toujours plus long, n'est pas trop ?

La compétition, les résultats, les performances, le haut niveau et son actualité, records.
Suivi des courses du point de vue de la tête de course pour les courses sans de nombreux kikous.
Analyse des courses, statistiques, pronostiques, cotations, classements.

Messagepar Antoine_06 » sa fiche K
» 20 Avr 2016, 16:21

Bonjour,

Le développement du trail voit apparaitre de plus en plus de courses longues, très longues. Trop longues ?

Il y a 20 ans courir un marathon c'était le top, et le 100km c'était pour des dingues.
Aujourd'hui un trail de 50km c'est "moyen", rien qu'en France j'ai l'impression qu'entre fin avril et fin septembre on trouve tous les w.e. des parcours de plus de 100km et on parle beaucoup de ces ultras sur Internet et dans le presse papier. (je suis bien conscient que courir un marathon ce n'est pas pareil que marcher un ultra )

Mais la réalité ?
Je m'adresse là surtout aux organisateurs : vous arrivez à vendre tous les dossards pour ces courses ?
Car c'est un budget énorme une organisation d'ultra !

Je vois des courses qui disparaissent, ou abandonnent leurs versions les plus longues car trop chères, et j'ai le même écho d'amis Italiens.

Est-ce qu'il ne serait pas raisonnable de revenir à des distances "humaines" et arrêter un peu la course "à celui qui pisse le plus loin" ?

Messagepar mic31 » sa fiche K
» 20 Avr 2016, 16:44

Bonjour,
Je ne vois pas en quoi ça change vraiment le budget entre un 60km par exemple et un 120. Quelques heures de plus de présence pour les bénévoles, quelques ravitos en plus, mais rien de significatif à mon avis.
A noter qu'à côté de la grande distance il y a en général des petites de 20 à 50km par exemple qui font largement le plein et permettent d'équilibrer un budget.

Et s'il y a trop d'épreuves, et qu'elles ne font pas le plein, elles disparaitront d'elles mêmes. Le problème serait plus une question de santé pour les coureurs qui en font trop, mais cela les regarde.

Messagepar Antoine_06 » sa fiche K
» 20 Avr 2016, 17:18

Justement mic31, la durée a une conséquence très importante !

Car si le bénévole n'est pas payé il a un coût : logement, repas, frais de déplacement, petits cadeaux du genre une veste un peu mieux que le T-shirt des participants. Les bénévoles ce sont les gens qui assurent une présence aux ravitos, l'accueil, les élèves kinés, etc etc ... ça fait vite du monde.
Pour une course de 60km pas de soucis, pour une course de 80km départ à l'aube il faut leur payer une nuit sur place (à moins que la course ait lieu près d'une ville d'où viennent tous les bénévoles mais ce n'est pas toujours le cas), pour une course de 120km il va falloir payer pour 2 nuits.
A cela il faut ajouter le coût de la sécurité, il ne faut pas croire que tout est assuré par un service municipal payé par la commune. Il y a des médecins urgentistes, des secouristes, des ambulances, du matériel.
Et puis les baliseurs, c'est pareil : s'ils doivent être sur place pour gérer un changement de parcours au dernier moment pour raison météo le coût n'est pas le même pour 3 personnes qui gèrent un 20km sans difficulté ou pour une équipe de 25 qui supervisent 100km de singles pendant 40 heures.

Comme je connais un peu cette face cachée je me demande s'il n'y a pas eu une sorte d'emballement sur des courses toujours plus radicales qui finalement ne s'en sortent pas, et donc si la solution n'est pas d'arrêter cette surenchère pour revenir à des format plus raisonnables. Car, en plus, les candidats aux grands formats ne sont pas si nombreux.

Messagepar doudouX » sa fiche K
» 20 Avr 2016, 17:35

La loi du marché fait que les courses ou les formats non rentables s'arrêteront d'eux même.
Après, si les "petites" distances accueillent suffisamment de monde pour se permettre d'avoir une longue distance en plus petit comité, pourquoi pas?
Ne pas oublier que c'est la distance le plus longue d'une course qui fait généralement parler d'elle... ensuite cela attire sur les autres distances. Donc la rentabilité ne se mesure pas uniquement au nombre de coureur au départ (du moins sur la longue distance).

Le trail est en plein essor donc les courses et les format de course de développent. Quand on atteindra le rythme de croisière, on verra ce qu'il reste.

Messagepar dinococus » sa fiche K
» 20 Avr 2016, 17:42

Tant qu'il y aura des bénévoles pour participer, il y aura.

Messagepar Galaté57 » sa fiche K
» 20 Avr 2016, 19:18

dinococus a écrit:Tant qu'il y aura des bénévoles pour participer, il y aura.


