Ce n'était pas le 1 mais bien le 2 avril...

Discussions sur des sujets "sérieux" en rapport avec la course à pied.
Entrainement, physiologie, nutrition, blessures, gestion de course, ...

Messagepar JeanThevenet » sa fiche K
» 03 Avr 2008, 01:10

oui le 2, car ce n'est pas une farce... justement.
Auriez vous pensé que c'est possible de ramer... en skiff, sur un canal bordé de digue d'herbe, dans la campagne... avec toutefois un masque à gaz?

JE L'AI FAIT.

j'ai franchi ce cap symbolique, hautement symbolique en effet, las de me taper des irritation des voies respiratoires à cause du cumul des gaz d'échappement que provoque un grand axe sur une portion de canal qui lie la base d'aviron à chez moi, j'ai fini par ramer avec mon protège groin! Bien sur je ne fais ce trajet que dans un cadre disons "utilitaire" (pour faire transiter des bateaux de chez moi au club ou aller me faire conseiller). autrement, quand même je préfère aller ailleurs que longer le grand axe, et tant pis pour le club, je m'entraîne plus en amont.

je me demande comment il se peut que la pollution routière soit devenue si intense et que pourtant on n'en parle si peu... on devrait se révolter carrément?! mais comment se fait t'il que ça ne bouge toujours pas? Mais oui c'est vrai. Tout le monde ou presque tient quand même à sa voiture, et le marketing a été très fort. Si il y a des endroits où il faut ramer avec une protection respiratoire, j'imagine que le problème est récurent en course à pieds. Moins peut être car un plan d'eau est plus sujet à l'accumulation de nappe de gaz que des chemins qui tendent plutôt à être surélevés par rapport à la route. On verra bien si le débat sur la qualité de l'air que l'on respire près de 10 fois plus fort en endurance qu'au repos... provoque une passion. Docteurs, medecins du sports, je vous lance un appel: incluez cette problématique dans le suivi des athlètes...

en attendant, le coté incongrue de la vision d'un skiffeur avec un masque à cartouches sur le nez, alors que vous faites votre petit footing sur la digue pourrait poser question... c'est qui qu'on enferme? le "fou" ou les pollueurs?

Jean

Messagepar le yannou » sa fiche K
» 03 Avr 2008, 08:07

La pollution ne me gène pas pour courrir, jusqu'à un niveau de 6 (Airparif) au delà, c'est irritant et certainement dangereux même ....je courre à l'aube ou le soir pour éviter le pic, mais est ce que je l'évite....c'est rééllement une plaie, ça dépasse le cadre de la cap.....triste monde !

Messagepar JeanThevenet » sa fiche K
» 03 Avr 2008, 10:52

j'ai fait la compétition d'hiver (23'17 à 178 pulses moyen sur 188pulses max) un jour ou le niveau de pollution était de 8 à 10 (le 17 février 2008 à l'est de Lyon, ça avait d'ailleurs justifié que je ne fasse pas de tentative de sprint long sur la fin pour décrocher ma place habituelle) et pourtant c'était un taux qui, aux sensations me semble très faible par rapport à ce qu'on observe localement à ces endroits innatendus que sont ce canal qui longent par endroit un grand axe. Ce jour là ça sentait certes un peu mais je n'était pas gêné dans mon effort. Je savais par contre que si je me mettais en double hyperventilation je pouvais le payer d'une irritation.
il y un fait intéressant à notter qui surprend: dans la région rhone alpe, les dépassements des seuils d'alertes sont deux fois plus nombreux qu'en région parsienne!!! j'ai vu ça dans un article du journal le monde. pourtant c'est dégueulasse Paris.... En fait il y a plus de traffic (à cause du ski l'hiver à et conffinement de pollutions de grand axe dans les vallées)
Ce qui n'est pas dit et devrait être découvert (je pense que les constructeurs censurent), c'est la présence de côtes: les moteurs diesel modernes foirrent complétement leur carburation à la moindre montée.
Enfin, on va peut être le découvrir, l'ajout d'agrocarburant perturbe la carburation et ajoute des aldéhydes: les moteurs consomment plus et carburent mal, et mis à part les vieux moulins plus tolérants, consomment plus (d'environ 10% pour 5% d'agrocarburant ajouté), d'où une non économie, et une augmentation de la pollution qui s'ajoute à celle alors produite en pesticide.
Dans le lieux où j'ai fais cette première utilisation du masque à gaz en skiff, le simple fait de rester à bricoler attaque déjà la cornée aux yeux et irrite le nez, ou la gorge, pour ceux qui sont "sensibles".
Je crois que ceux qui n'y sentent pas sont dans un état de "tolérance physiologique". Il existe un seuil d'intoxication qui est au dela de la réaction ordinaire ou l'organisme est comme las de réagir faute d'utilité d'une réaction, il laisse entrer en profondeur et ne réagit plus. Ainsi, l'effet toxique ne s'exprime pas mais les dégâts se produisent dans le long terme, mais si tard que des décennies après on ne fera pas le lien avec ce qui s'est passé 30 ans avant. Je pense de plus que il va vraiment y avoir des problèmes d'ici 30 ans pour les jeunes que nous ne serons plus alors. Vraiment, et que c'est maintenant qu'il faut réagir... même si c'est vicéralement (l'organisme qui réagit est plus "malade" sur le coup, mais se protège pour plus tard).
je crois que il y a des points noirs qui ne peuvent tout simplement pas disposer de capteur: ça serait tellement élevé que ça ne serait pas publiable. C'est ce qui se serait passé pour la ville de casablanca, et plus près de chez nous pour la ville d'aix les bain, et sans doute d'autre lieux qui voudrait pas ternir leur projet de tourisme.
En ce qui concerne ne genre de lieux , j'ai trouvé un autre endroit qui est aussi remarquable: traverser grenoble en vélo n'est RIEN, par contre l'intoxication, c'est si avant d'aller à grenoble on passe par le col de porte surtout dans les gorges du guiers mort. En montagne, la pollution se confinne et se concentre à des taux que je pense de l'ordre de 100 fois des valeurs correspondantes à un seuil d'alerte, mais de temps en temps, de sorte qu'une mesure de la valeur moyenne ne serait pas alarmante alors qu'on peut assez souvent y contracter des affection respiratoire en quelques minutes...
ainsi, il faudrait que les capteurs aient une résolution de mesure de l'ordre de la minute et que l'on puisse voir dans les courbes les pics très intenses qui peuvent se prduire quand le vent par exemple va rabbatre toute les gazs d'échappent d'une file de voiture contre une falaise. Il faudrait, en plus que le secteur soit maillé d'un réseau de capteurs de sorte d'avoir "un pixel" par kilomètre carré, voir par hectare... quasiment impossible. croire ceux qui sont lanceurs d'alertes serait plus simple. mais la société a besoin de preuve matérielle et de chiffre technique pour agir. Et certains en profitent bien.

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