Messagepar L Espadon » sa fiche K
» 11 Sep 2017, 09:03

Salut à tou-te-s,

je ne devrais pas me sentir visé par cet article vu que je ne suis pas végétarien et que je cours sans montre (même pas une qui donne l'heure) :lol: . Pourtant ma première réaction a été négative, comme pour beaucoup d'entre vous (peut-être parce qu'il m'arrive de boulotter un gel en course :twisted: ).

Je trouve effectivement l'article léger (beaucoup d'affirmations péremptoires) et assez réducteur, mais le format est peut-être en partie responsable de ça (je pense que le monde impose une limite en nombre de caractères pour une telle tribune).

Pourtant, la tribune pointe (de manière peu subtile) quelques contradictions réelles de l'univers du trail, si on veut bien y réfléchir. Ca vaudrait le coup de dépasser l'article lui-même et de réfléchir aux injonctions contradictoires de cet univers un peu spécial qu'on aime tant (après, les injonctions contradictoires c'est pas propre au trail : on retrouve ça dans l'éducation, au boulot, etc... dans toute activité humaine).

Deux remarques pour finir :
- l'une des auteurs de la tribune (Florence Soulé-Bourneton) a déjà participé à un petit trail... la Nantaise (http://www.kikourou.net/resultats/soule ... rence.html). Ca serait intéressant de savoir si ça lui a plu ou pas !
- pour ceux qui lisent l'anglais, il y a un autre article intéressant (qui pourrait en énerver certains) qui interroge le fait que la plupart des amateurs d'endurance sont des cols blancs : https://www.outsideonline.com/2229791/w ... letes-rich
La réponse apportée est peut-être aussi réductrices, mais c'est intéressant.

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