C'est pas faux..
Pour preuve, ce soir je participe à une réunion pour la création d'un trail -ultra de + 100km en Moselle..
en 2017 :mrgreen:
Pour reprendre une réponse plus haut, l'idée est justement de réduire les contraintes pour les bénévoles en évitant des déplacements ou des postes trop longs en temps.

Messagepar seb08 » sa fiche K
» 30 Mai 2016, 08:12

bonjour,

bein moi qui suis organisateur d'une course (ultra) , évidemment que cela gène la multiplication des épreuves ... moins de coureurs, plus d’exigences , moins de bénévoles , moins de subventions....
Pour que son évènement tienne, un organisateur "bénévole" doit du coup passer de plus en plus de temps à faire de la communication entre autre , "se prostituer" sur des magazines qui vendent les pages relativement chères pour de petites organisations...

Par chez moi, on est pas encore trop concernés, mais quand je vois la multiplication des moyennes ou longues distances partout et notamment dans les alpes... piouuuu

les clubs feraient mieux de se regrouper et d'être forts sur l'organisation d'un évènement plutôt qu'individualiste sur leur propre évènement...car malheureusement le bénévolat a ses limites... et aujourd'hui, les courses les plus "populaires ou qui attirent le plus de monde " sont quasi toutes encadrées par des boites privées spécialisées...
ainsi, certains trails (et meme courses sur route) historiques disparaissent... et certains "arrivistes" se prennent pour des cadors et donneurs de lecons...

Messagepar alpaco » sa fiche K
» 30 Mai 2016, 08:57

... simplement et très bien dit.

En tant que jeune compétiteur (mais vieux coureur) je constate déjà le phénomène sur des formats plus courts, plus standards. Il est à craindre, effectivement, que le coureur lambda fonctionne en consommateur lambda et cherche des produits marketing qui le rassurent, type MacDo' ou StarBuck.
A l'inverse, j'hésite à m'inscrire à un marathon dans la Drôme pasqu'il a un nom anglais. Pour éviter d'être lambda, pour que les newz'organisateurs in-the-mouve ne nous prennent pas trop facilement pour des moutons.
Mais-bon, la conversation type avec un coureur à l'arrivée varie souvent sur : Il me semble que la dernière NP-Y325 s'accorde harmonieusement avec la prise d'un gel XT-banane-poulet à 83,6 de Vo²maxK, etc.

Euh, concernant le titre du sujet, je suis dépassé. Je cours en moyenne une belle centaine de km par semaine, je compète dans la joie entre 10 et 25 km. Plus, ça devieng galère. Plus de 30/35 km à l'entraînement et je ne m'amuse plus du tout.
Cependant, il me semble que le niveau en course sur bitume est assez bas (hormis quelques z'élites) et que les pit-bulls de la CaP préfèrent maintenant en découdre dans la nature, sur des formats de plus en plus long. Est-ce exagéré ou est-ce simplement la découverte que, bien entraîné, le corps est fait pour ça ?

Il y a quelques années encore, j'aimais bieng mon statut de "dingue de la course à pied". Mes proches, amis et collègues me considéraient comme un ninja du footing, un commando du jogging, un spartiate du running.
Fini tout ça ! Un ami m'a même dit genre "je te croyais fou mais mon boulanger m'a raconté son trail de 80 km et..."
Du coup, j'avoue, ça me manque un peu et il y a une étrange, légère pression socialo-quèque-chose qui vous pousse à allonger les distances pour conserver son statut.
Après, c'est une question de maturité. Là, je suis en chantier :lol:

Messagepar seb08 » sa fiche K
» 30 Mai 2016, 09:09

si ca peut te rassurer, avec ta centaine de km par semaine, tu restes un vrai ninja de la course à pied ;)
beaucoup d'ultra trailers sont loin de ton volume horaire...
et justement, le trail (et l'ultra) permet de s'affranchir "du chrono", le seul vrai indicateur "qualitatif" au profit d'une mention "finisher" , qui claque plus aux yeux des non-initiés...
mais faut pas se voiler la face, c'est bien plus contraignant de faire moins de 40 sur 10 qu'être finisher d'un 80 km

Messagepar Charpente » sa fiche K
» 30 Mai 2016, 09:21

seb08 a écrit:mais faut pas se voiler la face, c'est bien plus contraignant de faire moins de 40 sur 10 qu'être finisher d'un 80 km


Euh, ça dépend pour qui... j'ai fait mon premier dix en 40:20, "naturellement", sans entraînement course à pied. Celui d'après, en 39:35. Avec un peu de pratique, mais pas structurée du tout. Je ne me voyais pas et ne me vois toujours pas finir une course de 80 km.

Messagepar freko78 » sa fiche K
» 30 Mai 2016, 10:13

Et oui maintenant le fait de courir un marathon n'impressionne plus autour de la machine à café, il faut pouvoir dire qu'on fait PLUS qu'un marathon.
Après, pour des personnes qui ne sont pas du tout pratiquantes, dire que tu as bouclé un 80kms impressionne plus que d'annoncer 2h30 sur un marathon!
Au boulot après chaque course, on me dit "Comment ça t'as pas fini dans les 3 premiers" en sous-entendant que comme c'est pas un truc connu et de moins de 40kms, il n'y a que des péquenots qui y participent :roll: .
Je pense quand même que c'est un effet de mode qui va se calmer quand les gens vont comprendre qu'il faut un minimum de préparation et d'humilité pour boucler un ultra.

Messagepar Nultymo » sa fiche K
» 30 Mai 2016, 11:05

on en vient à rentrer dans le débat "pourquoi on court ?". Pour soi ou pour faire le malin le lundi matin à la machine à café ?

Messagepar alpaco » sa fiche K
» 30 Mai 2016, 12:31

Bwarf ! Les deux !
Évidemment pour soi, mais le regard de l'autre, collègue, ami, femme ou pitchoune, compte plus ou moins selon nos rythmes. Difficile d'avouer qu'on pratique un orgueil de jeune coq. Et pourtant ce ne sont pas les exemples qui manquent autour. Et l'autre des autres, c'est nous :wink:

Pour les "40 du 10", j'avais compris "faire dans les 40 premiers d'un 10 km" et non "faire moins de 40 minutes". Sans expérience sur une telle distance, d'après ma pratique, il me semble plus facile de courir 10 kil' en moins de 40' en milieu urbaing que d'espérer passer les barrières horaires sur un trail déjà un peu trop long (pour moi).

Messagepar seb08 » sa fiche K
» 30 Mai 2016, 13:30

quand je dis 40 mn au 10 , ca peut etre 35 hein ;)
juste pour dire qu'il est a mon sens, plus difficile et davantage conditionné "génétiquement" d’être rapide qu'endurant...
en d'autres termes, si tu commences la course à pied avec une génétique " de merde" il sera bien plus aisé de finir des ultras que d'être rapide sur 10 km...

en tout cas, si je prends ma petite personne, je me suis arraché plus jeune pour faire un petit 39'30 sur 10 km, alors qu'aujourd'hui, avec moins d'entrainements , et avec encore moins d'entrainements "durs" , je finis des moyennes /longues distances sans trop de soucis et avec de la marge sur les BH...

Messagepar alpaco » sa fiche K
» 30 Mai 2016, 17:34

Hé-hé-hé :lol:
Physique, génétique, ... ok, je ne peux que plussoyer (quoi que).

Mais ! Et le mental ?
J'ai, moi-je, un mental tout pourri. Je peux pousser la machine à en crever sur un 10 kil' pasqu'il est assez aisé de "débrancher" sur du pseudo-plat-rectiligne-bitumé. Le corps prend les commandes et pousse-pousse-pousse sans se poser de questions. Ou plutôt on contient ses pensées comme on retiendrait sa respiration.
C'est atrocement différent en trail pour un esprit faible :oops:
On peut avoir un bon physique et se faire casser les pattes par les changements de rythmes imposés par tout ce que le terrain nous propose : buissons, pentes, visibilité, etc.
Cette pierre est elle fixe ou va-t'elle bouger ?
Une question, deux, puis mille.
Et la succession de stimuli et d'infos dans une descente peuvent vite (me) mener à saturation. Comme dans les shoot-them-up de la bonne époque où l'on craque devant tant d'affluences ennemies :wink:
La prise de risque, la gestion de l'hydratation et du carburant, autant de paramètres qui mettent l'immaturité à rude épreuve.

Donc.
Hors pathologie ou morphologie particulièrement gênante pour la pratique, je pense qu'il est plus facile d'être rapide qu'endurant (lorsqu'on les oppose par types de course de fond). Parce qu'il suffit de travailler le physique et que celui-ci se transforme et s'adapte plus facilement que le mental. Évidemment il y a la question de l'âge : encore faut-il savoir à qui ou auxquels de ses "moi" on se compare alors.
L'endurance, sur des formats looongs, nécessite la mise en place de processus mentaux plus variés, plus profonds qu'un Citius, Altius, Fortius d'arène olympique.
Je parle pour le péquin moyen. Pas pour l'athlète de niveau inter-régional à extra-stellaire.

Ce que j'aime dans la course à pied, en tant que personne qui adore se plaindre et souffre de tout, tout le temps, c'est qu'il n'y a personne pour vous écouter et que, de toutes façons, tout le monde s'en fout :wink: Chacun à son lot de problèmes à gérer et récolte en fonction de ce qu'il a semé.
Ça j'aime.
Quoi que sur les trails qui n'en finissent plus ça devieng l'enfer pour les esprits faibles.
Je suis un homme mais c'est ainsi que j'imagine un accouchement : une épreuve longue et dure, qui n'en finit pas et durant laquelle on se promet "PLUS JAMAIS ÇA !". Et pourtant...
Bon, j'occulte l'aspect du positif à terme : une médaille, un enfant, un bon ravito' :p

Messagepar Eclipse » sa fiche K
» 30 Mai 2016, 22:52

Pour rebondir sur tout ce qui se dit à propos des courses longues, courtes, ultra longues, chacun trouve aujourd'hui la distance qu'il lui convient, car il ne faut oublier que dans cette pratique sportive il faut en retirer un certain plaisir.... que ce soit pour les premiers ou les péquins moyens !!

Messagepar seb08 » sa fiche K
» 31 Mai 2016, 13:18

alpaco a écrit:
Mais ! Et le mental ?
l'immaturité à rude épreuve.

Hors pathologie ou morphologie particulièrement gênante pour la pratique, je pense qu'il est plus facile d'être rapide qu'endurant (lorsqu'on les oppose par types de course de fond). Parce qu'il suffit de travailler le physique et que celui-ci se transforme et s'adapte plus facilement que le mental. Évidemment il y a la question de l'âge : encore faut-il savoir à qui ou auxquels de ses "moi" on se compare alors.
' :p[/size]

la, on est pas d'accord :)
Le mental peut se travailler également, mais etre ultra-traileur, effectivement impose une stabilité émotionnelle et au quotidien... pour les autres paramètres que tu évoques (gestion de l'alimentation, de la météo...) c'est pareil... c'est pour cela que lorsqu'on me demande combien de temps il faut pour faire du tres long, je réponds au moins 3 ans pour un coureur réguliers sur route par exemple pour appréhender convenablement tous les paramètres et le volume d'entrainement...

a contrario, le physique se travaille mais ta capacité génétique a etre vraiment rapide...non ou tres peu...
qu'on le veuille ou non, celui qui démarre avec 14km/h de vma ne sera jamais un champion du 10 km... il progressera mais sera vite limité.

donc perso, et si on regarde également les excellentes vidéos sur le sujet (notamment l'homme est il fait pour courir), on comprendra qu'il n'est pas fait pour courir vite mais longtemps ! donc l'endurance ;)

Messagepar Caracole » sa fiche K
» 31 Mai 2016, 16:18

seb08 a écrit:a contrario, le physique se travaille mais ta capacité génétique a etre vraiment rapide...non ou tres peu...
qu'on le veuille ou non, celui qui démarre avec 14km/h de vma ne sera jamais un champion du 10 km... il progressera mais sera vite limité.


Et donc si on est très rapide on peut, en travaillant, devenir très endurant et gagner en EI quitte à perdre en VMA. Mais pas le contraire. Ce qui explique qu'on trouve tant de V1 et V2 sur des trails même très longs, le Vkelkechose allant bien avec le travail du mental, certainement.
Moi ce qui m'épate, dans le "toujours plus long", c'est l'entrainement, toujours plus long également. Je me demande toujours quand les gars peuvent trouver le temps d'aller courir quatre, cinq heures en SL, plus deux heures les autres jours.

Messagepar dinococus » sa fiche K
» 31 Mai 2016, 16:44

La base est toujours donnée sans l'individu y soit pour quelque chose : FCmax, Vo2Max, rapidité musculaire...
Base qui fera que l'entrainé pourra s'entraîner plus dure, plus longtemps et la qualité de l'entrainement fera la différence.
Le mental lui n'est pas donné à la base mais faut pas réver, le mental ne transformera pas un coureur de niveau régional en Francois d'Haene.

Messagepar alpaco » sa fiche K
» 01 Juin 2016, 02:03

Caracole a écrit:Je me demande toujours quand les gars peuvent trouver le temps d'aller courir quatre, cinq heures en SL, plus deux heures les autres jours.

Simple : pas d'enfants et un 36h/semaine en 3 jours :wink:

Seb08 : si je suis d'accord avec toi, qui n'est pas d'accord avec moi, c'est que je m'exprime mal. J'avais écris pourtant : "encore faut-il savoir à qui ou auxquels de ses "moi" on se compare".
Et par comparer j'entends entre autres "rivaliser". Donc ; vive la compétition !
Je veux dépasser mes limites et pour cela j'ai besoin des autres. Et des organisateurs et bénévoles aussi :D
Même si je ne vise pas explicitement le podium, en rêver, le vouloir, permet de progresser.
Sans parler génétique, je vois bien que les premiers ont un passé de sportif et des qualités d'organisation et de planification que je n'ai pas. Déjà. Mais personnellement, je hais les acronymes et les plans d'entraînement. Je refuse également d'être réaliste, pour combattre mes conditionnements. Ce sont mes espoirs d'ado, moribonds sans doute, qui me poussent encore à sortir courir. Quoi d'autre sinon ?

Si tout est mektoub ou prédéfini par la science, alors nous ne sommes que des machines programmées. Au risque de paraître lourdingue, j'exprime une chose et son contraire ; c'est-à-dire : je comprends et j'accepte les réalités scientifiques et techniques mais si j'y adhère complètement, alors je suis limité avant même d'avoir testé et repoussé mes limites par moi-même. Et nous courons tous, je pense, pour jouer avec nos limites.

J'aimerais être un Ragnar Lothbrok de la course à pied (de la série Vikings) et découvrir et conquérir petit-à-petit les territoires au-delà des limites connues. Et c'est pour cela que j'aime courir et que je vais devoir aller de plus en plus loin :D (en mode barbare avec des bonnes musiques d'heroic-fantasy en mp3 pendant des heures)

Ce qui est sûr, c'est que plus la course est longue, et plus nous avons d'occasions de nous poser les questions "Pourquoi je m'impose ça ?", "Pourquoi je suis là ?", "Pourquoi/pour qui je veux terminer ?", ...
Vous trouvez vos réponses au fur et à mesure ou vous avez vos certitudes avant le départ ?

Messagepar alpaco » sa fiche K
» 01 Juin 2016, 02:22

dinococus a écrit:faut pas réver

Quoiiiii!!!!
Comment ça faut pas rêver ?!
Concernant l'athlète (pro) qui visent un titre ou une carrière, je peux le comprendre.

Mais pour nous autres, l'immmmense majorité des coureurs anonymes, c'est justement de rêver qui nous fait quitter notre confort pour cracher un poumon ou bruler un orteil.
Notre travail d'être vivant, d'être humain, n'est-il pas justement de transcender un peu tout cela ? Exprimer le plein potentiel du don de la création, j'imagine le plaisir dévot mais...
Bref, considère-moi comme un mécréant d'un sacro-saint dogme de la course à pied.

Après... on verra où cela me mène :roll:

De plus en plus loin.
Toujours plus long, donc.

Messagepar Caracole » sa fiche K
» 01 Juin 2016, 07:21

"L'Homme est un mendiant quand il réfléchit et un Dieu quand il rêve" Höderlein

De toutes façons on peut connaitre théoriquement ses limites potentielles et prendre sont pied à les éprouver.

Messagepar dinococus » sa fiche K
» 01 Juin 2016, 08:24

alpaco a écrit:
dinococus a écrit:faut pas réver

Quoiiiii!!!!
Comment ça faut pas rêver ?!
Concernant l'athlète (pro) qui visent un titre ou une carrière, je peux le comprendre.

Mais pour nous autres, l'immmmense majorité des coureurs anonymes, c'est justement de rêver qui nous fait quitter notre confort pour cracher un poumon ou bruler un orteil.
Notre travail d'être vivant, d'être humain, n'est-il pas justement de transcender un peu tout cela ? Exprimer le plein potentiel du don de la création, j'imagine le plaisir dévot mais...
Bref, considère-moi comme un mécréant d'un sacro-saint dogme de la course à pied.

Après... on verra où cela me mène :roll:

De plus en plus loin.
Toujours plus long, donc.


Faisant parti de L'ACA, je cours pour me défoncer, me défouler, m'oublier, me promener.

Vu que les fondamentaux physiologiques sont donnés et non acquis sans parler de l'effet papillon, je ne rêve pas.

Messagepar Trixou » sa fiche K
» 01 Juin 2016, 09:23

Caracole a écrit:Moi ce qui m'épate, dans le "toujours plus long", c'est l'entrainement, toujours plus long également. Je me demande toujours quand les gars peuvent trouver le temps d'aller courir quatre, cinq heures en SL, plus deux heures les autres jours.

Répartition inégale des tâches familiales ?

Messagepar dinococus » sa fiche K
» 01 Juin 2016, 09:34

Trixou a écrit:
Caracole a écrit:Moi ce qui m'épate, dans le "toujours plus long", c'est l'entrainement, toujours plus long également. Je me demande toujours quand les gars peuvent trouver le temps d'aller courir quatre, cinq heures en SL, plus deux heures les autres jours.

Répartition inégale des tâches familiales ?


Se lever tôt.
Pratiquer entre 12 et 14 h.
Le Dimanche en solo.

Messagepar Jam » sa fiche K
» 01 Juin 2016, 11:23

Trixou a écrit:
Caracole a écrit:Moi ce qui m'épate, dans le "toujours plus long", c'est l'entrainement, toujours plus long également. Je me demande toujours quand les gars peuvent trouver le temps d'aller courir quatre, cinq heures en SL, plus deux heures les autres jours.

Répartition inégale des tâches familiales ?


Pas si difficile mais cela demande de l'organisation :lol:
- A/R en vélo/CAP au bureau plutôt qu'en voiture/transports en commun
- A la pause déjeuner
- Le soir en rentrant ou le matin très tôt
- Et pis le dimanche (en se levant tôt): démarre à 7h du mat', ça laisse du temps, mais bon ça veut dire des sacrifices sur la sortie nocturne du samedi soir :mrgreen:

Perso j'arrive à caser 6 sorties sans trop de problème avec l'organisation familiale même si de temps à autres ça grince un peu.

Précisions: Suis marié et j'ai 4 enfants (ados :roll: ) et un boulot qui me demande régulièrement de dépasser les 60h/semaine...le maître mot: on s'adapte.
Dernière édition par Jam le 01 Juin 2016, 11:36, édité 1 fois au total.

Messagepar Jam » sa fiche K
» 01 Juin 2016, 11:33

dinococus a écrit:Le mental lui n'est pas donné à la base mais faut pas réver, le mental ne transformera pas un coureur de niveau régional en Francois d'Haene.


Certes tu as tout à fait raison sur l'aspect performance pure, mais le mental c'est surtout ce qui fera la différence quand ton corps te suppliera de t'arrêter mais que ta tête prendra le pas et gardera le contrôle.
C'est ce qui te permettra de dépasser tes limites pour aller un peu plus loin. C'est ce qui te rendra plus fort.
D'ailleurs, le mental c'est aussi ce qui fait la différence entre un super coureur et un champion. C'est valable dans tous les sports.

Messagepar seb08 » sa fiche K
» 01 Juin 2016, 11:50

pourquoi vouloir faire des entrainements toujours de plus en plus longs ?

avec 3-4 sorties hebdos, et un volume de 40-70 km hebdo avec dénivelé (et ce qui va bien avec : week end choc, quelques semaines plus chargées que d'autres...) , tu peux déjà aller très très loin et finir pratiquement n'importe quel ultra !

Le pire du pire sur du tres long, c'est d'arriver fatigué , ou physiquement, ou mentalement...

et faut pas croire que les "élites" en ultra ont des charges folles.. j'ai un copain qui vient de faire la maxi-raceet qui termine sur le podium dans sa catégorie... 3-4 sorties "musclées " par semaine (avec de la piste en début de saison pour la vitesse), pas plus.

Messagepar Benman » sa fiche K
» 01 Juin 2016, 12:27

Post intéressant, et problématique effectivement d’actualité à mon sens.
Voici quelques réactions sur ce qui s'écrit ici:
Antoine_06 a écrit:Mais la réalité ?
Je m'adresse là surtout aux organisateurs : vous arrivez à vendre tous les dossards pour ces courses ?
Car c'est un budget énorme une organisation d'ultra !

Je vois des courses qui disparaissent, ou abandonnent leurs versions les plus longues car trop chères, et j'ai le même écho d'amis Italiens.

Est-ce qu'il ne serait pas raisonnable de revenir à des distances "humaines" et arrêter un peu la course "à celui qui pisse le plus loin" ?


Je pense aussi que c'est le principe des écosystèmes (au sens éco) d'avoir des courses qui apparaissent, et d'autres qui disparaissent.
je constate comme tout le monde que les droits d'inscription ont beaucoup progressé partout, et que une des probables conséquences est que de plus en plus de petites courses ne font pas le plein (alors que ce sont des courses formidables), tandisque les gros barnum ou courses "mythiques" gèrent des tirages au sort ou des listes d'attente.
Ce qui est satisfaisant là dedans est finalement que, avec le bouche à oreille et les forum, les orga pas à la hauteur auront du mal à faire le plein et devront se remettre en cause. C'est par contre dommage pour les super orga qui galèrent à faire connaitre leurs épreuves alors que d'autres refusent du monde.
In fine, c'est à nous coureurs de faire des choix intelligents: barnum et renommée vs orga saucisson et convivialité? bouchons et vedettes vs solitude et anonymat? ego flatté par le renom du titre de finisher vs joie intérieure. classement lambda vs tête de course (plus)accessible

Rien n'est simple dans ces choix, et les différents formats proposés (au moins un ou 2 trails courts avec les longs en général) permettent à chacun de s'y retrouver, y compris ceux qui veulent "pisser le plusloin"
Je constate (hors barnum) que les formats les plus fournis en inscriptions ne sont pas les plus longs, ce qui pourrait aussi remettre en perspective le "toujours plus long", qui n'est quand même pas donné à tout le monde.
Au global, je pense qu'il y a quand même beaucoup plus de coureurs d'ultra qu'il y a quelques années. L'aspect blessure et saturation peut aussi faire un peu "passer" cette mode, ce qui me semble commencer à être le cas.
dinococus a écrit:
alpaco a écrit:
dinococus a écrit:faut pas réver

Quoiiiii!!!!
Comment ça faut pas rêver ?!
Concernant l'athlète (pro) qui visent un titre ou une carrière, je peux le comprendre.

Mais pour nous autres, l'immmmense majorité des coureurs anonymes, c'est justement de rêver qui nous fait quitter notre confort pour cracher un poumon ou bruler un orteil.
Notre travail d'être vivant, d'être humain, n'est-il pas justement de transcender un peu tout cela ? Exprimer le plein potentiel du don de la création, j'imagine le plaisir dévot mais...
Bref, considère-moi comme un mécréant d'un sacro-saint dogme de la course à pied.

Après... on verra où cela me mène :roll:

De plus en plus loin.
Toujours plus long, donc.


Faisant parti de L'ACA, je cours pour me défoncer, me défouler, m'oublier, me promener.

Vu que les fondamentaux physiologiques sont donnés et non acquis sans parler de l'effet papillon, je ne rêve pas.


Bien sûr qu'il faut rêver. Même si la réalité nous rappelle parfois vite, chacun se fixe des challenges en prenant un dossard, et si ce n'est pas du rêve, ça...

Dino, J'ai recherché ce qu'était l'ACA: à part l'AC Ajaccio, j'ai trouvé ça sur wikibidulle:
Assemblée des Cardinaux et Archevêques (pas très CAP tout ça)
sauf là peut-être :D :
ACA.jpg
ACA.jpg (154.16 Kio) Consulté 2363 fois


mais aussi:
Agent Conversationnel Animé (en EF uniquement)
Antenne Chirurgicale Avancée (l'effet du toujours plus long?)
(...)

Mais peut-être, à te lire, tu voulais dire : Aptitude Calibrée à l'Avance
Moi, je dirais: Aspiration Chaleureuse à l'Allégresse

Caracole a écrit:"L'Homme est un mendiant quand il réfléchit et un Dieu quand il rêve" Höderlein

De toutes façons on peut connaitre théoriquement ses limites potentielles et prendre son pied à les éprouver.


Magnifique Caracole. tu as tout résumé. je me suis permis d'aller chercher la suite de la citation:
Höderlein a écrit:"L'Homme est un mendiant quand il réfléchit et un Dieu quand il rêve et quand l’enthousiasme ne l’inspire plus, il est là comme un fils raté que le père a chassé de la demeure, contemplant les misérables pièces de monnaie que la pitié lui a values tout au long du chemin."


c'est exactement ça qui fait avancer le monde: l'enthousiasme, le rêve d'aller toujours plus loin...
alors pourquoi pas en course à pieds, avec évidemment un peu d'organisation et de sacrifices?

Messagepar doudouX » sa fiche K
» 01 Juin 2016, 12:49

Les trails long, école d'humilité et d'organisation et de compromis... et avoir un(e) conjoint(e) compréhensif aussi.

Perso, je n'ai jamais couru très vite donc je suis plus dans la perf sur le long. Après, avec 3 enfants en bas âge et prenant ma part de travaux ménager, il faut s'organiser.
Pour ma dernière préparation, j'ai fait le point avec ma femme. On a pris l'agenda et on a noté mes sorties longues du we et mes courses à venir par rapport au reste du programme familiale... et après, on s'arrange qd ça bloque (genre levé le dimanche à 6h30 pour être dispo à 9h30)
Pour la saintéLyon 2016, à partir de septembre, on va faire pareil.

Par contre, j'ai un chef pas pénible qui me laisse prendre 2h entre midi et deux pour courir. Du moment que le boulot est fait ensuite.

Messagepar Trixou » sa fiche K
» 01 Juin 2016, 13:55

Jam a écrit:
Trixou a écrit:
Caracole a écrit:Moi ce qui m'épate, dans le "toujours plus long", c'est l'entrainement, toujours plus long également. Je me demande toujours quand les gars peuvent trouver le temps d'aller courir quatre, cinq heures en SL, plus deux heures les autres jours.

Répartition inégale des tâches familiales ?


Pas si difficile mais cela demande de l'organisation :lol:
- A/R en vélo/CAP au bureau plutôt qu'en voiture/transports en commun
- A la pause déjeuner
- Le soir en rentrant ou le matin très tôt
- Et pis le dimanche (en se levant tôt): démarre à 7h du mat', ça laisse du temps, mais bon ça veut dire des sacrifices sur la sortie nocturne du samedi soir :mrgreen:

Perso j'arrive à caser 6 sorties sans trop de problème avec l'organisation familiale même si de temps à autres ça grince un peu.

Précisions: Suis marié et j'ai 4 enfants (ados :roll: ) et un boulot qui me demande régulièrement de dépasser les 60h/semaine...le maître mot: on s'adapte.


Et ca te laisse le temps d'aider madame sur les tâches familiales ?
Je pose naïvement la question parce que ma femme a également besoin de temps (sport / boulot / musique) et donc si tous les deux on utilise les différents créneaux (tôt le matin, 12-14h etc...) le frigo se vide, le gamin ne fait pas ses devoirs (content), ne sort pas de l'appart (pas content), le linge reste sale, la poussière sédimente, on a plus d'amis et on ne se voit plus. Donc on fait tous les 2 des efforts et du coup je ne peux pas courir autant que je le souhaiterais.

Messagepar seb08 » sa fiche K
» 01 Juin 2016, 14:39

combien d'entres nous disent ne pas avoir le temps de s'entrainer mais arrivent à regarder la télé tous les soirs de 19h à 23 h ^^

faites le calcul :)

Messagepar dinococus » sa fiche K
» 01 Juin 2016, 15:17

seb08 a écrit:combien d'entres nous disent ne pas avoir le temps de s'entrainer mais arrivent à regarder la télé tous les soirs de 19h à 23 h ^^

faites le calcul :)


les trés entrainés deviennent vite insupportables à leur entourage si lls n'y prennent pas garde.

Messagepar sylvain_pva » sa fiche K
» 01 Juin 2016, 17:29

y'a des tâches ménagères que tu peux faire en regardant la télé (préparer le repas) alors que c'est plus compliqué d'emmener la cuisine en entraînement :mrgreen:

Messagepar dinococus » sa fiche K
» 01 Juin 2016, 18:45

Benman a écrit:Dino, J'ai recherché ce qu'était l'ACA: à part l'AC Ajaccio, j'ai trouvé ça sur wikibidulle:

Association des Coureurs Anonymes.

Messagepar Marathonnerre » sa fiche K
» 01 Juin 2016, 19:36

seb08 a écrit:et faut pas croire que les "élites" en ultra ont des charges folles..


As-tu une idée du volume d'entraînement de l'élite ?

Messagepar dinococus » sa fiche K
» 02 Juin 2016, 08:03

Marathonnerre a écrit:
seb08 a écrit:et faut pas croire que les "élites" en ultra ont des charges folles..


As-tu une idée du volume d'entraînement de l'élite ?


François d'haene, qui écrit que personne veut s'entrainer avec lui
Jornet ne fait du fractionné qu'en compétition mais voir son cumul de D+ sur son site.

20h/25h par semaine et quand en plus l'élite doit travailler a côté, des charges folles.

Messagepar doudouX » sa fiche K
» 02 Juin 2016, 09:24

dinococus a écrit:
seb08 a écrit:combien d'entres nous disent ne pas avoir le temps de s'entrainer mais arrivent à regarder la télé tous les soirs de 19h à 23 h ^^

faites le calcul :)


les trés entrainés deviennent vite insupportables à leur entourage si lls n'y prennent pas garde.


Pendant qu'on regarde la télé, on peut repasser et ... faire des exercice d'assouplissement et de gainage. si si

Messagepar seb08 » sa fiche K
» 02 Juin 2016, 10:37

Marathonnerre a écrit:
seb08 a écrit:et faut pas croire que les "élites" en ultra ont des charges folles..


As-tu une idée du volume d'entraînement de l'élite ?


en heures ou en kilomètres ?
j'aurais pas du utiliser le mot élite car effectivement, pour quelques cas particuliers que nous connaissons tous, on arrive a des charges importantes... encore que , à mon avis ,ils sont bien en deça des forças de la route qui préparent un marathon...
en tout cas, à un niveau "départemental/régional ", je connais des routards qui font en prépa marathon plus de 100 km hebdos, et des homologues trailers en font nettement moins...( pour des places similaires en classements respectifs) après ca vaut ce que ca vaut...

Messagepar dinococus » sa fiche K
» 02 Juin 2016, 11:02

doudouX a écrit:
dinococus a écrit:
seb08 a écrit:combien d'entres nous disent ne pas avoir le temps de s'entrainer mais arrivent à regarder la télé tous les soirs de 19h à 23 h ^^

faites le calcul :)


les trés entrainés deviennent vite insupportables à leur entourage si lls n'y prennent pas garde.


Pendant qu'on regarde la télé, on peut repasser et ... faire des exercice d'assouplissement et de gainage. si si


et le nombre d'accidents domestique augmenta

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